Qui dit fin d’année, dit bilan et dit classement un peu à la manque… ça a déjà été fait autre part, mais, y’a pas de raisons, Pop&Shot vous propose un petit classement des 5 suites supplantant l’original…. Libre à vous de commenter si vous pensez qu’on a oubliés quelqu’un ( et c’est probablement le cas)….
5 : L’Empire contre-attaque (Irvin Kershner, 1980)
Il y aurait beaucoup à dire sur l’épisode V de la saga Star Wars. Peut-on le considérer véritablement comme une suite ou est-il partie prenante d’une trilogie, la plus connue et la plus grande de l’histoire du Cinéma, n’ayons pas peur des mots?
Essayons de jouer le jeu et prenons le film pour ce qu’il est à l’époque la suite de l’épisode IV : Un Nouvel Espoir qui a marché au delà de toutes les espérances, réalisateur (un certain George Lucas) ou producteurs compris. Enrichissant la mythologie, notamment au niveau de la Force, beaucoup plus mature, s’ouvrant sur la mythique bataille de Hoth, L’Empire contre attaque nivelle par le haut la saga et enrichit chacun de ses personnages, que ce soit Luke (Mark hamill), Han Solo ( Harrisson Ford) ou bien encore Leia Organa (Carrie Fisher). Que dire de plus? Le meilleur twist qui n’ait jamais été fait : I’m your father. Meme encore à l’heure actuelle, il n’y a personne dans le monde qui n’ait pas été au courant de cette cette scène…. Et dire que Lucas n’y est pour (presque) rien… Rendons hommage au personnage de Randy Meeks dans Scream 3 qui parlait des règles d’une trilogie… Le brillant cinéphile, maître à penser de pas mal de monde à la rédac’ disait de la fin d’une trilogie qu’il n’y avait plus de règles et que tout le monde est susceptible d’y passer. Avec un Luke ayant quitté prématurément son initiation Jedi auprès de Yoda pour se faire briser par Darth Vador à tout points de vue, un Han Solo cryogénisé et une Princesse Leia captive, les perspectives pour le futur troisième épisode ne semblent pas des plus joyeuses… Au final, force est (avec toi…ahahaha. Pardon) de constater que ce film avait tout les atours d’une des meilleures suites qui soient : enrichissant le 1, donnant foutrement envie de voir le 3, d’une noirceur absolue donnant envie de savoir ce qu’il est advenu des personnages ( Han? Luke?)… La meilleure suite qui soit et le meilleur des sept films (mais cela n’engage que moi)….
4 : Evil Dead 2 (Sam Raimi, 1987)
Est ce une suite? Est ce un remake? Est ce un reboot (comme dirait les jeunes)? Toujours est-il que Sam Raimi, à peine quelques années après la sortie du premier film signe une suite au budget plus conséquent que l’original, archétype du premier film filmé avec des bouts de ficelles réussis (on aura fait croire que Robert Rodriguez a réalisé une perle avec des bouts de ficelles avec El Mariachi mais sans atteindre le niveau de Raimi…), et donnant pour les années à venir le ton de la saga avec Ash. En effet, suivront un troisième film et une série plus que réussis. Mais déjà, à l’époque, Raimi signait une suite qui tranchait avec le premier film et qui laissait poindre les premiers effets de grand-guignol, de comédie à la Buster Keaton qui allait faire la marque de fabrique de la saga! Oublié le premier film réussi du précoce Raimi, Evil Dead 2 est un maître étalon du personnage d’Ash et de tout ce qui suivra dans les années à venir… Pourquoi une des meilleurs suites? Parce que supplantant l’original et définissant pour deux décennies à venir son personnage principal… C’est pas donner à tout le monde….
3 : Mad Max 2 ( George Miller, 1981)
Mazette! Encore un film des années 80 me direz vous?! Avec un budget 10 fois supérieur à l’original, Miller réussit à donner ses lettres de noblesse au personnage de Max le dingue. D’un ton à la fois différent et beaucoup plus abouti que l’original, le metteur en scène australien arrive à réinventer et réitérer le coup d’exploit du film original. Mieux : Mad Max II réussit tout bonnement à définir et redéfinir le genre du post-apo. Pratiquement plus aucun film du genre n’arrivera depuis à exister sans citer directement ou indirectement le film de Miller. Un des meilleurs films post-apocalyptiques est aussi un des meilleurs westerns qui soient mais peu importe… La suite ose beaucoup plus que l’original en terme de mise en scène. Une suite qui définit un genre tout entier?! On ne peut décemment pas passer à coté!!!!
2 : Terminator 2 : Le Jugement Dernier ( James Cameron, 1991)
Si T2 est différent de l’original c’est d’abord grâce au changement de statut d’Arnold Schwarzenegger. En effet, le T-800 est ici du coté des gentils, contrairement au premier film. Reprenant les tetes d’affiches du premier opus (Hamilton, Schwarzie) et les renforçant en mettant à leurs cotés rien de moins que Robert Patrick en temps que bad guy et le jeune et prometteur Edward Furlong comme futur John Connor, Terminator 2 enrichit la mythologie abordée quelques années plus tôt. Sarah Connor passe du statut de victime à celui d’une des plus marquantes femmes fortes du cinéma en compagnie d’Ellen Ripley (chuut chaque chose en son temps), John Connor, le fameux leader de la Résistance Humaine est ici introduit comme une petite frappe, le T-800 bad guy du premier film devient un gros nounours qui saura attendrir le cœur de chaque ado ayant grandi dans les 90’s… » Hasta la vista baby« , « No problemo« …. Autant de répliques qui sauront marquer toute une génération…
1 : Aliens ( James Cameron, 1986)
La meilleure suite qui soit? Carrément! Ne chassant à aucun moment sur les terres de l’original réalisé par Ridley Scott, qui se perd actuellement à raconter les vraies-fausses origines des créatures, la séquelle de James Cameron se paye le luxe de changer radicalement de ton par rapport au premier. Du film d’angoisse, on passe au film d’action. D’une seule créature, on le sait désignée par H.R Giger, on passe à une flopée, qu’on développe (la notion de mère porteuse). Bref, une mythologie enrichie avec un genre différent. Peu de sagas auront su innover comme ça avec une de leurs suites…. Le personnage de Newt restera dans les mémoires. Celui des différents Marines aussi, dont le fameux Hicks…. On a devant les yeux un des mètres étalons du genre et pourtant James Cameron n’est pas l’un des réals préférés de la redac’…. Et qu’est ce que l’on regrette que les studios hollywoodiens préfèrent développer les origines du reboot-remake-prequel fait mais pas vraiment assumé par Ridley Scott (Prometheus? On parle des sujets qui fâchent?!?!) plutôt que de laisser Neil Blonkamp, le réalisateur de District 9 développer son Alien 5 (enfin 2.5 avec une version alternative de Ripley, Newt, Bishop et Hicks)….