L’Étrange Festival 2021 a tiré sa révérence le 19 septembre face à un public de fans toujours ravis de retrouver l’évènement le plus barré de la rentrée et les salles obscures du Forum des Images. Entre horreur, comédie, action, polars et drames, l’évènement a encore mis la barre très haut. On vous raconte.
C’est dans la grande tradition de L’Etrange Festival qu’est diffusé « The sadness » en deuxième partie de soirée pour son ouverture. Chaque année, l’évènement cinématographique dévoile une première perle adressée à un public plus vaste que le deuxième métrage toujours plus dure allant du très dérangeant au carrément gore. Et c’est dans la deuxième catégorie que tombe ce « The Sadness », film taïwanais signé Rob Jabbaz. Si le film de zombie vous enthousiaste mais que vous pensiez en avoir fait le tour, ce premier long métrage qui ne lésine par sur les effets d’hémoglobine pourrait bien vous séduire. A condition d’avoir le coeur bien accroché.
Le dernier film de Soi Cheang, Limbo était l’une des œuvres les plus attendues de cette édition de L’Étrange Festival 2021. Sans beaucoup de surprises, le polar hong-kongais a été à la hauteur des attentes placées en lui. D’une trame classique ( deux flics que tout oppose, l’un vétéran qui en a trop vu et l’autre tout droit sorti d’école, doivent collaborer lors de la traque d’un tueur en série qui ensanglante la ville), Soi Cheang va bien au delà de ce qui aurait pu n’être qu’un Seven-like.
De Hong Kong et sa structure démentielle il était aussi question dans Coffin Homes de Fruit Chan. Mais pas avec le même résultat… Si prise indépendamment les trois histoires d’horreur se passant dans les coffin homes, ces logements microscopiques qui prolifèrent à Hong Kong, ne sont pas sans intérêt, le défaut du film est de vouloir les relier ensemble et de franchement tomber dans la redite dans le dernier tiers du film en nous présentant de peu subtiles variations de scènes que l’on a déjà pu voir précédemment ! Coffin Homes aurait peut-être gagné à être moins long et/ou adopter la forme d’un film à sketchs.
Plus c’est long moins c’est bon ? La question peut se poser après Coffin Homes à la vision de Tin Can, sorte de wannabe-Oxygène, le film de Seth A. Smith a peiné à convaincre, tant son histoire semblait s’étirer sur 104 minutes plus que de raison, explicitant à plusieurs reprises des éléments de l’histoire se situant avant l’enfermement de l’héroïne alors que tout aurait pu être beaucoup plus épuré. En somme, là encore Tin Can aurait pu gagner à être plus resserré au lieu de se diluer progressivement dans son propre récit.
Mad God aura pu désarçonner à entendre les avis en sortie de salles lors de sa double projection à L’Étrange Festival. Il faut dire que le film d’animation de Phil Tippett est à nul autre pareil. Pendant plus de 80 minutes, l’artisan des effets spéciaux de Jurassic Park, Starship Troopers ou bien encore RoboCop,
Adilkhan Yerzhanov est l’un des chouchous de L’Étrange Festival et avait déjà eu l’occasion, l’an dernier notamment avec A Dark Dark Man, de nous présenter son style particulier ou l’absurde le mêle au contemplatif. Il revenait cette année avec deux films dont A Yellow Cat. Sorte de True Romance à la kazakhe, cette cavale sous fond d’histoire d’amour impossible pour un homme de main qui ne jure que par Alain Delon dans Le Samouraï vaut le détour, tant elle réussit tout aussi bien à amuser qu’à émouvoir dans ses dernières minutes… Encore une belle réussite pour Yerzhanov qu’on ne devrait pas tarder à revoir prochainement à L’Étrange Festival…
Concernant Offseason, avec son intrigue classique d’une jeune fille recevant une mystérieuse lettre la contraignant à revenir sur la terre ancestrale d’où vient sa famille pour régler une mystérieuse affaire, on pouvait s’attendre à tout… Et grâce au réalisateur Mickey Keating, cela signifie le meilleur ! Ayant parfaitement compris l’histoire qu’il met en image, le metteur en scène réussit à mettre en image l’un des meilleurs récits d’inspiration lovecraftienne qu’il ait été donné de voir récemment avec The Void. Avec une belle maîtrise du suspense, le spectateur est entraîné durant 82 minutes dans un récit haletant finissant par assumer pleinement ses références. L’un des coups de cœur de la rédaction lors de cette édition de L’Étrange Festival.
La coproduction internationale entre Sénégal, USA et France, Saloum du réalisateur Jean Luc Herbulot était attendue, des années après une première présentation de son auteur qui était resté en mémoire. Avec cette histoire commençant par trois mercenaires africains s’échappant d’une zone
Sono Sion. Nicolas Cage. Deux nuances potentielles de grandiloquence dont l’alliance fait saliver depuis l’annonce du projet Prisoners of the Ghostland. Sorte de Los Angeles 2013 (ou New York 1997 selon les préférences) empreint d’un post apo très bis italien mais aussi de culture japonaise, c’est comme on pouvait s’y attendre du grand n’importe quoi. L’assumant totalement et ne cherchant à aucun moment à être autre chose que ce qu’il est Prisoners of the
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