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Les albums qu'on attend pour 2024Pour finir l’année en beauté et se préparer pour 2024, on vous fait un petit topo des album qu’on attend en 2024. Premiers extraits à l’appuie, cette nouvelle année promet d’être riche en très belles sorties.

MGMT –  » Mother Nature »

Ils sont de retour ! MGMT reviendra avec un cinquième album studio, « Loss of Life » le 23 février 2024. Un opus qui fait suite à « Little Dark Age » publié en 2018. Le duo composé d’Andrew VanWyngarden et de Ben Goldwasser avait su conquérir le monde avec leurs excellents albums « Oracular Spectacular » et « Congratulation » sortis en 2007 et 2010. De ces pépites, le grand public retient l’évident « Kids », merveille électro-pop mais aussi la bombe « Time to Pretend » à l’élégance inoubliable. Aujourd’hui, le groupe promet 10 titres avec à la production Patrick Wimberly (Beyoncé, Lil Yachty) et un premier featuring annoncé avec Christine and the Queens.  Pour mieux présenter ce nouveau projet, nos deux acolytes ont déjà dévoilé un premier extrait  » Mother Nature ». On y retrouve l’élégance mystique qu’on leur connait, le sens du couplet bien écrit et proprement produit. Aérien et évident, le titre prend son temps et profite d’une grâce lumineuse qui frappe juste. Il monte en puissance dès sa deuxième minute ajoutant un timbre plus rock à une composition qui se tient de bout en bout et promet un retour aux accents pop porté par un véritable renouveau. Le mois de février sera très doux cette année.

Pépite – « L’été »

Pépite c’est la pop française aussi rétro que moderne, « Les mots Bleus » de Christophe remis au goût du jour. On retrouve à travers ses compositions cette même candeur estivale et la puissance de textes qui font toujours mouche. On se souvient de leur album « Virage » paru en 2019, un concentré de tubes aussi dansants que nostalgiques et son single « Les bateaux ». Il était grand temps de reprendre le large avec eux et de voguer à travers la voix enivrante de Thomas et les instruments groovies d’Edouard. Bonne nouvelle, le duo reprend la barre début 2024 et promet un nouveau bijoux pour mieux appréhender les vagues de la vie en musique. Pas étonnant de les retrouver chez Microqlima, un label qui met en avant l’élite de la scène française actuelle dont L’Impératrice ou encore Isaac Delusion. Avant sa Cigale programmée pour le 22 mars, le groupe a dévoilé un premier titre : « L’été ». Concrètement, il parle d’un été passé dans l’ennui et l’attente.  On y retrouve tout ce qui fait la force de « Pépite » : la capacité tubesque, le sens du rythme, la carte nostalgie joliment dosée. Mais surtout, on ne peut enlever à Pépite sa faculté à écrire des refrains qui frappent fort et à illustrer ses textes en musique. Toujours à même de faire ressentir chaque émotion avec des notes. La suite promet la beauté d’un sourire doux-amère.

Bill Ryder-Jones – « This can’t go on »

Il faudra attendre le 12 janvier pour pouvoir découvrir l’intégralité du nouvel album de Bill Ryder-Jones intitulé « Iechyd Da« . Un premier jet après 5 ans d’absence des bacs. Le musicien le qualifie volontiers comme son disque le plus produit. C’est effectivement un opus léché et construit qu’il propose ici. Mais ce qui frappe surtout c’est son extrême douceur. Cette dernière peut parfois se faire joyeuse et entraînante ( ce sera le cas sur « If tomorow starts without me »), parfois plus intime et douloureux sans basculer dans les titres sombres pour autant. Très bien écrit et construit, il promet de très beau moment pour donner plus de cachet à cet hiver. L’artiste anglais, connu pour avoir été le guitariste de The Coral avant de se lancer en solo, promet déjà un passage parisien à la Maroquinerie le 28 mars. En attendant de pouvoir se délecter de l’intégralité de ce nouveau jet, dont le nom signifie « Bonne santé » en gallois, le musicien a déjà dévoile le titre « This Can’t Go On ». Instrumentalement, le morceau est une mine d’or. Couplets comme refrains regorgent d’intensité. Le tout s’écrit comme une montée en puissance étourdissante et sait créer une entrée en matière épique. Très joliment construit, instinctif dans son approche, il sublime la voix grave et puissante de son interprète. Cinématographique et à fleur de peau, il sait casser son rythme. Voilà qui laisse entrevoir la beauté d’un album à venir qui saura séduire une oreille avertie. On trinquera en l’écoutant à la bonne santé de cette sortie.

 

Tom Odell – « Somebody else »

Vous le connaissez sûrement pour son titre « Another Love » qui lui a apporté le succès en 2012. Entre temps, Tom Odell a su fédérer un public, lauréat des Brit awards il a son actif 5 albums qui cumulent 4 milliards de streams. Il reviendra dans les bacs le 26 janvier 2024 avec un nouvel album « Black Friday ». Avec sa voix grave et ses titres à la douceur incontestable, le musicien promet un moment de douceur facile d’accès et joliment écrit à en juger par ses deux extraits déjà dévoilés : « Somebody Else » et « Black Friday ». Le musicien sait y sublimer sa voix tantôt profonde tantôt diaboliquement aérienne. Tout l’art de Tom Odell tient en sa capacité à savoir écrire des balades intemporelles. Ecrire des chansons douces, beaucoup s’y essaient, mais rare sont ceux qui arrivent à dégager l’émotion escomptée. Le musicien, lui , frappe toujours juste. A fleur de peau, avec finesse, il se raconte tout en sachant raconter son auditeur. Bande originale essentielle autant à la mélancolie d’affres quotidiens que promenade de santé au coeur de notes qui murmurent au creux de l’oreille, ces deux extraits touchent le moment de grâce. Les rythmiques collent parfaitement, comme un coeur qui bat sur « Somebody Else », alors que la voix aérienne s’inscrit dans la juste descendance de l’immense Elliott Smith pour « Black Friday ». A moins qu’on y retrouve simplement l’élégance de Bon Iver et son album culte « For Emma, forever ago ».  Les deux pourraient bien se retrouver dans l’album à venir qui sait toujours gérer ses montées en puissance. La recette idéale qu’on a hâte de découvrir dans son intégralité pour habiller cet hiver d’un bain de douceur à fleur de peau. Pour le découvrir sur scène, il faudra attendre les premiers bourgeons  le 7 avril à la Salle Pleyel.

 

EKKSTACY – « Bella »

On le sait, la scène canadienne regorge de pépites indés qui ne demandent qu’à être découvertes. EKKSTACY est de ceux-là.  Suite à la sortie de son album « Misery », le musicien a enchaîné les dates sillonnant l’Europe et l’Amérique du Nord et s’est offert un passage par le Lollapalooza. Voilà qui ne l’a pas empêcher de composer son troisième opus baptisé « EKKSTACY » prévu pour janvier 2024. Le musicien aux sonorités post punk sait tout particulièrement se renouveler. Du premier titre qui l’a fait connaitre « I walk this earth all by myself » et ses sonorités sombres et aériennes, il garde sa précision de composition. C’est pourtant avec un tout nouveau visage qu’il fera son retour l’année prochaine. Pour s’en rendre compte il suffit d’écouter les deux extraits qu’il a déjà dévoiler « Bella » et  » I Can’t find anyone ».  Plus rythmés, ils promettent un tournant encore plus punk, aux couplets qui entraînent son auditeur dans un tourbillon endiablé. La production y est d’une précision millimétrée, calibrée et de qualité. Notre homme a autant le sens de la mélodie que du refrain bien fait qui séduit instantanément. L’album en tant que tel, change constamment de visage, alors que son départ « I don’t have one of those » s’inscrit dans la mélancolie qu’on lui connait, il prend un revirement punk dès son deuxième titre « Luv of my life ». Pour mieux mixer les genres il s’entoure en featuring des rappeurs The Kid LAROI et Trippie Redd. Le reste de l’histoire est une belle montagne russe où les émotions bouillonnent avec énergie et noirceur. Ses mélodies sur le fil du rasoir, gérées d’une main de maître sont à découvrir sans plus attendre et à retrouver sur scène au Bataclan de Paris le 25 novembre en première partie de Bakar.

Big Thief – « Vampire Empire »

Ce dernier tient plus de l’espoir pour 2024 que de la confirmation. Le groupe d’Adrianne Lenker profitait des beaux jours puis de l’automne pour dévoiler deux nouveaux titres. Le premier « Vampire Empire » avait rencontré un certain succès via les réseaux sociaux et les plateformes dans sa version live. Plus tard, le groupe l’enregistrait en Espagne. Et comme toujours avec Big Thief, les deux versions touchaient l’excellence. Déjà parce que le groupe folk rock transpire d’une sincérité qui sert toujours les coeurs. Dans ses paroles mais aussi dans sa façon de composer avec un naturel qui laisse perplexe. La formation sort toujours des diamants bruts dont la beauté fait mouche. Pour parfaire l’enregistrement le combo joignait un second cadeau « Born for loving you ».  Le titre parfait pour parler d’amour entre folk et country. On y retrouve la vibe des compositions de l’album de son guitariste Buck Meek qui lui publiait en solo son « Haunted Mountain » fin août. Sur le titre de Big Thief, le même amour des mélodies, le même apaisement solaire, la même facilité à parler d’amour sans tomber dans les clichés. Et quand on ajoute la beauté de la voix d’Adrianne Lenker l’affaire est forcément envoûtante. Il est aisé d’en tomber aussi un peu amoureux.se.  Pour mieux les défendre, le groupe les sortaient en fin d’année 2023 sous forme de 45 tours.  Ces deux pépites sont elles les prémices d’un album à paraître ? L’espoir est plus que permis. Déjà parce que Buck Meek le laissait entendre en interview, parlant même d’un album profondément rock à venir – pourquoi pas même illustrant leur vision du metal. Mais aussi parce qu’Adrianne Lenker parlait de ne plus tourner jusqu’au printemps. En août 2024, le groupe fera la première partie de PJ Harvey à Londres. L’occasion de présenter une nouvelle galette ? On y croit autant qu’on veut croire au dragon de son dernier chef d’oeuvre « Dragon new warm mountain I believe in you ».


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Buck Meek : « Aux Etats-Unis, tout le monde est un peu orphelin culturellement. » (Interview)

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Big Thief - La Cigale - 2022

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Pépite Rêve Réalité

Pépite nourrit les chimères sur « Rêve Réalité » son nouvel EP (chronique)

Deux années de perdues, d’isolement et de difficultés partagées. Après la longue période de souffrances…

Baptiste W Hamon

Le Trianon n’est pas encore complet mais un petit groupe  soudé s’amasse déjà en avant la scène. Avec une scénographie simple, le talentueux Baptiste W Hamon enivre la salle de ses notes folk et graves. A ses côtés un guitariste au bonnet vissé sur la tête. Timidement, le brun moustachu laisse ses notes s’envoler. Il prend le temps d’interpréter le somptueux titre « Soleil bleu » qui donne également son nom à l’album. Le jeu de scène lui aussi est sobre. Qu’importe la forme quand le fond a tant de belles nuances. Corde après corde, le musicien fait vibrer sa guitare et laisse s’envoler ses harmonies calibrées, voyage inoubliable dans des contrées lointaines ou règne en maîtresse la mélancolie. Le dernier morceau arrive alors, bien trop tôt : « Bloody mary », comme le cocktail. D’ailleurs la comparaison pourrait se poursuivre quant au ton pêchu de cette mixture enflammée. Le titre s’agite comme dans un checker et garde un arrière goût doux amer. Si les guitares s’énervent, la voix grave évoque avec force un récit conté. La foule prend part à l’instant accoudée à la scène et s’en délecte. Point de doute Baptise W Hamon est à savourer sans fin en live comme sur album.

Pépite

Les accords se font grave lorsque les lumières s’éteignent et voilà que la foule scande déjà le nom des apôtres de la soirée « Pépite, Pépite…   » La voyage peut commencer. Deux notes, cette voix envolée reconnaissable entre toutes et voilà qu’on se surprend déjà à danser. Pépite conjure le rétro, l’invite a la soirée et transforme le Trianon en boum. Ils sont nombreux aujourd’hui à reprendre les codes des années 80 pour les moderniser (bonjour Voyou, Juliette Armanet pour n’en citer que quelques-uns) mais aucun artiste n’a la force de Pépite, aucun autre n’additionne les temps, ne les superpose avec autant d’aisance.

De cette maîtrise naît une pérennité certaine, de ces morceaux qui tombent en grâce et rentrent immédiatement dans un esprit collectif bienvenu. « Eviter les naufrages» suit et rappelle que le groupe nous emmène en voyage maritime. Le Trianon lève l’encre alors l’embarcation est maintenant au complet. En sa coque, on crie, des petits cris excités. Au fond de la scène un bob se fait apercevoir, qui pouvait savoir qu’on reverrait un jour cet objet ? Sert il à accrocher les hameçons ?  » Merci Paris ça fait plaisir de jouer à la maison! » lance le capitaine puis de reprendre plus tard « Je vous aime énormément j’aimerai vous offrir à tous du champagne » tout le monde à l’air d’accord, trinquons. Non, c’est plutôt une chanson pétillante que nous offre Edouard. Elle porte pourtant le nom du précieux nectar.

Sous le soleil du Trianon

Un tours sur la Côte d’Azur qui a sorti son clip récemment permet de faire une jolie escale. Dehors le froid polaire, dedans le soleil d’été sans fin. De ceux des grandes vacances qui s’étiraient dans l’enfance, de leurs soirées dansantes, des chouchous dans la bouche et dans les cheveux. Au fond de la salle, la boum bat son plein, seule dans la musique, seule au milieu de la foule de saisonniers, une femme danse et tente des mouvements proches du classique. Les salles de concerts peuvent aussi être ces lieux où l’on se permet de vivre, de danser, de chanter comme si nous étions seuls au monde.  Et si les vacances permettaient de faire escale en Egypte ? C’est ce que suggère « Hiéroglyphe » qui raconte ces amants blessés. Enfin résonne le culte « Reste avec moi », l’une des pépites de Pépite. L’occasion de se rappeler que le groupe excelle à interpréter ses titres avec la même justesse que sur album. La promenade se poursuit jusque dans des contrées lointaines puisqu’un ami du groupe originaire de Calcutta est invité à venir jouer sur scène. On abandonne le français, le temps de chanter en italien avec un nouveau capitaine. On goûte à la dolce vita, alors que les notes cette fois pourraient  se faire l’écho du fameux été d’Elio dans « Call me by your name ». Un bain de foule plus tard, il fallait bien se rafraîchir et l’heure des au revoir approche. Dernière date de la tournée oblige le groupe fait cadeau d’un titre quasi inédit à l’assistance.

Deux rappels dont une performance acoustique assis en bordure de scène et sans micro pour « Dernier voyage »  viennent peaufiner le tableau.

Le concert de Pépite c’est fini, dire qu’il était le théâtre de nos premiers rayons de soleil. Et rien ne sert de crier (crier) Pépite, pour qu’ils reviennent.

Baptiste W. Hamon à la maroquinerie 2019

Baptiste W. Hamon : une Maroquinerie aux couleurs de l’Amérique.

Pour la sortie de son nouvel album, l’intriguant Baptiste W. Hamon s’emparait ce mardi soir…

clip fever de Balthazar

Balthazar est de retour et c’est la meilleure nouvelle de cette fin d’année!

Sans crier gare, lundi 29 octobre, tel un petit miracle d’Halloween, Balthazar a annoncé son…

Pépite: Voyage, voyage à la Cigale de Paris

Nous sommes le 9 octobre 2018, du moins c’est ce qu’indique le calendrier. Pourtant lorsque…

Bilan du Printemps de Bourges: 150 artistes dans les salles, 140 concerts extérieurs, 250 concerts dans les bars soit presque 500 au total pour 250 000 visiteurs en seulement 5 jours! Comme chaque année Le Printemps de Bourges c’est énorme. Vous vous en doutez bien on a pas réussi à tout voir. Mais parmi les concert auxquels on a eu la chance d’assister quelque uns ont particulièrement retenu notre intention. Découvrez nos coups de cœur.

Red Money

Red Money printemps de bourges 2018

Oui les français savent faire du rock. Avec les Red Money on ressent leurs influences de la ville de Nashville dans le look comme dans la musique. Découverts lors du Rock’in Loft en off de Bourges, le duo n’a rien à envier à ces homologues américains et anglais, The Kills ou The White Stripes (oui c’est facile mais comment y échapper? ) en plus garage. A consommer sans modération avec un verre de sky (avec plus de modération hein tout ça tout ça)

Hyphen Hyphen

Quatuor de choc, les Hyphen Hyphen communient avec le public. Véritables bêtes de scène aux joues noircies par un maquillage tracé, nos compères se déchaînent. Venus tester un nouvel opus « HH » dont la sortie est prévue pour le 25 mai, ils sortent de l’expérience Bourges avec les honneurs. Les plus? Outre la voix incroyable de la chanteuse Samantha Cotta, son excursion dans la fosse qu’elle traverse intégralement pour aller saluer son équipe reste inoubliable. A revoir sans hésitation.

Mat Bastard

L’ancien leader de Skip the Use a su garder son âme et son tonus pendant ses représentations. Son équipe et lui-même ne font pas les choses à moitié. Pas besoin de subterfuges, d’écrans vidéos, de fumigènes ou d’autres accessoires pyrotechniques pour que le show éblouisse les spectateurs. C’est toujours un plaisir de le voir en concert. Un vrai moment rock’n roll, sans qu’il n’y ait de blessés comme ses compères de Shaka Ponk.

Queen Zee

La découverte du festival pour moi. Du punk du vrai, du sale, du lourd. Voilà en quelques mots ce qu’on a vu à Bourges. Le genre de groupes qui tranche totalement avec la programmation générale. Vêtu d’un soutien-gorge en cuir et d’un mini short noir, le chanteur très punk de cette formation qui n’aurait pas à rougir devant les New-Yorks Dolls se déchaîne et s’amuse. Avec son accent à couper au couteau made in Liverpool, le voilà qui dit fuck à son ex ou parler de ses problèmes amoureux. Du punk, du vrai, qui fait plaisir.

Bagarre

Les membres de Bagarre ont une approche globale de la musique. Que ce soit sur l’album mais surtout sur scène l’objectif reste le même: que chacun s’y retrouve. Une application directe des soirées ou chacun y va de son petit son sur YouTube. Un fois que le W est devenu comme promis « notre club », Bagarre peut se lancer en terrain conquis. Voilà que résonne les premières notes de « La Bête ». Un signal fort qui permet au chanteur de la formation de venir s’allonger sur le sol au milieu d’un public qui l’imite. C’est l’occasion de faire passer un message fort au sujet de l’amour universel rappelant que l’on peut aimer la personne que l’on souhaite, peu importe son sexe. Et si t’es pas d’accord avec ça? « J’irai bien niquer ta mère mais je sais pas où elle habite » répond Bagarre et par la même occasion tout un Printemps de Bourges.

Pépite

© Julia Romanovskaya

Si la nouvelle scène émergente française devait être représentée par un groupe, cela serait bien Pépite. Des titres qui auraient pu sortir dans les années 80. Des explorations romantiques musicales qui traversent le temps. Un rythme qui swing et qui groove. Quelques pas de danse au 22 et voilà que ça pousse sagement la chansonnette. Pépite, retenez bien ce nom, vous ne pourrez plus les oublier.

Feu! Chatterton

© Sacha Teboul

L’Oiseleur est sorti. Pour Feu! Chatterton ce nouvel opus était l’occasion de prouver que le groupe aux influences java, jazz, chanson française avait bien plus d’une corde à son arc. Topo? C’est une réussite incontestable. J’en veux pour preuve la foule de l’Auditorium debout dès le premier morceau et qui ne retrouvera jamais au court de ce live endiablé la position assise. Arthur, vêtu de son costume beige traditionnel impressionne toujours autant et propose quelques pas de danse d’une autre époque pour mettre le feu. Des miroirs installés utours de la scène reflètent leurlumières sur les héros d’une heure. On quitte Bourges pour Paris avec La Malinche et même le Monde à bord d’un Boeing. On en redemande.

Eddy de Pretto

photo Kévin Gombert

Il y a une toute petite année, Eddy de Pretto débarquait au 22 du Printemps de Bourges pour tenter de se faire repérer grâce aux Inouïs. Un an plus tard, le chanteur est toujours là, cette fois au Palais d’Auron. Une seule année et pourtant le voilà qui a dû essuyer de nombreuses critiques: son physique, ses tenues atypiques tout a été remis en question. Bourges est l’occasion d’un doigts d’honneur géants à ceux qui le fustigent. Notre musicien entre en scène et n’a point besoin d’artifices et de décors, la scène est blanche, il n’y a rien à camoufler. Eddy déballe tout, ses maux et ses difficultés à coup de flot de folie. Les lumières des portables remplacent les briquets et donnent corps aux propos sortis de ses tripes. La fête de trop clôt ces festivités. La scène est une thérapie, une Cure, comme dirait le titre.

Therapie Taxi

Therapie Taxi, c’est de la musique mouchoir? M’a-t-on demandé une fois. De la musique qui fera son temps? Difficile de prévoir la météo musicale des années à venir mais à en juger par l’effervescence de ce concert trop tardif au Palais d’Auron, le groupe a de très beaux jours devant lui. Ok, ok ça joue un jeu sur scène, ça manque d’un poil d’expérience pour être enfin spontané. Pourtant, ce petit quelque chose est là. Celui qui fait qu’un groupe porte une foule, qu’il a son atmosphère propre. Une bouteille de rhum est balancée dans l’assistance par le groupe. Ils ont même pas peur des bouchons les gars. Le chanteur fini torse nu et la température monte d’un cran. On chante Hit Sale et puis ça danse franchement sur Salope. Entendre toute une foule scander « Va bien te faire enculer salope » et « Je te fais bouffer mes tampons » vaut le coup de tenir ses yeux grands ouverts jusqu’à 2 heures du matin!

Edgär

(c)BastienPradeau

Les Inouïs c’est chaque année l’occasion de découvrir de nouveaux talents. Pop, rock, chanson, électro, hip hop se succèdent pour obtenir le premier prix. Ces jeunes pousses ne manquent jamais de talent. Pourtant s’il ne fallait en retenir qu’une seule de l’édition 2018, ce serait sans doutes Edgär. Avec une jolie poésie, le duo passe en revue les états d’âmes de la pop. Il y a du Oasis dans les notes qui se font parfois électros, parfois mélancoliques. Le groupe masse le cerveau de l’assistance avec ses vocalises et ses envolées mélodiques. Ils ne gagnent pas le grand prix mais le coeur de notre rédac’. Si ça vaut quelque chose…

tRuckks

(c)Stik’s studio

Entrer dans le 22 EST où les guitares larsenent franchement. La voix est grave. Est-ce Children of bodom? Est-ce Craddle of Flith? Le metal est pointu, noir, poussif, déchaîné. Les enceintes sont si fortes qu’il est difficile de ne pas trembler avec la salle. Lever les yeux sur scène et découvrir une bande de mecs, très jeunes, habillés proprement, dans la tendance du moment. Pas des gothiques, pas des tenues noirs et de l’eye-liner mais une coupe de cheveux bien propre et un jean repassé. Se frotter les yeux, se souvenir de ce décalage à vie.

Où est Charlène?

Nous sommes au Rock in loft, scène ouverte en off du festival. La nourriture et le champagne sont présents côté public. La scène est décorée: des fleurs et des cierges habillent le parterre de la petite chapelle. Entrent en scène deux jolies jumelles blondes. Charlotte et Hélène poussent la chansonnette. De le pop, de la folk mais aussi des influences hispaniques se croisent version multilingues. Quand les deux chantent en coeur, une pureté infinie balaye l’univers qui les entoure. Leur complicité est telle et si belle à voir, leur sincérité est palpable. Bien au-delà d’un simple moment de musique, c’est bien la fusion en musique de deux âmes liées pour la vie que nous sommes invités à contempler sans faire de bruit sur la pointe des pieds.

Orelsan

© Jean Cournet

La Fête est finie balance Aurélien quand il monte sur scène. Vraiment? Bien sûr que non, vous êtes trop cons et vous n’avez pas les bases, prévient le chanteur qui, dès son deuxième titre met le W en émois. bête de scène absolue, Orelsan prend le rôle du grand frère bienveillant devant un chapiteau plein à craquer d’une jeunesse qui a bien besoin de ses conseils. On chante très vite sur La Terre est Ronde pour mieux conclure sur Note pour trop tard et Basique joué pour la troisième fois. Cette fois nous avons les bases!

La Pieta

Photo Kévin Gombert

Si elle n’a pas gagné les inouïs, La Pietà a gagné le coeur de Bourges. Professionnels et festivaliers s’accordent en effet à dire que l’OVNI est LA claque du festival. plus besoin de masque pour se cacher, la chanteuse se dévoile et se révèle en live. La voilà dans la fosse qui chante yeux dans les yeux avec chaque membre qu’elle croise dans l’assistance. C’est tout? Jamais! Elle se roule sur le sol, crie, pleure derrière les inscriptions au marqueur qui recouvrent son corps. Sans concessions, sans limites, elle alterne rock et hip hop en un seul titre. Je suis la moyenne qu’elle dit. Elle est pourtant tellement au dessus du lot.

Polo & Pan

© Barrere_Simon

Au W, Polo & Pan donne le « la » de la soirée Rock n Beat. On danse et se déhanche avec plaisir sur les notes sensuelles envoyées par le combo. La pression monte jusqu’à « La Canopé » un classique instantané, qui n’a rien à envier à La Femme. Déjà culte.

De leur côté le jury du Printemps de Bourges, présidé par  Dan Levy a choisis de remettre deux prix :

  • Le prix du Printemps de Bourges Crédit Mutuel Inouïs 2018

L’Odre du Périph

  • Le prix du jury des Inouïs 2018

Appolo Noir

Voilà un choix qui complète notre sélection. Vous pourrez retrouver ces deux artistes sur tout un tas de festival (en fonction du prix gagné):

LE PRIX DU PRINTEMPS DE BOURGES CREDIT MUTUEL – iNOUïS 2018
– une participation au Printemps de Bourges Crédit Mutuel
– une participation au Festival Les Nuits Botanique*
– une participation au Festival d’été de Québec*
– une participation au Festival Fnac Live*
– une participation au Festival Le Weekend des Curiosités*

– une participation à la Tournée des iNOUïS à l’automne
– une participation à MaMA

LE PRIX DU JURY – iNOUïS 2018
– une participation au Festival d’été de Québec*
– une participation au Festival Fnac Live*
– une participation au Festival Les Nuits Botanique*
– une participation au Festival Le Weekend des Curiosités*

– une participation à la Tournée des iNOUïS à l’automne
– une participation à MaMA

Texte Julia Escudero & Kévin Gombert

Autres photos Caro C

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