La musique accompagne dans chaque moment d’une vie. De ce constat très simple, nos bloggers ont décidés de proposer leur playlists en toute occasion et en toute saison. On démarre cette rubrique par un spécial automne. Découvertes et classiques au programme.
L’automne, saison bâtarde s’il en est a pourtant la capacité de jouer sur deux registres. En grand Un/ elle peut être déprimante. Fini l’été et ses grosses sueurs, les festivals, le soleil, le rosé frais (consommé avec modération nonmaisho), c’est l’heure du travail et du cliché métro, boulot, afterwork, dodo, gueule de bois…
Pourtant l’automne a également la capacité d’être la saison qui pousse le plus à la nouveauté. Rentrée, recommencement, changement de cycle, véritables bonnes résolutions que personne ne prend de toute façon en janvier, cette dernière pousse également à la rêverie et à la mélancolie. Et finalement, musicalement c’est peut-être la meilleure des saisons. On peut en profiter pour écouter tranquillement de la bonne pop ou un peu de folk empreinte de rêveries. On peut même profiter de ces jours tour à tour ensoleillés et pluvieux pour méditer en musique. Pour ceux qui ne savent pas avec quoi faire rimer les feuilles oranges, voici quelques pistes d’écoutes qui collent parfaitement avec mes humeurs de saison. Cette liste étant pleinement subjective, elle peut être complétée à souhaits. N’hésitez donc pas à nous faire partager quelques propositions.
Tout d’abord, on dit « bye bye » à l’été en écoutant une dernière fois « Into Deep » de Sum 41. Il y a cinq étapes au deuil on vous dit.
Maintenant que c’est fait, on assume sa mélancolie un grand coup avec les petits génies de Grand Blanc et leur titre crasse « Degré Zéro ». Le groupe majoritairement originaire de Metz chante avec brio l’ennui de jeunes dans des villes qui bougent peu et est un MUST à courir voir en live.
Maintenant qu’on est dans l’ambiance, on donne sa chance aux classiques pour pleurer un coup avec un petit « Angeles » d’Elliot Smith, quitte à être au sol.
Il est désormais l’heure de se relever en douceur avec un groupe culte qui a pour l’heure été épargné par la mode du « vintage c’est ce qui se fait de plus cool » : les Smiths. Pour l’occasion, un bon vieux « There is a light that never goes out » devrait faire l’affaire. Même si, au vue de la lumière qui baisse doucement cette lumière ce n’est apparemment pas celle du soleil.
Puisqu’on en est là, on ajoute « Delicate » de Damian Rice et un bon vieux Oasis, « Stop crying your heart out ». C’est vrai quoi, on a dit qu’il était temps d’arrêter de pleurer et de se concentrer sur la positive attitude.
D’ailleurs pourquoi ne pas en profiter pour découvrir une petite pépite ? The Rodeo et son « When the Storm is over » par exemple. Les parisiens ( et puis tous ceux qui retrouvent une grande ville passée l’été) peuvent également se pencher sur le cas Feu! Chatterton et son désormais classique « Boeing ».
On peut également parsemer le tout d’Asaf Avidan et son prodigieux « Cyclamen ». D’autant plus que trouver une chanson aussi joyeuse du compositeur israélien fait figure d’exploit.
Il est grand temps de se laisser porter par la voix bluffante de la ravissante Fiona Walden et son grandiose « Cold Heart ». Une pépite pour une jeune femme à la voix si particulière, espèce d’antithèse androgyne vocale d’un Asaf Avidan. Une artiste qui mérite également un visionnage tout particulier en live. Quoi que vous fassiez dans la salle la belle saura vous happer en quelques notes. Tout un programme.
En parlant de voix puissantes, connaissez-vous « Running with the Wolves » d’Aurora ? La jeune fille que certains ont pu apercevoir à Rock en Seine (ceux qui ont couru à la fin du set d’Iggy Pop) a la gestuelle d’une Maddie Ziegler mais aussi son talent. A écouter sans modération ( c’est aussi ce que disent les Inrocks si vous ne me croyez pas).
Enfin, pour le matin,il suffit de s’infuser un peu de vitamine C en musique. Et pour ça, rien de plus simple. Les premières minutes se passent avec Andrew McMahon in the Wilderness et son très pop rock « High Dive » porté par un clip apocalyptique.
Pour la suite on fait confiance à Charli XCX et son « Break the Rules » (histoire d’avoir un peu 15 ans et d’être un peu rebel dans sa tête) et on ose « Je ne veux pas travailler » de Pink Martini parce que ça faisait longtemps.
Bonne écoute !