La scène Gingko de Terres du Son vue depuis le ciel
@Droits réservés Festival Terres du Son

Samedi 7 juillet 2018, le festival Terres du Son entame sa deuxième journée. Samedi oblige, l’ambiance est à la fête. Et il y en a eu pour tout les goûts : Amadou et Mariam, The Limiñanas, Romeo Elvis, Lysistrata ou bien encore Yuksek (feat Fatnotronic), tous ils ont donné de leur personne afin de régaler les spectateurs de l’éco-festival. Reportage

C’est le week-end. La différence est visible au premier coup d’œil par rapport à la veille. Le public est déjà là en masse en ce milieu d’après midi, la deuxième journée du festival s’apprête à débuter. Les festivaliers  affluent en nombre tant dans l’éco-village que dans la Prairie pour prendre le soleil, plus que présent, et profiter de la programmation préparée par les organisateurs.

Terres du Son : L’ambiance monte tout au long de l’après-midi

Birdstone sur la scène Propul’Son de Terres du Son 2018

Cela commence tout en douceur par L’Impératrice, groupe français aux influences variées balayant quarante ans de scène française qui amène son disco groove sur la scène Ginkgo. Quelques instants auparavant, le krautrock des Britanniques de Snapped Ankles, tout en guitares stridentes et costumes chamaniques avait été remarqué, toutefois leur programmation était trop tôt pour pouvoir pleinement apprécier leur univers singulier. A présent, il est temps de faire un tour du côté de la scène Propul’Son ,dont les performances d’hier nous ont laissé une excellente impression, pour voir Birdstone, groupe étiqueté « ritual blues ». Vous voulez comprendre ce que cela signifie ? Et bien imaginez le blues et le rock’n’roll qui auraient pris des potalas et auraient fusionnés. Avec une telle combinaison, vous obtenez Birdstone. D’ailleurs une festivalière croisée sur la Prairie nous parlera d’eux en ces termes  » C’est à se demander s’ils n’ont pas été congelés, on dirait du bon vieux rock comme dirait mon père! ». Fusion façon Dragon Ball? Cryogénisation façon Démolition Man? Au final peu importe, tant les bons gros riffs de guitare emballent les spectateurs de la scène sponsorisée par la Région Centre Val de Loire.

Terres du Son : « Est ce que vous que vous voulez un bon vieux rock? » avec The Limiñanas et Lysistrata

Lysistrata, tout en jeu de lumière, à Terres du Son 2018

« Faire du neuf avec du vieux », tel est le crédo des The Limiñanas. Et au vu de la prestation du groupe hier c’est une très bonne note d’intention! La scène Biloba, alors que le soleil commence lentement à décliner, ne voit pas la température baisser, bien au contraire! Du bon vieux rock teinté d’un zeste de pop : un cocktail idéal pour entamer cette soirée naissante! La reprise de « Gloria » de Patti Smith ne fait que confirmer le bon gout et l’excellente prestation des Limiñanas.

Amadou et Mariam, ce n’est pas que « Le dimanche à Bamako« . Cela peut sembler étrange dit comme ça, mais ne les ayant jamais vu en live, et pour qui s’attendait à une ambiance traditionnelle, le duo malien, entouré d’excellents musiciens a livré une prestation énergique et festive. Le public de la scène Ginkgo ne s’y est pas trompé en se pressant en nombre pour voir l’une des têtes d’affiche de cette deuxième journée du festival Terres du Son.

Les trois garçons de Lysistrata sont prometteurs, cela on le sait depuis longtemps (cf ici). Mais hier, ils ont impressionné la scène du Chapit’O par leur capacité à commencer leur set d’entrée de jeu avec une rare énergie. Le rythme endiablé, entêtant au point d’en devenir hypnotique est la marque de futurs grands.

Terres du Son : Romeo Elvis, Django Django et Yuksek mettent le feu à la Prairie ! 

Le talentueux La Mverte, sur la scène du Chapit’O à Terres du Son 2018

Romeo Elvis était sur toutes les lèvres des festivaliers depuis la fin de la soirée. Rien d’étonnant à ce que la scène du Biloba soit la plus garnie de la journée au moment de son set. Avec un univers bien à lui, le rappeur belge a multiplié les interventions fédératrices et bienveillantes, appelant les festivaliers à bien s’hydrater et s’amusant de la rivalité franco-belge qui doit se régler prochainement. Décidément, le Mondial compte toujours parmi les invités, alors qu’opportunément, hier, de nombreux spectateurs portaient un maillot Bleu de bon aloi. Les spectateurs étaient conquis et ont passé un excellent moment.

De Mondial, il était encore question quand les Britanniques de Django Django ont proposé à la foule une finale France-Angleterre, sans néanmoins provoquer un grand enthousiasme chez les festivaliers. L’enthousiasme était par contre au rendez vous tout au long de la prestation du groupe de pop-rock psychédélique. Mais les étiqueter de la sorte c’est mettre dans une case un groupe qui en une grosse heure de temps aura embrassé le plus naturellement du monde des influences aussi diverses et variées que le krautrock, la pop mais encore le dancehall ou bien encore l’electro-pop des années 80. Le tout dans une prestation quasi hypnotique qui vous fera inéluctablement perdre les notions de temps et d’espace.

Les festivaliers se seraient-ils trop dépensés devant Roméo Elvis? La Mverte aura harangué la foule du Chapit’O pendant le début de son set pour appeler les spectateurs à se réveiller. Mais c’était principalement un jeu avec les spectateurs, car il aura fallu très peu de temps pour que les spectateurs affluent sous le chapiteau et soient emballés par la prestation électro de La Mverte. Courageuse prestation pour le seul artiste aperçu au festival à être entré sur scène tout seul et à l’avoir plus que tenu pendant une bonne heure. Le public ne s’y est pas trompé en étant plus que réceptif aux sons de l’artiste français. Si son nom évoque la mort, c’est bien des pulsions de vie qu’il aura fait naître autour de sa scène, la nuit étant déjà bien entamée…

A l’autre bout de la Prairie de Terres du Son, sur la scène Biloba, dans une toute autre ambiance, les spectateurs étaient tout aussi euphoriques devant la prestation de Lomepal et de ses textes au verbe riche, en retournant littéralement ce coin de Prairie. Il était tard, pratiquement deux heures, quand les deux publics se sont retrouvés pour le show unique de Yuksek. En effet unique, car friand de collaboration originale, le DJ français s’est associé aux Brésiliens de Fatnotronic pour livrer une prestation colorée et enjouée qui aura bien finit d’ambiancer les festivaliers jusqu’au bout de la nuit sur des rythmes mêlant habilement électro tricolore et rythmes auriverde. La fin d’une excellente deuxième journée de festival Terres du Son!

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