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Solidays

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Ce weekend à Solidays, la fête était folle et a entrainé les festivaliers jusqu’au bout de la nuit. Les concerts ont permis de célébrer ces 25 années dignement. Au gré de déambulations sur l’immense site, retour sur nos coups de coeur du samedi et du dimanche et sur les lives qui resteront gravées dans nos esprits.

solidays 2023
©Maud Ferrari

Zaho de Sagazan

S’il ne fallait retenir qu’une performance de la totalité de l’évènement c’est bien celle de Zaho de Sagazan. L’an dernier, la chanteuse faisait partie de la sélection des Inouïs du Printemps de Bourges. Elle y faisait son entrée dans la cours des grands, retenant l’attention des experts. Aujourd’hui la voilà déjà propulsée à l’Olympia et son nom s’échange comme celui d’un joyaux qu’il faut connaître. C’est plus que mérité quand on voit ses immense qualité de performeuse. Sa progression dans sa gestion d’une scène touche à l’hallucinant. Il faut dire que son immense premier album « La Symphonie des éclairs » donnait le ton. Sobrement vêtue, avec un léger rouge à lèvre rouge, la musicienne mise tout sur ses qualités musicale, sa voix à part, sa simplicité évidente et son naturel. Point de grande mise en scène, elle n’a besoin d’aucuns artifices et compose un live qui va crescendo. Comme une certain Jeanne Added, Zaho construit son set sur une progression puissante, d’un départ doux porté par des balades sombres pour mieux monter dans les tours et offrir une note électro galvanisante en fin de set. De l’électro certes mais au service surtout d’une chanson française à la modernité affirmée. Que se soit dans ses thématiques, son approche féministe de la sexualité mais surtout dans ses sonorités : le mot d’ordre est là : la créativité, la pointe de ce qui se fait. La nouvelle scène française semblait tourner en rond, avoir ses têtes et se la jouer 80’s. Voici enfin venir le temps de son renouveau. Celle qui affirme en live avoir horreur des acclamations « Ca me gêne ! Arrêtez ça ! », mérite des ovations. Enfin un nouveau souffle, enfin une vraie proposition qui sort des cases. Merci à elle. Faites vous du bien, prenez vos places pour ses futurs concerts.

 

Hervé

Dire qu’un show d’Hervé est un plaisir de tout instant sonne comme une vérité absolue. Il suffit d’avoir déjà vu le monsieur sur scène pour savoir à quoi s’attendre. Sa présence sur la scène Dôme confirme son statut de valeur sûre. Hervé c’est un concentré d’énergie absolue porté par une voix de loubard. De la vitamine C injectée directement dans les oreilles. Le voilà qui comme toujours saute partout, virevolte inarrêtable. Hervé balance son électro-pop français et ses titres emblématiques portés par des cassures de rythmes bienvenuse. Son écriture est précise, sa capacité à gérer une scène l’est tout autant. D’ailleurs, malgré la chaleur écrasante, le public s’affaire au plus près de la scène pendant que certain.es profitent des mélodies allongés sur les pelouses. Malgré le nom de son premier single, Hervé ne va jamais piano.

solidays 2023
©Maud Ferrari

Oete

Tout comme Zaho de Sagazan, Oete faisait partie de la sélection des Inouïs tout juste une année plus tôt. Un grand cru quand on y pense. Au court de l’année l’oisillon a largement déployé ses ailes, pailletées les ailes d’ailleurs, puisqu’il sortait son tout premier album « Armes et paillettes ».  Sur scène, le chanteur qui ne cache pas sa joie d’être là ne lésine pas sur sa chanson française pour séduire et remettre au goût du jour ses idole de Daniel Darc à Niagara. « Le prochain morceau vous le connaissez sûrement. Je ne sais pas comment son vos idées mais voici les couleurs des miennes. » annonce-t-il avant d’entamer sa reprise bien sentie d' »Idées Noires » de Bernard Lavilliers et Nicoletta, autre de ses idoles. Une chanson française dense et obscure qui fait mouche avec le répertoire claire-obscure de notre musicien. Ses références, il les assume en chantant « Merci d’avoir vécu », un hommage émouvant qui leur est dédié. Oete a appris a maitrisé sa scène, sortir de sa carapace et se donner pleinement à son public avec aisance. Lorsque son single « La tête pleine » débute, la chose est certaine : le poète a fait son bout de chemin. Nombreux.ses son ceux à le connaître par coeur. Un moment intense, puissant à retrouver cet été sur de nombreux festivals.

 

Le Femme

Habitués des festival, La Femme ne manque jamais de faire mouche. Il faut dire que les génie de composition de ses deux fondateurs y est pour beaucoup. Si le titre « Sur la planche 2013 » est celui auquel le grand public pense à l’évocation de son nom, le groupe a offert un panel de compositions hallucinant, sortant constamment de ses cases pour mieux se redéfinir. Sur scène, le génie excentrique en est. Des costumes tirés aux quatre épingles, des choristes aux chignons aussi hauts que ceux de Marie-Antoinette et un Marlon Magnée surexcité qui s’offre un bain de foule dès le deuxième titre, le spectacle est leur image. On passe en revue le classique « Où va le Monde ? » son efficacité chanson et ses rythmiques dansante pour retrouver l’univers pluriel du chef d’oeuvre de la formation : l’album « Paradigme ». « On a sorti un album en espagnol » lancent ceux qui préparent une série d’albums à travers le Monde, avant de commencer « Sacatela ». L’humour toujours sur les bout des lèvres « On vend nos albums là-bas, dis que tu viens de ma part tu auras une remise. », le groupe mériterait des heures de set, ne serait-ce que pour mieux plonger dans leur capacité à se réinventer, hors sentiers, albums après albums.

solidays 2023
©Maud Ferrari

Angèle

C’était l’un de moments les plus attendus de 2023, le passage de la super star Angèle sur la scène Paris le dimanche soir. Malgré la quantité de concerts que je peux faire, je n’avais pas eu l’occasion de retrouver Angèle depuis son passage aux Nuits Secrètes 2018. A l’époque, la jeune chanteuse se positionnait délicatement derrière son piano, se fondant avec grâce derrière ses musiciens. Evidemment, les choses ont complètement changées. Angèle est devenue une bête de scène, une show girl à part entière. Dans sa robe rouge, elle excelle par sa qualité vocale, la douceur de son timbre est là, c’est ce qui porte une grande partie de ce show millimétré. La chanteuse communique volontiers, danse, ondule avec une aisance digne des pop stars made in USA. Angèle explique chaque titre « Parce que c’était la Pride hier, parce que ce message est toujours essentiel », elle interprète son titre « Ta Reine » en brandissant le drapeau arc-en-ciel . Elle ajoute que ce morceau qui a changé sa vie est « Toujours si important pour moi et pour d’autres. » Les effets de mise en scène sont nombreux comme lorsqu’elle se filme avec son I-phone en diffusant les image à travers un téléphone dessiné sur les écrans géants. Elle sautille, bondit et ponctue ses titres de petits cris. Le public est conquis.  Normal, Angèle sait séduire avec grâce, sensibilité mais surtout professionnalisme. Elle ne manque d’ailleurs pas d’interpréter son large répertoire et passe en revus ses singles phares : « Tout oublier » passe en milieu de set alors que les hits s’enchaînent crescendo en fin de prestation. « Fever » fait danser l’assistance et c’est évidemment « Balance ton quoi » qui conclut la performance pour permettre à Paris « d’emmerder le patriarcat ».  Le tout hippodrome danse volontiers alors que la chanteuse confit qu’elle aurait aimé pour l’audience qu’il fasse un peu moins chaud. Elle fait pourtant grimper le thermomètre à son apogée.


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Solidays 2022, jour 2 : tonight’s gonna be a good night

  Le deuxième jour de Solidays s’accompagne d’un petit crachin qui mouille les premiers festivaliers…

Comme chaque année du 23 au 25 juin, Solidays se déroulera à l’Hippodrome de Longchamp. Cette année l’évènement y fêtera ses 25 ans. Si souvent, l’accent est mis sur une programmation choisie avec soin pour satisfaire un large public, il ne faut pas oublier que le festival est là pour participer activement à la rechercher et à la lutte contre le SIDA. Du fait de sa cause importante mais aussi de son ambiance particulière, l’évènement tient particulièrement à ses bénévoles qui oeuvrent à l’année autant sur site qu’aux côtés de Solidarité SIDA. En quoi consistent leurs missions ? A quoi ressemble la vie de bénévoles pour Solidays ? Quels sont les souvenirs, temps forts et actions déployées ? Nous avons rencontré Mélanie Preyzner, bénévole engagée depuis maintenant 8 ans sur le festival. Passionnée, elle nous raconte son expérience et pourrait bien vous convaincre de rejoindre son équipe.

Mélanie – Bénévole Solidays – crédits : Louis Comar
Popnshot : Depuis combien es-tu bénévole pour Solidays ?

Mélanie : Ca va être ma huitième année. A la base j’étais bénévole pour Sidaction. Parfois, je passais des appels, je faisais de la mise sous plis de magazine par exemple que j’envoyais à des partenaires, des médecins … Je fais Solidays depuis que j’ai eu l’âge d’y aller seule en tant que festivalière. J’ai une pote et son mec qui sont maintenant bénévoles depuis 15 ans. Et c’est eux qui m’ont dit de venir faire ça avec eux. Moi mon cousin est décédé du SIDA en 2014 et avec ma cousine on s’est inscrites en 2015 pour devenir bénévoles.

Popnshot : Concrètement, tu fais quoi ?

Mélanie : Tout au long de l’année tu as des missions qui peuvent être la vente des rubans rouges par exemple. On peut aider en amont à préparer l’exploitation du festival ou du gala de Solidarité SIDA qui a lieu une fois par an. Là on fait comme sur Solidays, on s’occupe des entrées, du public, des artistes. C’est varié, on peut t’appeler pour de la logistique. Il y a peu on m’a par exemple demandé de faire de l’Illustrator. On t’appelle en fonction de tes compétences et de ton CV. Il y a aussi un pôle prévention. Ce sont des bénévoles qui ont une formation particulière et qui eux vont faire des actions auprès des personnes à risques. Dans les soirées par exemple, en accompagnant  des travailleurs du sexe, des utilisateurs de drogues… Et il y a les après-midis du zapping où ils interviennent auprès de lycéens . Ce sont des actions sur lesquelles, ils parlent de sexualité et répondent à leurs questions sur la santé sexuelle. Il n’y a pas de diabolisation du sexe, on parle de plaisir et consentement.

Je me rappelle d’une infirmière qui disait qu’ils n’avaient pas de matériel donc ils utilisaient un pied de chaise pour montrer comment utiliser une capote.

Popnshot : Tu as des retours sur ces interventions ?

Mélanie : Il y a de super retours. En général, ils sont super contents. J’y ai assisté pas en tant que bénévole prévention mais pour les assister. Ils sont contents que des gens répondent à leurs questions. Je me rappelle d’une infirmière qui disait qu’ils n’avaient pas de matériel donc ils utilisaient un pied de chaise pour montrer comment utiliser une capote. C’est bien de pouvoir parler sans mettre de tabous, mais il faut aussi donner les moyens aux gens d’en parler. On parle de tolérance, des différents types de sexualité, des IST, de consentement. Il y a des projections de spots c’est pour ça qu’on parle de zapping.

Popnshot : Ce sont les spots qu’on voit avant les concerts ?

Mélanie : Entre autre oui.

Popnshot : ça se retrouve où ça sur le festival ?

Mélanie : Il y a différents espaces qu’on appelle les espaces Sens. Le village des associations, c’est là où on retrouve des associations spécialisées sur la  prévention mais aussi des partenaires parce que Solidarité Sida récolte des fonds pour d’autres associations. Il y a aussi l’expo qui s’appelle Sex and the City. Il faut la faire. La première fois qu’on la faite avec ma cousine, elle m’a dit putain j’ai trente piges et j’ai découvert des trucs (haha).

Peindre une scène par exemple j’avais jamais fait. Ça tâche de ouf, j’ai des vêtements qui s’en rappellent encore!

Popnshot : Tu disais qu’on peut t’appeler sur tes compétences. Comment ça se fait ?

Mélanie : Quand on s’inscrit on remplit un petit CV. On nous demande si on a des compétences en particulier : est-ce que tu travailles dans la musique ? Est-ce que tu es infirmière ? Est-ce que tu as ton brevet de secouriste ? Est-ce que tu travailles dans la musique ? Si tu as quelqu’un par exemple qui est habitué des scènes, ça peut être très intéressant. Il y a évidemment aussi des pros qui sont là mais on vient les aider. Peindre une scène par exemple j’avais jamais fait. Ca tâche de ouf, j’ai des vêtements qui s’en rappellent encore, j’ai jamais pu les récupérer (rires).

Popnshot : ça te prend combien de temps ce bénévolat ?

Mélanie : Le temps que tu veux, tu n’as pas d’obligations. Si tu t’inscris sur Solidays, il faut que tu sois présent les trois jours de festival. J’ai reçu les propositions pour les montage par exemple. Il démarre fin mai, ça se termine le 2 juillet. C’est assez dingue d’ailleurs on a trois semaines de montage et une semaine de démontage. Déjà quand les festivaliers sont partis, dans la nuit, la moitié du festival est démonté.  Le lundi matin il y a des créneaux 8 heures, 18 heures, on se réveille après l’after des bénévoles et il n’y presque plus rien, c’est impressionnant. La galère à monter c’est que ça se passe au mètre. Défaire c’est plus simple. En plus en montage, il y a les décors qui sont faits par des pros et des bénévoles. C’est un taff de fou mais c’est génial. On aide sur tous les fronts.

Popnshot : Vous avez le temps de profiter du festival ?

Mélanie : Oui largement, après j’ai l’impression que plus ça va et moins je passe de temps sur le festival. Mais c’est aussi peut-être parce que je taffe dans la musique donc les artistes souvent, je les ai déjà vus. On a des bénévoles qui posent leurs congés pour venir travailler. A l’époque quand je bossais en entreprise je faisais ça. Tu crée pas mal de liens parce que quand tu fais le montage tu passes beaucoup de temps avec les autres, c’est une sorte de grosse colo. On est habillés à l’arrache, on transpire, on est couverts de poussière, on est pas coiffés, on s’en fout. Tout le monde est sur pied d’égalité. Il y a des gens je ne sais ni leurs âges, ni ce qu’ils font de leurs vies. Mais je sais depuis combien de temps ils sont bénévoles.

Solidays 2023Popnshot : Tu retrouves toujours les mêmes personnes sur place ?

Mélanie : Un peu des deux. On revoit beaucoup de personnes mais il y a aussi beaucoup de nouveaux. Il y a des gens qui reviennent mais il y a un noyau dure. Certains sot là depuis le premier Solidays.

Popnshot : Qu’est-ce qui fait que toi par exemple tu reviens chaque année ?

Mélanie : Je pense qu’il y a la cause. Mais il y a aussi les gens et l’ambiance. C’est familiale. On est bien traités en tant que bénévoles. Même si on est râle, on est français (rires). Tous les mois un apéro est fait avec les bénévoles, on se retrouve tout le temps. On sort de Solidays, on organise un pique-nique pour contrer le Soli-blues.

Popnshot : Vous êtes combien ?

Mélanie : En tout, je pense 3000. Après les équipes viennent de toute la France.

Donc même ceux qui viennent pour d’autres motifs sont sensibilisés et savent pour quelle cause ils se battent. Ceux qui viennent ne viennent pas par hasard.

Popnshot : Tu penses qu’au niveau des bénévoles, il y a de la concurrence avec les autres festivals ?

Mélanie : Solidays c’est différent parce que tu es là pour une cause. Il y a beaucoup d’entreprises qui sont partenaires, qui font des réductions… parce que le but de Solidays qui est de récolter des fonds pour la recherche et la lutte contre le SIDA est important. C’est l’engagement principal. Pour les bénévoles c’est moitié- moitié entre la programmation et la cause. Mais pour devenir bénévole à Solidays, il faut t’engager auprès de Solidarité SIDA donc tu payes ta cotisation et as une formation VIH. Donc même ceux qui viennent pour d’autres motifs sont sensibilisés et savent pour quelle cause ils se battent. Ceux qui viennent ne viennent pas par hasard. Et puis même le public me bluffe. C’est vraiment un festival de bisounours. Toutes les 5 minutes, le public nous remercie. Ca fait plaisir.

Popnshot : D’ailleurs, le public, il est sensible à la cause selon toi ?

Mélanie : Oui en grande partie. Pas tous évidemment. Moi je suis en poste sur le Social Club.  C’est un lieu où il y a des conférences de sensibilisation mais aussi sur l’actualité. L’an dernier on a beaucoup parlé de climat, on a parlé des JO, Hugo décrypte est passé. D’autres années, on a eu des reporters de guerre, on a eu Bill Gates… A chaque fois, notre équipe va faire du rabattage et on invite le public à venir. Et en général même si c’est avant les concerts, c’est comble. Même parfois trop. Sur l’expo Sex and the City c’est toujours comble.

Au moment du pique de l’épidémie, on ne savait pas quoi faire des corps du coup les personnes étaient incinérées, il n’y avait pas de tombes. Les familles des personnes qui sont décédées du SIDA ont créé d’énormes patchworks, les associations les ont récupérés.

Popnshot : Il y a un moment fort lié à Solidays que tu aimerais nous partager ?

Mélanie : Il y a la cérémonie contre l’oublie avec les patchworks des noms. C’est association qui vient je crois de San Francisco. Au moment du pique de l’épidémie, on ne savait pas quoi faire des corps du coup les personnes étaient incinérées, il n’y avait pas de tombes. Les familles des personnes qui sont décédées du SIDA ont créé d’énormes patchworks, les associations les ont récupérés et ils font la forme d’un énorme cercueil avec les noms des gens. Parfois, il y a des morceaux de vêtements, des mots, du sang, il peut y avoir du sperme. Ils y ont mis des choses très personnelles. Elles sont gardées depuis des années. Et à un moment le samedi, on déploie ça, c’est magnifique. Il y a les soeurs qui sont là et on dit les prénoms pour se rappeler d’eux. C’est très émouvant. Une année, j’étais en contrôle accès et là j’ai vu un vigile, normalement hyper stoïque, moi je pleurais, je l’ai regardé, lui aussi il avait la larme aux yeux. C’est toujours beau, on finit par se faire des câlins. Il y a aussi l’hommage aux bénévoles qui est un grand moment. Tout le public est là et c’est impressionnant. Mais ce n’est pas le moment qui me touche le plus.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de Solidays.


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Après trois ans d’absence, Solidays, l’emblématique et attendu festival francilien, fait son grand retour : “Love is back”. Artistes, bénévoles et festivaliers répondent présent à l’appel.

Belle programmation aux têtes d’affiches foisonnantes  : Orelsan, Black Eye Peas, Justice, Damso, Eddy de Pretto, PLK et bien d’autres. Ce n’est pas moins de 80 concerts que se partageront les 8 scènes du festival ce weekend.

 

Promenons-nous dans les bois

Pour se rendre sur le site, il faut le mériter. Depuis sa création en 1999, les mythiques scènes du festival s’installent sur les pelouses de l’hippodrome de Longchamp, séparé de la ville de Paris par le Bois de Boulogne. Les festivaliers venant de la porte Maillot se pressent pour sauter dans une des navettes du festival qui les emmènera vers une soirée de musique, de danse et de joie. Cependant, heure de pointe oblige, la file d’attente devant les navettes ne semblent pas avoir de fin. Les spectateurs prennent alors leur motivation à deux mains et traversent le bois pour rejoindre le lieu des festivités. 250 000 personnes sont attendues ce weekend, soit 22000 de plus que la dernière qu’en 2019. Une nouvelle année record pour Solidays.

La bonne humeur et l’excitation sont au rendez-vous. Dès les premières minutes de marche, le son du concert de Feu ! Chaterton se fait ressentir.

Qu’il est agréable de retrouver ce cadre idyllique, signe du début de l’été et de 3 jours de déconnection. Sous un beau coucher de soleil, le public assis dans l’herbe une bière ou une pinte de cidre à la main profite de ce début de soirée.

Entre deux passages au village des associations, la foule se presse devant la scène Paris. Les festivaliers se hâtent afin de ne pas rater le début du concert de 47Ter. Deux des trois rappeurs du groupe rentrent sur scène sous les applaudissements du public, très vite suivie de l’arrivée du troisième qui provoque les cris de la foule. Les chemisettes à fleur des trois artistes soufflent un air estival sur le festival qui danse, saute et chante encouragé par les chanteurs. Ces derniers séparent le public en 3 parties, chacune guidée par l’un des membres du groupe. La compétition est lancée, qui chantera, ou criera, le mieux ?

Le groupe interprète enchaîne les titres, dont L’adresse, un drapeau LGBT à la main, symbole qui répond au message porté par le festival : un désir d’éveiller les consciences, de créer du lien social et de prôner la différence.

Alors que les spectateurs assoiffés et affamés se dirigent vers les multiples bars et stands de nourriture, le duo Polo & Pan enflamme la scène Bagatelle. Située à l’extrémité du site, en hauteur, elle domine le reste du festival. On peut y voir, depuis la fosse, des milliers de festivaliers fourmiller sur ce terrain immense aux multiples activités : de scène en scène bien sûr tout en s’arrêtant au village des associations ou en passant faire un petit saut à l’élastique du haut d’une grue.

Il fait beau à Solidays

Au premier rang de la scène principale, nombreux sont les fans d’Orelsan. Il est attendu comme la tête d’affiche de la soirée. Après avoir rempli 5 Accor Arena plus tôt dans l’année, le normand est de retour en terre franciliennes.

Vêtu d’un sweet brillant, Aurélien est acclamé par la foule sur chacun de ses titres. L’Odeur de l’essence, La Pluie, la Terre est Ronde ou encore Basique, font de ce Show un moment marquant de cette première journée de festival. Le public chante sur chaque titre, de quoi répondre à la demande de Luc Barruet, le directeur du festival, de faire de ce concert le meilleur de la tournée estivale d’Orelsan.

Fuck the Republican !

C’est sur ces paroles que Marc Rebillet fait son entrée sur la scène Dome. L’artiste, habillé simplement d’un caleçon et d’un peignoir est particulièrement remonté contre son pays d’origine. Le texan est contre l’interdiction récente du droit à l’avortement aux USA et le fait savoir avec un set revendicateur. Dans l’audience, nombreux sont ceux à s’être apprêtés comme le musicien : les peignoirs sont nombreux au premier rang.

Au fond de la foule les lumières du manège illuminent de mille feux la pelouse. Les pas se font pressant pour retrouver les DJ français de Justice. Sur la scène Paris, le duo français, accompagné de ses impressionnantes lumières, fait danser le public parisien. Ceux qui s’attendaient à danser sont servis, le DJ set proposé ce soir est moins « hard » que ce qu’ont pu proposer les deux compères sur leur tournée précédente.

Bien que l’heure de concert arrive à sa fin, la fête ne fait que commencer et se prolongera jusqu’au bout de la nuit au son du marseillais Soso Maness ou des beats de NTO.

Cette première journée de festival, au rythme effréné, marque les retrouvailles de Solidays et de son public. Des  retrouvailles qui dureront jusqu’à dimanche.

 

Écrit par Baptiste de La Barre


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