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Fnac Live

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Si le nom Balthazar vous dit quelque chose, peut-être connaissez vous Warhaus, le projet solo de Maarten Devoldere. Résolument rétro et sombre par le passé, le dernier album de Warhaus s’avère plus coloré et chaud, malgré son thème. En effet, Haha, Heartbreak évoque… tout simplement une rupture qui a plongé le chanteur à la fois au fond du trou et au top des charts. Nous avons eu l’opportunité de rencontrer Maarten Devoldere à l’occasion du Fnac Live en juin dernier. Il nous parle de son album, de s’éloigner des forces féminines et trouver sa muse au fond de lui-même.

Warhaus FNAC LIVE
Warhaus – Crédit Julia Escudero

Pop&Shot : Comment décrirais-tu ton dernier album, Haha Heartbreak en quelques mots ? 

Maarten : C’est évidemment un album de rupture, mais il est très romantique en même temps. Je voulais qu’il soit naturel, comme si c’était du live enregistré.  Il n’y a pas eu tant de production que ça, un peu comme les albums des années 70. Mais il est aussi très groovy et glamour parce que je ne voulais pas qu’il soit trop triste étant donné que c’est déjà un album de rupture.

Je voulais déguiser ma tristesse et la rendre jolie.

P&S : Tu as dit que tu voulais avoir l’air séduisant sur cet album… 

Maarten : Non, ce n’est pas tout à fait ça. En fait, je voulais faire une comparaison avec l’image d’une femme qui se maquille pour sortir pour la première fois après sa rupture. Ce que je voulais dire c’est qu’il y a beaucoup de cordes et d’arrangements sur cet album et les paroles sont très vulnérables. Je voulais déguiser ma tristesse et la rendre jolie. C’est comme une fierté qui m’a été prise et que je veux récupérer en en faisant un album.

P&S : Tu l’as fait très rapidement cet album et tu as gardé les démos sur la version finale. Comment tu as fait pour allier déguisement et spontanéité ? 

Maarten : J’ai écrit l’album en trois semaines à Palerme dans une chambre d’hôtel et j’ai enregistré toutes les démos avec une guitare. Quand je suis rentré, j’ai montré les démos à Jasper Maekelberg qui trouvait ça mieux de garder la partie vocale. On a passé un an sur les arrangements ensuite, donc elle est là la partie déguisement. Les chansons étaient très intimes et ça s’entend encore dans ma voix et en même temps, les arrangements et les cordes qui accompagnent sont un peu grandiloquentes. On voulait faire un mélange des deux. Vulnérable, authentique et glamour.

Quand j’étais plus jeune, j’avais tendance à « poursuivre » un peu les morceaux

P&S : L’album est très coloré, plus que les précédents et en contraste avec les paroles. 

Maarten : Quand j’étais plus jeune, j’avais tendance à « poursuivre » un peu les morceaux, tout se passait bien dans ma vie et je me disais que comme j’étais un artiste, je devais me trouver une muse ou quelque chose comme ça. Alors j’ai fait des trucs un peu cons pour trouver l’inspiration et je pense que sur cet album, je suis un peu plus mature. C’est un album sur une rupture, c’est quelque chose d’universel et tout le monde s’y reconnait. Mais c’est aussi différent de d’habitude parce que cette fois-ci, je n’ai pas eu besoin d’aller chercher l’inspiration, elle est venue à moi. Je pense que c’est une approche et c’est plus authentique car sur les albums précédents, je jouais un personnage de film rétro. Cet album est plus humain et ça me paraissait plus logique que l’album ait une esthétique colorée. On passe de la 2D à la 3D !

Un ami m’a dit que mon album était assez passif-agressif.

P&S : Tu y utilises beaucoup de cordes et de nouveaux arrangements. 

Maarten : Quand on était plus jeunes avec Balthazar, on voulait absolument être un groupe indé avec un son cool et edgy. Et ce que j’aime en vieillissant, c’est que je peux davantage me permettre d’essayer des choses, comme des orchestres et il y a plus de profondeur sans pour autant être gnang-gnan. Par exemple, un de mes morceaux préférés de Lou Reed, c’est « Perfect Day ». La manière dont il la chante montre que c’est plus compliqué qu’une simple journée idéale. Il y a quelque chose de sous-jacent, de beaucoup plus sombre que ça a en a l’air. Et sur mon album, c’est un peu la même chose. Un ami m’a dit que mon album était assez passif-agressif. Ça m’a un peu surpris sur le moment mais il n’a pas tort. La romance a beaucoup de facettes et il se passe tant de choses différentes qui font partie de la condition humaine.

P&s : Tu as fait le Conservatoire quand tu étais jeune, la formation devait être plus classique que punk. Est-ce que tu t’es replongé dans ces sources-là ? 

Maarten : Pas vraiment, j’ai eu beaucoup d’aide de la part de Jasper qui a produit l’album et je dois lui donner le crédit pour ça parce que c’était son idée tous ces arrangements. J’ai fait mon boulot d’enregistrer à Palerme et ça m’a fait du bien. Quand on est jeunes, on veut juste tout contrôler et puis avec le temps, c’est bien de collaborer avec d’autres gens, de les laisser faire leur propre magie. Le produit fini est forcément meilleur et j’en suis très content.

Warhaus Fnac Live - crédit Julia Escudero
Warhaus Fnac Live – crédit Julia Escudero

P&S : Pourquoi es-tu retourné vers le projet Warhaus pour cet album ? 

Maarten : Depuis le dernier projet avec Warhaus, on a sorti deux albums avec Balthazar. On avait besoin d’un nouvelle pause. Si on reste dans le même projet trop longtemps, ça devient ennuyeux. C’est toujours intéressant de jongler entre les deux. Et puis, dans un projet solo, je peux parler de choses plus intimes et personnelles. Avec Balthazar, les chansons sont aussi honnêtes mais ce sont des collections de deux paroliers, de deux chanteurs et avec Warhaus, je peux aller plus loin dans mon écriture.  On peut pas faire un album de rupture avec Balthazar, à moins de se séparer en même temps et ce serait quand même bizarre parce qu’on a des approches différentes de la séparation.

Warhaus Fnac Live
Warhaus Fnac Live – crédit Julia Escudero

P&S : Tu dis que cet album fait partie de la pop culture. Qu’est-ce que ça implique la pop culture pour toi ?

Maarten : Il y a beaucoup de références très 70s, comme Serge Gainsbourg dans sa période Melody Nelson et même Joe Dassin. J’ai été très inspiré par la chanson française de ces années-là. L’ouverture de « Open Window » me fait penser à « L’Été Indien » par exemple. Et puis parce que je l’ai écrit à Palerme, une ville très romantique, avec des murs où la peinture s’effritait comme le souvenir d’une gloire passée.

La rupture est intemporelle et je voulais faire quelque chose d’intemporel.

P&S : L’influence 70s vient des albums que tu écoutais pendant la conception de l’album? 

Maarten : Pas vraiment, je n’ai pas écouté beaucoup de musique pendant que je le faisais mais je pense que c’est plutôt une influence qui m’habite depuis plusieurs années et si je suis d’humeur romantique, c’est une musique qui résonne pas mal avec moi. Sûrement parce que la rupture est intemporelle et je voulais faire quelque chose d’intemporel.

P&S : Donc tu n’as pas écouté de musique du tout pendant que tu travaillais sur cet album ? 

Maarten : Je travaillais tout le temps, donc je n’avais pas l’opportunité d’écouter quoique ce soit. Ce n’est pas vraiment un choix, c’est juste que je prends pas le temps. Ça parait bizarre je sais, mais tous mes amis qui ne travaillent pas dans la musique, ils vont travailler et ils peuvent écouter de la musique toute la journée mais mon travail c’est de faire de la musique.

J’ai pas besoin de vivre une vie de débauche, de sexe, drogue et rock and roll pour trouver quoi dire.

P&S : On parle souvent de l’important de la Muse en art, et cet album parle de laisser de côté les forces féminines de ta vie, et de te concentrer sur ton propre côté féminin. Comment en es-tu venu à cette réalisation ? 

Maarten : La réalisation s’est un peu imposée à moi disons. C’était la première fois de ma vie que je me retrouvais seul de ma vie. Toute ma vie, j’ai été gâté par l’amour d’une femme. D’abord par ma mère puis par mes copines successives. Ce n’est pas sain pour un homme de s’appuyer constamment sur une femme. C’était nécessaire et surtout j’ai réalisé que toutes les chansons que j’avais écrites dans le passé sur mes anciennes copines, c’était une projection d’un fantasme masculin alors on utilise juste les femmes de notre vie pour créer quelque chose. Cela vient de notre propre anima, c’est à dure notre côté féminin. Maintenant, par exemple, j’ai une copine et je l’aime mais ce n’est plus ma muse, parce que la muse est en moi, elle vit en moi. Je sais que ça a l’air un peu spirituel mais c’est très intéressant parce que ça m’a appris que je n’avais pas besoin d’aller chercher l’inspiration et que mon subconscient est là pour ça. J’ai pas besoin de vivre une vie de débauche, de sexe, drogue et rock and roll pour trouver quoi dire. Si tu vas chercher dans ton imagination, tu peux vivre une vie heureuse et quand même écrire des chansons sombres et mystiques.

P&S : Tu as collaboré avec Sylvie Kreusch sur les albums précédents, on l’entend à peine sur celui-ci. Est-ce une autre manière de montrer que tu deviens plus autonome par rapport aux femmes de ta vie? 

Maarten : Oui, ça me paraissait un peu bête de faire un album de rupture où je m’éloigne des forces féminines qui m’entourent et que l’on entende une voix de femme. C’est Sylvie qui m’a fait la remarque, elle trouvait l’album trop personnel pour qu’elle y pose sa voix. Elle est très intelligente. On verra sur de prochains sujets si on continue de collaborer.


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Il y a des rendez-vous qui ne se manquent pas. Surtout lorsqu’ils se sont fait attendre. Après deux ans de ratés pour cause connue et un hôtel de ville de Paris qui se regardait comme ce lieu chéri de rencontres qui datent trop, le Fnac Live reprend enfin ses quartiers. Fête incontournable de l’été parisien, ces concerts gratuits sonnent chaque année comme un touchant dernier moment avant de se quitter pour l’été. Le festival a alors l’effluve sucré d’un dernier baiser, un flirt de trois jours en somme, quelles sont belles les amourettes de vacances. Chaque année promet son lot de nouveautés et de découvertes et fait la part belle à une scène française pétillante. Les règles ont été changées pour cette édition. Une seule entrée permet à des festivaliers, moins nombreux, moins tassés peut-être d’assister à cette grande communion. Côté pros, la cour de l’hôtel de ville s’est parée de ses plus beaux atours. Les statues dominent le lieu, clin d’œil artistique à l’histoire qui habite à nouveau les lieux du mercredi 29 juin au vendredi 1er juillet.

Que la fête soit belle

Paris est une fête, nous dit-on. Est-ce toujours vrai ? Non, mais quand le dicton sonne juste, il ébloui. Derrière, le cadre est somptueux, la mairie donc, sa place impressionnante, mais aussi derrière la scène, Notre-Dame de Paris qui contemple les festivités. Pas besoin pourtant de faire partie d’une élite pour profiter du spectacle. Jeunesse et familles s’y côtoient. Les plus jeunes sur les épaules de leurs parents. Lonny et PR2b ouvrent l’instant. La première propose de se plonger doucement dans le bain grâce à une pop folk enivrante, la seconde, radicalement plus énervée permet de s’échauffer pour mieux danser.

Jaques au Fnac live 2022
Jaques au Fnac live 2022 ©Kévin Gombert

C’est ensuite au tour de l’O.V.N.I Jacques de débarquer sur scène. Le chanteur aux cheveux longs mais au crâne rasé ne manque jamais de surprendre et de se positionner là où on l’attend le moins… comme dos au public pour son début de scène. Des écrans géants lui permettent de diffuser de courtes images et d’accentuer les bruits : un insecte qui rampe, un chien, une allumette qui brûle. Du déséquilibre créé par ces bruits, un poil irritants, née l’harmonie. Voilà donc notre hôte barré qui balance de l’électro inspiré par les micros espaces du quotidien. Surprenant vous dites ? Certainement mais c’est aussi en ça que Jacques séduit. Il finit néanmoins par reprendre le micro pour revenir à sa chanson française à la sauce nouvelle vague. Un mélange hybride entre ringardise assumée et modernité, un ton décalé au profit d’une voix précise. Le chanteur est avant tout un personnage : il ne laisse pas indifférent, on l’aime ou on le déteste mais surtout on ne l’oublie pas. Côté public c’est surtout de l’amour qui lui est donné en plus de pas mal de pas de danses. Les sets sont plutôt courts sur le Fnac Live, la place doit être donnée à chaque artiste.

Côté salons de l’Hôtel de Ville, au milieu des peintures au plafond et de ce cadre intemporel, une artiste tout aussi intemporelle vient jouer ses classiques : Jane Birkin. Elle fait la part belle à son répertoire, dans une ambiance tamisée et à fleur de peau. L’icône n’en oublie pas pour autant de mentionner Gainsbourg et de pousser quelques notes d' »Histoire de Melody Nelson ». Frêle et à fleur de peau, elle signe une performance immanquable.

Disco dansant

l'Imperatrice Fnac Live 2022
l’Imperatrice Fnac Live 2022 © Kevin Gombert

Dans le brouhaha de la ville, au milieu d’une foule conquise, les très attendus l’Impératrice débarquent sur scène. Le groupe signe une performance un peu à part, en effet, David le bassiste souffrant du Covid, n’a pas pu venir ce soir et a dû être remplacé en dernière minute par Romain Berguin. Une absence que la troupe comble. Vêtue de ses nouvelles tenues de scène : un cœur lumineux sur la poitrine, ceux qui ont enchantés le Coachella – les bruits de couloirs sont unanimes sur le sujet – font vibrer la foule. Leurs chansons françaises  au groove assumé fait toujours mouche tout autant que le sourire de Flore et ses pas de danse précis. Le set s’annonce néanmoins plus électro que sur sa version album, les sonorités changent légèrement, elles se réinventent pour toucher un plus large public. Sur « Peur des filles »- et le morceau n’est-il pas au combien d’actualité ?- la chaleur a pris d’assaut la place. Le cadre de rêve semble emplir de joie les festivaliers et le groupe dont le sourire est communicatif.

l'Imperatrice Fnac Live 2022
l’Imperatrice Fnac Live 2022 © Kevin Gombert

Il fait un peu moins chaud maintenant et la nuit est bien tombée. C’est pourtant le même sourire rayonnant qu’arbore Clara Luciani quand elle monte sur scène. Très vite, la musicienne ajoute une note de printemps au moment en interprétant « Les fleurs » auxquelles on pense avec elle. Dans une tenue rouge, un patte d’eph brillant  sur les hanches, elle masque sa timidité derrière quelques pas de danse auxquels elle invitera le public à se joindre. La main en l’air, agitée de façon dédaigneuse, comme pour repousser les mauvaises ondes est repris par une foule qui suit chaque indication de la musicienne. Côté public, le chanteur Hervé profite de l’évènement et prend un bain de foule. Sur « La Grenade » tout le monde chante. Un moment d’autant plus magique que lors d’un évènement comme celui-ci, le public n’est pas uniquement celui de la chanteuse. Le set se finit en apothéose sur le titre « Qui donne le nom à ma tournée », « Respire encore ». Le moment de communion est fort, l’instant est emprunt de chaleur. Il faut déjà se dire un premier au revoir.  Rien de trop déchirant pourtant, deux jours de célébrations sont encore programmés.

Clara Luciani fnac 2022
Clara Luciani fnac 2022 ©Kevin Gombert

Une deuxième journée entre Hip Hop, électro et public trop survolté

Doit-on encore et toujours rappeler que le Hip Hop a le vent en poupe chez la jeunesse ? Du coup évidemment lorsque l’on invite ses dignes représentants, nombreux sont ceux à répondre présents. Parmi les premiers temps forts de la journée, Jazzy Bazz est des plus attendus. Il fait un peu moins chaud aujourd’hui et pourtant ce qui est vrai dans les airs, n’est pas vrai sur scène. Et côté public non plus où la tension monte, la fête est déchaînée ce soir.C’est d’autant plus vrai sur Alpha Wann qui doit régulièrement demandé à son public de calmer le jeu et d’éviter tout débordement. Difficile de faire entendre raison à une foule qui vibre et revis pleinement. Alors à force, les premiers rangs compromettent la sécurité des barrières. Pas de blessés, certes, et puis ces dernières se contentent de bouger légèrement . Mais l’évènement a à cœur la sécurité de ses festivaliers et surtout de faire de l’évènement un beau souvenir. On ne plaisante pas avec ça. C’est donc Alpha Wann qui annonce que « Je vous avais dit d’arrêter, on est obligé d’arrêter le concert. » Le public est dépité mais en festival il est nécessaire de rappeler que la sécurité est primordiale et qu’il faut toujours être prudents. Les concerts sont donc suspendus le temps de s’assurer que le lieu puisse être à nouveau pratiquer pour s’amuser sans risquer de se blesser. Il faut néanmoins toujours que jeunesse se fasse et retrouver l’énergie folle des pogos du punk qui eux lâchaient complètement prise au milieu du Hip Hop qui partagent de nombreuses convictions fait tout de même sourire.

Le Fnac Live s’attèle vite et travaille bien, du coup Thylacine peut quand même jouer le set promis. La foule s’est vidée, d’ailleurs un plus petit nombre de festivaliers est autorisé à s’approcher de la scène.Mais les rues de Paris permettent quand même de profiter des concerts. Il en va de même pour les immeubles alentour. Sur les balcons, deux jeunes filles dansent en admirant la vue d’en haut. Le set électro chill est maîtrisé, les morceaux joliment dosés, ce retour met tout le monde d’accord. Vitalic suit. Venu défendre Dissidænce Episode 2, le musicien profite d’une scénographie lumineuse et soignée qui s’accorde aux mélodies. Ce nouveau jet, inspiré par la scène 70’s sent bon le rock sans concession. « Ma musique est rock » défendait-il en interview quelques heures plus tôt (à retrouver sur Popnshot). C’est vrai en concert. Pour faire danser, le musicien, seul derrière ses platine met les gros moyens. Pas de chichis néanmoins, seul le son compte.  Il ne manque néanmoins pas d’interpréter son classique « Stamania ». Sur la place de l’Hôtel de Ville, on danse volontiers. Certain.es carrément sur les épaules de leurs camarades. Vitalic sait conjuguer la nuit à tous les temps et cette techno sans concession rappelle l’esprit libertaire des raves qu’il défend volontiers.

Dernier jour et ses paillettes

Les derniers au revoir se devaient d’être beaux et l’évènement y a mis les grands moyens. Le soleil est au rendez-vous lui aussi et la chaleur ne partira pas de la nuit. Aloïse Sauvage signe dans les premiers temps, l’une des plus belles prestations de cette édition.  Très vite la belle interprète l’un de ses titres phares : « A l’Horizontale ». Communicative, elle profite d’une certaines simplicité et d’une grande justesse pour frapper fort. Mais surtout, la chanteuse fait décoller son live… littéralement. Celle qui a fait du cirque, s’envole en effet, suspendue par un seul bras dans les airs. Elle tourne et virevolte… sans perdre son souffle. On ne peut pas en dire autant que le public qui pousse de grand « ahhhhh » et « ennncoooreee » redevenu enfant en bas âge le temps de la performance magistrale. La chanteuse est un personnage entier, indomptable et marque les esprits.

Les frères de Terrenoire sont aussi de la partie. Complices, il se présentent, dévoilent un flow bienveillant et maîtrisé. La voix de Théo d’ailleurs, habillé comme son comparse, enchante tout particulièrement. C’est d’ailleurs cette binarité – eux pour tous et tous pour eux-  qui marque particulièrement. Ils chantent en se regardant dans les yeux, des riffs qui ressemblent à des hymnes et rassemblent à l’infini. Les pas de danse sont nombreux, vivants et vibrants. « Jusqu’à mon dernier souffle » scandent-ils coupant le souffle à l’audience qui connait parfaitement leurs titres. Pas étonnant que les compères se soient offert un duo avec Pomme, ils partagent cette âme emprunte de douceur qui fait honneur à notre scène locale.

Juliette Armanet est l’une des plus attendues de la soirée. La chanteuse se présente vêtue de paillettes mais ce qui frappe surtout, c’est son plaisir non feint à jouer ici ce soir. Elle alterne entre piano et moments dansants, sans timidité mais avec légèreté. Chaque mot, chaque pas invite le public à la suivre. D’ailleurs côté public ça chante volontiers des paroles connues par cœur. Nouvelle égérie, super star accomplie, elle restaure un titre de noblesse à la chanson notamment grâce à une voix inimitable. Temps fort de son concert de plus d’une heure, la chanteuse se transforme, tenue et lumières aidant, en une boule de disco géante. Le moment est visuellement à couper le souffle, d’autant qu’elle joue avec ses projecteurs braqués sur elle et renvoie presque tous ses éclats à un public en délire malgré la candide mélancolie de ses notes. Seul point noir au moment l’absence du titre « La carte postale » de la set list. On reconnait que le morceau n’est pas aussi dansant que ceux sélectionnés. Les au revoir sont ponctués de saluts, d’elle et de musiciens de talent. Mais aussi de probables quelques larmes bien dissimulées derrière ses mains.

« Encore » vous dites ? La soirées touchera à sa fin après un set colossale signé par l’union quasi historique de deux mastodontes de la scène électro : Bob Sinclar et Pedro Winter. Copains comme il se doit, les deux djs aux cheveux dans le vent proposent de danser sur leurs plus grands titres, mais aussi ceux des copains (coucou Daft Punk) et puis aussi ceux qui savent réjouir un public varié. Bon enfant et mainstream, l’instant est peuplé de selfies, de t-shirts offerts à la foule et même de micro confettis balancés en s’amusant avec de mini canons par nos amis. L’été est là, bien installés et cette nuit évoque ces soirées là… comme on chantait des années 90. Il sera rapidement temps de déserter un peu la ville pour de nombreux parisiens. Non sans emmener avec eux un souvenir ému de ce Fnac Live, histoire de transporter un peu de la beauté des monuments et de la culture, pour mieux profiter des grains de sable chaud.

 


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fnac live 2021Save the Dates ! Voilà enfin que le Fnac Live Paris officialise son retour. L’évènement, coutumier du mois de juin et du parvis de l’Hôtel de Ville de Paris n’avait pas été épargné par le crise du Covid. Topo ce sont deux éditions qui ont dû être annulées au grand désarroi des spectateurs. Il faut dire que ces concerts à la programmation léchée offraient traditionnellement, dans un cadre de rêve, des lives gratuits, pointus mais également grand public qui régalaient petits et grands. Finalement c’est en hiver que l’évènement fait son retour dans un cadre certes changé mais avec cette même volonté de faire vivre une scène plurielle mettant sur les mêmes planches les pépites de demain et les grands noms qui remplissent des stades. En outre, cette série de concerts pourrait bien devenir une habitude pour la Fnac qui proposera de découvrir des artistes sur scène régulièrement en marge de son festival annuel.

Une édition à deux facettes

C’est donc les 6 et 7 décembre que le Fnac Live Paris reprendra ses droits. Néanmoins, crise oblige, il se déroulera de deux façons.  Une première partie a en effet été enregistrée en amont et sera diffusée les deux jours de 19 à 23 heures sur le site leclaireur.fnac.com. L’occasion donc de permettre à tout le monde qu’ils soient ou non parisiens de profiter des concerts. Mais une partie « en présentiel »  aura également lieu. La soirée se déroulera au Théâtre du Châtelet le lundi 6 décembre.

Demandez le programme !

Cat Power PC Mario Sorrenti
Cat Power PC Mario Sorrenti

Pour ces retrouvailles, l’évènement s’est paré de ses plus beaux atouts. Au Théâtre du Châtelet les festivaliers pourront découvrir sur scène l’immense Cat Power, reine incontestable du rock folk sombre américain. Une très belle surprise. Elle sera rejoint par Curtis Harding et Sofiane Pamart pour compléter le programme de cette très belle soirée.

Pour le reste des festivités, cette fois-ci en streaming, le Fnac live a invité Ed Sheeran, Iliona et USSAR à se produire pour la soirée du 6. Le 7 décembre, les festivaliers pourront découvrir de chez eux les incontournables 47TER, Joysad, Todiefor, Lonepsi, Les déjantés The Liminanas, notre coup de coeur électro  Franky Gogo et l’incontournable Kungs.

Pour obtenir vos places pour la soirée du 6 décembre, rendez-vous dans les billetteries Fnac Paris et Ile-de-France à compter du 22 novembre.

De quoi rendre l’hiver bien plus doux.


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