En préambule, ça fait du bien de se plaindre ! Parfois on pense qu’on saura s’incommoder de films qu’on voit et finalement il laissent cet arrière goût dans la bouche : le besoin d’exprimer tout ce qui n’allait pas dedans. En matière de cinéma d’horreur, c’est d’autant plus vrai. Parce que quand on aime le registre, on doit manger des tonnes de (merde) très mauvais films. Quand le métrage a la bonté d’âme de ne pas se prendre au sérieux, ça passe. Mais quand il a l’impression de révolutionner le genre, il y a besoin de recracher son avis façon Linda Blair dans « L’exorciste » (classe). Certains pourtant donnent de l’espoir, font croire qu’on va passer un bon moment. Et à 13 euros la place de cinéma (je voulais voir un film, pas acheter UGC, hein!) de nos jours, la déception est encore plus forte. C’est mauvais de tout garder pour soit. On va donc parler de 5 films sortis en 2022 et 2023 dont j’attendais beaucoup et qui se sont bien moqués de moi.
Cocaïne Bear : choisis ton registre !
De quoi ça parle ?
Le film est basé sur un fait divers hallucinant : en 1985 une cargaison de cocaïne disparue après le crash de l’avion qui la transportait, avait été en fait ingérée par un ours brun. CRAZY BEAR est une comédie noire qui met en scène un groupe mal assorti de flics, de criminels, de touristes et d’adolescents qui convergent tous au cœur d’une forêt du fin fond de la Georgie vers l’endroit même où rode, enragé et assoiffé de sang, un super prédateur de plus de 200 kilos, rendu complètement fou par l’ingestion d’une dose faramineuse de cocaïne.
Qu’est ce qui ne va pas ?
Qu’est ce qui pourrait mal se passer quand on a pour sujet un ours sous cocaïne qui veut tuer toutes les personnes qu’il rencontre ? A priori, absolument rien. On tient ici, une grande idée du nanar assumé. Aussi simple que celles qui va pousser un requin à être plus méchant que méchant (il est radioactif, il est fantôme, il a trois têtes voire cinq – un seul estomac mais bon les détails pour ce qu’on s’en fout…). Donc le film promet un moment entre rires et sang, grand guignol, à regarder entre potes pour abandonner son cerveau et faire des scènes, nos futurs moments cultes. Et là, patatra c’est la déception ! Le motif principal tient sûrement au fait qu’Elizabeth Banks confond faire une petite daube sans prétention pour amuser la galerie et considérer elle même que son film doit être une énorme merde. Le genre horrifique c’est connu, n’est pas assez bien vu, pas assez intelligent pour en faire un film conscient de ce qu’il est avec amour et sans se prendre au sérieux. Pour donc palier à ce manque d’estime pour son métrage, qu’absolument personne et certainement pas moi ne l’a forcée à réaliser, elle décide de mélanger tous les registres. C’est un film d’aventure mais avec des enfants, comme les « Goonies » mais avec de la coke mais sans le côté subversif de la coke. C’est un peu un film d’horreur aussi mais vraiment pas trop. Parce que vraiment à y regarder de près, c’est beaucoup un film d’aventures pour enfants avec des scènes sanguinolentes. Parce que les vrais héros de l’histoire ce sont des enfants espiègles. Espiègle, c’est mot détestable pour décrire des personnages jeunes, mal écrits qui devraient avoir l’air adorables mais sont en fait gênants. Si votre ami.e vous dit que votre môme est espiègle, ça se traduit par chiant. C’est comme contemplatif, ça veut dire ennuyeux. Du coup, et c’est bien le pire, alors que les nanars horrifiques s’offrent rarement les grandes affiches de cinéma, celui-ci qui a cette chance, ridiculise un registre qui pourtant ne se prend pas au sérieux. C’est fort quand on y pense. Heureusement Jason Statham et son « En eaux très troubles » ont lavé l’honneur du genre dans un océan de pieuvre et mega shark cet été ! Comme si ça ne suffisait pas, le film tout doit être justifié, à tel point que le film devient… cohérent, l’angoisse. Quand le requin des sables vient s’en prendre au plus grand festival à ciel ouvert du Monde (4 figurants filmés sous divers angles – dont un avec un maxi coup de soleil – qui dansent face au pire Dj de l’histoire), on passe pas 4 heures à expliquer pourquoi il respire dans le sable. Tu veux pas en plus expliquer les motivations de l’ours à être si méchant puisqu’on en est là ? Il a peut-être de bonnes raisons sait-on jamais. Si, si, en fait, elle le fait, spoiler : l’ours est une maman ours. On s’en fout Elizabeth. Et les enfants, personne n’a envie de suivre la touche de légèreté qu’ils apportent. On veut des tripes et de la coke. De la classe en somme. Et même si c’est inspiré d’un fait réel, le but n’est jamais de rendre ce genre d’histoires si réalistes. Par exemple, le saviez-vous ? Les griffes de la nuit du regretté Wes Craven est inspiré d’un fait divers. Dans une université, de nombreux étudiants sont morts de façon inexpliqués dans leur sommeil. Ceci est la source d’inspiration d’une histoire. Le reste est inventé. Alors après on peut toujours faire un documentaire qui traiterait des méfaits de la coke sur la ours pour les dissuader de tomber dans la drogue. C’est un fléau qui en touche beaucoup, on le sait. Mais plus tard, là on veut juste le voir manger des jambes. Reste à sauver la scène de l’ambulance, franchement bien, elle. Et à espérer que le requin sous coke qui sera bientôt sur nos écrans sera mieux gérer sa montée.
Knock at the cabin : être conscient de son message, c’est important
De quoi ça parle ?
Tandis qu’ils passent leurs vacances dans un chalet en pleine nature, une jeune fille et ses parents sont pris en otage par quatre étrangers armés qui leur imposent de faire un choix impossible. S’ils refusent, l’apocalypse est inéluctable. Quasiment coupés du monde, les parents de la jeune fille doivent assumer leur décision avant qu’il ne soit trop tard…
Qu’est ce qui ne va pas ?
« Knock at the cabin », le dernier né d’M. Night Shyamalan était des plus attendus cette année. En cause un réalisateur chéri de tous depuis « 6ème sens » dont on espère toujours un twist finement amené après un visionnage malaisant et un univers bien à lui. En réalité, la finesse ce n’est plus trop ça pour monsieur Shyamalan qui dans un délire d’égo trip hitchckokien (mais chéri tu n’es pas Hitchcock) se permet régulièrement des petites apparitions en guest star dans ses métrages. On avait douloureusement pardonné pour « Phénomène », le conte écologique dont l’idée était bonne mais la mise en place retombait comme un soufflé. En même temps, Mark Wahlberg au générique avait de quoi ressembler à une mise en garde qu’on n’avait pas voulu entendre. Personne n’a vraiment pardonné « Glas »s en revanche mais ce souvenir restera à jamais trop douloureux pour en parler. Ce sera sûrement pareil pour « Knock at the cabin » pour différentes raisons. La première est simple : chers scénaristes, par pitié, il faut arrêter de vouloir sauver le Monde. C’est pas la peine, c’est lourd, c’est gros, c’est fatiguant. On court à notre perte, on a compris, il faut trouver de nouvelles choses à sauver dans vos films s’il vous plait. Le récit de Shyamalan arrive ici à conjuguer la lenteur qu’on lui connait dans sa façon de conter une histoire – c’est pas mince affaire- avec une lourdeur elle toute fraîche. Admettons, on pourrait passer au-delà. Au-delà également d’un scénario qui tourne en rond, se répète en boucle pour faire vivre au spectateur pourtant de prime abord surpris et interloqué, un long moment de déception. Si décevant d’ailleurs que le « twist » final est annoncé globalement dans les 10 premières minutes du métrage pour être rebalancé en fin de pellicule mais cette fois à coup d’effets et musique bien lourde comme si on était si bêtes qu’on n’avait pas capté au début. Et malgré le gros effet de « hehe regardez mon gros twist » la vraie surprise vient du fait qu’on ne voit pas en quoi ça en est un. A tel point, que tu t’arrêtes, face écran en te demandant si t’es passé à côté d’une info, s’ils ont pas dit un truc que t’as pas bien entendu peut-être. Tu t’étais pourtant pas endormi. Mais tout ça, à la limite aurait pu passer. Ce qui ne passe pas en revanche Monsieur Shyamalan c’est le fait que vous preniez la responsabilité de créer le premier film d’horreur mainstream à mettre un couple d’hommes gay en tant que personnages principaux. Grande idée, évidemment, qu’il était plus que temps de mettre en place. Enfin, des personnages gays qui ne servent pas juste de quota au body count final. Joie ? Non parce que, et peut-être est-ce juste une horrible maladresse, ce qui ressort du film c’est que son réalisateur prône une forme d’intégrisme religieux aussi peu ragoutant que celui de « Signe » (les extra-terrestres peuvent bien détruire la planète si Mel Gibson, le pasteur, retrouve la foi. Un indice chez vous sur le film en deux mots : Mel et Gibson). Au final, on peut toujours nous raconter que ce couple qui finalement malgré des flash back prend trop peu de temps à exister sous nos yeux, s’aime de tout son cœur, la vérité c’est que pour sauver la planète, il faut d’après ce film, tuer un homme gay. Parce que c’est bien de ça dont il est question, demander à une famille de sacrifier l’un des siens (mais pas la petite fille) pour sauver le Monde. Et quand s’ajoutent tout au court du métrage des préceptes religieux dont la métaphore est d’une évidence convenu (regarde plutôt mon gros twist) le tout prend la forme d’une œuvre qui se veut ouverte mais raconte une histoire à son opposée. Il faut toujours faire attention à ce qu’on raconte et comment on le dit, mon bon Shyamalan, surtout quand on tient une grande première en matière de cinéma.
Tin & Tina : encore des enfants creepy ?
De quoi ça parle ?
Des jumeaux orphelins sont accueillis dans un couvent où ils reçoivent une éducation stricte. Bientôt, ils sont adoptés par un jeune couple.
Qu’est ce qui ne va pas ?
Mais qu’est ce que c’est que ce rythme dites moi ? Comment ça peut être aussi lent ? Pour ne rien dire du tout la plupart du temps en plus. Tin & Tina c’est donc la rencontre de parents qui veulent absolument devenir parents et adoptent de jeunes intégristes religieux qui font peur en appliquant à la lettre la Bible. Bon évidement quand on dit appliquer la Bible au sens littéral c’est effectivement bien flippant. Mais déjà aller dans un orphelinat et choisir comme on fait ses courses des faux jumeaux échappés de « Children of the corn » ça se voyait que c’était pas l’idée du siècle. D’accord, sans ça il n’y pas d’histoire, on sait, après si les personnages agissaient logiquement il pourrait quand même y avoir des histoires ! Bref nous saurons nous en incommoder. Évidemment, une fois à la maison le couple se heurte à bon nombres d’incompréhensions. Pourquoi tu cites la Bible en continue ? Pourquoi êtes-vous si étranges ? Et surtout pourquoi vous découpez le chien en rondelle ? Question classique, les chiens et chats n’ont pas de longues vies en matière d’épouvante. Mais qui hors cinéma peut interloquer un parent concerné (et consterné) Face à toutes ces bizarreries, le père, comme d’habitude, s’en fout complètement. Heureux qu’il est d’être adulé par deux enfants, mais alors bien bien bizarres, mais qui l’appellent papa. Le mot clé de la virilité qui fait chaud au cœur. D’ailleurs, à chaque bêtise des enfants, genre essayer de tuer quelqu’un pas renverser le sel, il y a va de son meilleure « Ce sont des enfants calme toi » face à une mère qui sent bien que ça se passe pas aussi bien que le postulat – adopter 2 gosses qui foutent la trouille – pouvait le laisser penser. Pas bête la mama ! Bien consciente que les enfants ne sont pas juste creepy mais deux petits monstres, elle d’ailleurs essaie de faire entendre à son mari que quand même, ils ont des attitudes qui peuvent mettre mal à l’aise, voire quand ils forcent à réciter le bénédicité à table peut aller jusqu’à créer un blanc. Mais rien ne semble pouvoir troubler la quiétude de l’époux un peu comme le père dans « Annabelle » qui vraiment n’en a rien à cirer de la poupée diabolique qui hante la maison. Bien sûr, tout ça contribue à créer une atmosphère qui se veut malaisante à coup d’enfants qui n’ont aucune conscience du bien et du mal et confondent allègrement les deux. Sauf que, les scènes supposées aider à monter en tensions basculent vite dans le déjà vu et peinent à être la critique qu’elles imaginent de ce que la religion peut offrir de pire aux esprits sensibles. Et même l’enfance supposée innocente bafouée ne fonctionne pas, on est loin de « The Children ». C’est, en dehors de ses lenteurs, le plus gros défaut du film. Il n’arrive pas à bien exprimer son postulat et transforment les petits dévots en rejetons flippants d’une banalité éprouvée. Pas plus intéressants que la petite fille d' »Esther » finalement qui, il est temps qu’on se le dise était un mauvais film adressé à un public mainstream. Le film, disponible sur Netflix, dure en plus 1 heures 59 ! C’est très long quand le tour du sujet a été fait dans le premier temps de l’histoire.
Firestarter : ni feu ni flamme
De quoi ça parle ?
Depuis plus de dix ans, Andy et Vicky sont constamment entre deux déménagements pour échapper à une agence fédérale obscure qui cherche à capturer leur fille Charlie. En effet, celle-ci dispose d’une faculté extraordinaire de pyrokinésie dont l’agence aimerait se servir pour créer une arme de destruction massive… Andy a appris à sa fille à maîtriser sa colère ou sa douleur qui déclenchent son pouvoir. Mais Charlie a désormais 11 ans et elle a de plus en plus de mal à maîtriser ses émotions – et donc le déclenchement du feu. Lorsque l’agence découvre le lieu où elle et ses parents séjournent, un mystérieux agent est envoyé en mission pour traquer la famille et s’emparer de Charlie. Mais la jeune fille ne compte pas se laisser faire…
Qu’est-ce qui ne va pas ?
C’est vrai depuis des années, la littérature de Stephen King continue de fasciner et de permettre à nombre de cinéastes en mal d’inspiration de venir re re re ( re re re re re) adapter l’une des ses œuvres pour en proposer une nouvelle lecture (et se faire des sous surtout). Sur les centaines d’adaptations des romans du Roi de l’horreur, seules quelques rares exceptions viennent à cocher la case du convenable, encore plus rares sont celles à être carrément bien. Ici c’est une nouvelle adaptation du roman « Charlie » (publié en 1980) qui est faite et autant dire qu’elle tombe dans la catégorie du carrément mauvais. Le problème majeur de la plupart des adaptations de Stephen King est que les cinéastes ont tendance à ne pas comprendre le sujet des romans de l’écrivain : les monstres et autres démons sont en réalité un élément secondaire de ses histoire, le vrai méchant, le vrai problème, ce sont les hommes et comment ils réagissent quand on les pousse. C’est le cas pour « Dôme » (ce qui dégénère c’est que le shériff établi une dictature et se met à tuer les habitants du village) par exemple mais aussi des « Tommyknockers » ( c’est l’alcoolisme le véritable enjeux), de « Carrie » (parler d’harcèlement scolaire et d’extrémisme religieux pas réellement de télékinésie). En la matière, « Firestarter » de Keith Thomas n’a absolument rien compris ! Ses personnages sont si plats, si inintéressants, qu’on se contrefout qu’ils partent ou non en fumée. La petite Charlie harcelée par une entreprise gouvernementale parait d’ailleurs bien vicieuse sous l’œil de cette caméra. Zach Effron, devenu père de famille pour l’occasion ( je suis si vieille, où Zach le BG ? C’est-il vraiment transformé en Matthew Perry ?) oscille entre l’absence profonde de personnalité et la personnalité pathologique. Parce que hein – spoiler alerte tout ça- qui s’en fout à ce point que sa fille fasse brûler vif un chat et se fout carrément de sa gueule lors des funérailles improvisées de la pauvre bête ? Sûrement la même personne qui n’a pas une seule goutte d’empathie pour sa propre femme. Si tout ça n’était pas suffisant, il faut aussi souligner la très mauvaise gestion du timing du film. On vit 45 minutes de mise en place complètement inutile au cours desquelles une famille se dispute. On est loin de la course effrénée d’un père et une fille, effrayés mais prêt à tout pour survivre, poursuivis par un organisme qui veut en faire des rats de laboratoire comme le décrit le livre. La deuxième partie du métrage balance tout ça et là sans aucun enjeux, sans effets, sans intérêt d’ailleurs avec une vitesse folle et un nombre de manques scénaristiques qui fait passer « Riverdale » (dont le final m’a achevée, ciao, je suis allée jusqu’au bout pour rien) pour un grand moment de logique. Grosse apogée dans la dernière partie du film qui se veut à la « Stranger Things » mais fait surtout penser que l’équipe est tombée par hasard sur une boite de néons multicolores et a pris le pari de les utiliser à outrance pour « donner du style ». Oui mais lequel ? D’autant plus que le sujet de « Charlie », dépouillé d’empathie tombe finalement dans le banal en 2023. Une entreprise secrète qui poursuit des gens avec des pouvoirs. Mais c’est qu’on avait jamais vu ça nul part ailleurs. Attends si en fait, on l’a vu mille fois et du coup, il faudrait s’approprier l’essence de l’histoire, la relation père / fille pour en tirer un film intéressant. Reste aussi à se dire qu’au lieu d’investir dans les néons, l’équipe aurait pu plutôt payer quelques figurants et acteurs, parce que bon dans l’organisme secret, ils sont quoi 10 membres à comploter (caractéristique des gens de la firme : ils sont méchants). En même temps, comme toujours, il n’y a rien à sauver quand c’est produit par Blumhouse. A part peut-être une BO signée par Carpenter, certes au plus caricaturale de ce qu’il sait faire mais toujours qualitative. « Firestarter », disponible sur Netflix, sera vite oublié mais rappelle qu’il est temps de foutre la paix à Stephen King.
Don’t worry darling : si, si I worry
De quoi ça parle ?
La chronique d’une communauté isolée dans le désert californien en plein cœur des années 1950, au sein de laquelle une femme au foyer voit sa vie être chamboulée.
Qu’est ce qui ne va pas ?
Loin d’être un mauvais film et pourtant blindé de qualités, le très attendu « Don’t worry darling » s’avère avoir, en y réfléchissant bien, trahi bon nombre de ses attentes. Commençons par soucis d’honnêteté par énumérer les qualités du film d’Olivia Wilde. C’est esthétique, c’est bien joué, le sujet est intéressant, part d’une bonne idée. Oui mais et il y a bien un mais, c’est justement le sujet qu’on perd très rapidement de vue. A coup d’effets visuels très dosés qui feraient passer « The Neon Demon » pour un film réalisé sans filtres, le développement de l’intrigue lui, est complètement noyé. On en perd tous les enjeux et les révélations sont amenées grossièrement. A tel point, qu’à la fin toutes les questions les plus logiques restent sur la table. Alors oui, tout n’a pas besoin d’être entièrement expliqué et raconté, oui on peut très bien laisser des zones d’ombres mais il faut tout de même savoir démêler une chute qui constitue finalement le centre de l’histoire. Alors que cette dernière se perd à coups de moments dignes de clip, le sujet lui, va à toute allure. On se demande pourquoi notre héroïne, interprétée par Florence Pugh en est déjà là dans ses réflexions et dans sa façon d’agir. Qui d’ailleurs n’a absolument rien de fin, comme si elle voyait un danger et se disait que le mieux était encore de se jeter dans la gueule du loup. Le plus gros souci tient peut-être au fait qu’on ne s’attache pas aux personnages, ils manquent de développement et leurs actions sombrent vite dans une forme d’incohérence. Alors oui, la fin (précipitée malgré plus de 2 heures de pellicule) vient à expliquer une partie de ce que l’on voit mais certainement pas tout. C’est bien de parler de féminisme , c’est bien de faire de jolis films dont l’intrigue pourrait retourner le cerveau mais encore faut-il prendre le temps de bien gérer son écriture. Les tensions sur le tournage peuvent aussi être à l’origine de ce qui cloche dans le film : la prise de bec entre Harry Style et Chris Pine (Harry a-t-il craché sur Chris ?), l’éviction de Shia LaBeouf et les brouilles entre la réalisatrice Oliva Wilde et Florence Pugh ont fait couler beaucoup d’encre. A moins que le problème ne vienne du fait qu’il ait préféré sa forme à son fond.
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