Il était temps ! Voilà des années que le cinéma d’horreur se mord la queue. On en a mangé du fan service, de la suite, du remake, de la redite. Au programme du film tiède, des effets tièdes, de l’envie de faire des films de petit génie qui passe son temps à raconter qu’il connait ses classiques. Seulement voilà, citer Micheal Meyers pour se la jouer fin connaisseur ne suffit plus. Et puis, on en a eu des litres de films à tiroirs, plus que d’hémoglobine. Certes, il y a beaucoup d’amour à avoir pour le cinéma d’Ari Aster mais il venait à manquer au répertoire actuel, une pellicule qui ose tout sans rien vouloir dire, par amour du genre uniquement. Un esprit slasher 70, 80 qui se fout de tout si ce n’est de mettre son spectateur en PLS sans jamais se prendre au sérieux. Et voilà que débarque « Terrifier 2 » de Damien Leone. Un bordel, blindé d’énormes défauts qui font tout le charme d’un film au goût douteux peu propice à faire débat tant il est libre. Le film idéal à voir entre potes fans de gore et de rires mal venus. On vous raconte.
Terrifier 2 : de quoi ça parle ? (De pas grand chose mais aussi…)
Après avoir été ressuscité par une entité sinistre, Art le Clown revient dans la ville de Miles County où il prend pour cible une adolescente et son jeune frère le soir d’Halloween.
Terrifier 2 : Est-ce que c’est bien ?
Bien c’est un grand mot et pourtant… L’histoire de la suite de « Terrifier » et des aventures de l’horrible Art le clown aurait dû prendre fin sur une plateforme de streaming. Le métrage a tout, y compris le budget (250 000 euros) du direct du DVD qui devrait commencer et finir sa course dans le bac à 1 euro. Seulement en France, la plateforme Shadows, qui s’est offert le film, décide de lui offrir une toute autre vie. En cause le bouche à oreille dans le milieu du cinéma horrifique et dans la presse spécialisée. En couverture de Mad Movies, en tête sur les trends des comptes spécialisés, le film commence à faire parler de lui. Et le voilà qui s’offre une sortie inattendue sur grands écrans. Certes dans quelques cinémas mais dans des multiplexes tout de même. La chose est assez rare. « Paranormal Activity » avait eu une destinée similaire avec un film sans budget qui pourtant se retrouvait sur grands écrans créant par la suite le mauvais empire Blumhouse et sa machine à broyer les bonnes idées grâce à des scénarios bâclés.
Mais finalement est-ce si gore ?
Plutôt oui avec ses effets caoutchouc et beaucoup de faux sang. Quelques scènes pourraient bien vous donner la nausée même avec le cœur accroché. C’est le cas du sort réservé à une copine de l’héroïne ( ça compte pas vraiment comme un spoiler parce que tout le monde sait qu’elle existe uniquement pour le body count) long, violent, déluré, dégoutant ou une certaine scène avec de la purée. C’est peut-être l’introduction qui donne le plus le ton de ce qui attend le spectateur : un œil arraché sans se faire chier à donner plus de contexte que ça, personne n’est là pour ça après tout.
Nul doute que « Terrifier » deviendra une trilogie, que le prochain volet sera encore plus mauvais, avec un plus gros budget et le coeur toujours aussi empli d’un amour sincère pour un genre traité comme une basse sous catégorie du cinéma. D’ici là, si et seulement si vous avez le coeur accroché et que vous aussi vous aimez rire franchement devant des tripes et boyaux, courrez au cinéma pour le soutenir. En plus ça prouvera que vous savez mieux vous servir de vos jambes que tous les personnages de ce très chouette mauvais film.
Scream 5 : (critique avec spoilers) Méta-métrage au fan service discutable
ATTENTION CET ARTICLE CONTIENT DE TRES NOMBREUX SPOILERS SUR SCREAM 5, NE LE LISEZ PAS…
Saint-Maud, grand prix du festival de Gerardmer : 10 films d’horreur qui traitent de fanatisme religieux
Et voilà, le festival de Geradmer 2020 c’est fini ! Comme chaque année la petite…