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Fabricant de larmes a fraîchement débarqué sur Netflix et voilà déjà que le film se situe dans les premières places des visionnages de la plateforme. Le métrage italien réalisé par Alessandro Genovesi et adapté du roman d’Erin Doom avait d’ailleurs tout pour séduire : une histoire d’amour torturée, des adolescents super beaux gosses, un sombre passé … la recette des histoires qui font toujours plaisir qu’on les prenne au sérieux ou non. Le fait est qu’on y prend facilement goût. Mais le drame a frappé. Le film n’est pas seulement mauvais, il est si mauvais qu’il ferait passer « 50 shades of Grey », cette douce comédie involontaire, pour un chef d’oeuvre. Après avoir autant rit que grincé des dents devant, on vous propose un tour des nombreux problèmes que l’on rencontre au cours de 103 longues minutes de visionnage. Promis, c’est pépite. Attention on spoile absolument tout !

le fabricant de larmes affiche
La rose noire fameux symbole d’un amour torturé …

Fabricant de larmes de quoi ça parle ?

Lors d’un accident de voiture, Nica (Caterina Ferioli) est blessée et ses parents tués sur le coup. Elle sera alors placée dans un orphelinat, le Grave tenu par la terrible Margaret Stoker (Sabrina Paravicini)  qui inflige aux pensionnaires de son institut des sévices psychologiques et physiques. Parmi les enfants se trouvent à la fois Adeline, une orpheline en attente de futurs parents comme elle mais aussi Rigel (Simone Baldasseroni) , un petit garçon qui semble être le protégé de Margaret, le seul à être épargné par la directrice. Quelques années plus tard, Nica et Rigel sont tous deux adoptés par le même couple. Si dans un premier temps, leur relation semble particulièrement toxique, leurs sentiments se révèlent au fil du temps jusqu’à les consumer peu à peu.

Le Fabricant de gêne

nica et rigel le fabricant de larmes
Une tension sexuelle existe entre ces deux personnages

Tout commence bien mal. La petite Nica perd ses parents dans un tragique accident de voiture… qui a bien peu de sens. Un camion qui roulait au milieu de la route et que le père n’esquive pas parce que euh il ne l’esquive pas. Sa mère a pourtant le temps de lui donner une dernière directive de vie « le loup n’est le méchant de l’histoire que parce qu’on lui laisse cette place », ça laisse songeur.  Le loup c’est un clin d’oeil super fin à Nigel, le méchant de l’histoire au coeur tendre. Mais voilà qui viendra plus tard. Pour l’instant, aidée par une réalisation à la lourdeur rare et aux gros filtres plus sombres que ceux de Twilight, notre petite Nica se retrouve orpheline et sans une égratignure. Dans son orphelinat, tout est triste. Margaret, l’horrible tenancière de ce lieu maudit qui apparemment n’a absolument aucun personnel, veut faire vivre l’enfer aux enfants qu’elle héberge et qui ont évidemment tous les même âge.  Elle lui fait d’ailleurs confisquer son collier, seule souvenir de sa maman. Un collier en forme de papillon, parce que Nica veut dire papillon, parce qu’elle est belle et fragile comme un papillon – les indices sur la qualité du métrage interviennent immédiatement, on peut au moins lui reconnaître de ne pas mentir.

C’est là qu’elle rencontre sa meilleure amie, Adeline (Eco Andriolo Ranzi), qui a tous les critères de la meilleure amie : comprendre insipide, gentille, sans personnalité et moins belle que l’héroïne. Les années de souffrance passent sans adoption. Et notre héroïne, comme Bella nous fait la narration de son histoire avec des phrases toutes faites récitées sur un ton inspiré. Mais voilà que Nica a un rêve, comme Raiponse, c’est d’être adoptée. Elle a en réalité, et ça va surement en surprendre plus d’un.e , toujours voulu avoir une famille ! Enfin à ses 16 ans, son voeu est exaucé. Des gentils parents la choisissent. Certes, elle aura une période d’essai mais tout de même, quelle chance ! En sortant de l’orphelinat quelle n’est pas leur surprise en entendant quelqu’un jouer du piano. Et la surprise est d’autant plus de taille que c’est un super beau gosse qui se cache derrière l’instrument. Ni une ni deux, comme si c’était promo sur les pulls, ils décident d’adopter les deux enfants et tout le monde monte en voiture. Sauf que Nica et Rigel ne s’entendent pas et doivent faire bonne figure pour rester adoptés. Et puis s’ils disent être comme frère et soeur, une tension (sexuelle) existe entre eux.

Nica elle est plutôt frustrée, ça se voit avec finesse au fait qu’elle porte toujours une queue de cheval. Rigel, lui, est torturé, ça se voit avec finesse quand il joue du piano avec l’air pensif et triste. Leurs premiers échanges dans la maison sont d’emblée problématiques. Il l’appelle « Papillon » comme si c’était une sorte d’insulte, s’auto qualifie de loup ( il n’y a pas à faire ça) et lui dit de ne pas venir dans sa chambre. Alors qu’elle n’essaie pas d’y aller de toute façon. En plus, il la menace en se collant très fort à elle et en lui tournant autour, comme un bon gros prédateur sexuel. Christian Grey est en admiration, même lui envoyait un peu moins chier Anastasia pour la draguer. Mais bon, qui resiste à se faire mal parler et maltraiter par un beau gosse ? Pas Nica, qui d’ailleurs profitera rapidement d’un Rigel torse nu pour montrer ses beaux abdos. Lui c’est un prédateur, un homme brisé par la vie. Elle, c’est une fille merveilleuse. Vous vous souvenez quand Bella tombait tout le temps dans Twilight parce qu’elle est maladroite ? Que c’était SON trait de personnalité ? Cette fois-ci Nica aime les animaux. Du coup, elle a de petits pansements au bout des doigts parce qu’elle adopte tous les animaux pour les soigner et qu’apparemment ils lui rongent le bout des doigts en continu. (Pourquoi le bout des doigts ? Pourquoi cette idée ? ). Cette passion de gentille pour les animaux donne lieu à deux scènes qui ont de quoi devenir culte. Puisque Nica se trouve son Jacob en la personne de Lionel (Alessandro bedetti). Un lycéen qui va tomber furieusement amoureux d’elle au point de la stalker, l’agresser sexuellement aussi mais tout ça est raconté comme si c’était de la drague et de l’amour passion pour que ça passe.

Le fabricant de PLS

Rigel au piano le fabricant de larmes
Rigel joue du piano pour avoir l’air super sombre

Pour qu’on comprenne que la protagoniste aime les animaux, il est important de créer un échange explicite sur le sujet, tout bon scénariste vous le dira. Dans les faits, ça donne ceci. Lionel se présente et Nica lui retire un escargot sur la pull. Ce n’est jamais arrivé à personne. Si quelqu’un a déjà eu un escargot accroché au pull qu’il portait sur lui au lycée, pitié qu’il me contacte pour m’expliquer comment ça a pu arriver sur son épaule. Le dialogue qui suit se ressent un peu comme ça :

Nica : Ho Lionel attention tu as un escargot sur le pull. Je te l’enlève et je t’explique ce qu’est un escargot parce que je connais bien les animaux. En fait ils ont une carapace mais si on l’écrase ils peuvent mourir. Ce qui est leur moyen de défense peut aussi les condamner. Clin d’oeil sur le fait que je suis aussi un être fragile.

Lionel : Tu viens de me sauver la vie ! Merci. En plus c’est si intelligent ce que tu dis, je vois que tu as une grande expertise du monde animal. Tu m’expliqueras ce qu’est une girafe un jour ?

Nica : C’est un chien avec une jambe à la place du cou. Et je voulais surtout sauver l’escargot.

Mais une fois ne suffit pas. Dans un second échange plus tard avec Lionel, Nica décide de garder une cuillère en bois au lieu de la jeter. Ca peut toujours servir dit-elle si elle trouvait un oiseau avec une aile brisée et qu’elle devait la réparer. Mais de quel oiseau elle parle ? Pourquoi ? Combien de cuillères à usage unique léchée a-t-elle chez elle ? Est-ce pour ça que les animaux lui bouffent les doigts ? Lionel est évidemment charmé et décide donc de lui proposer un date.

Tout naturellement pour Rigel, l’affaire passe crème. Le mec qui n’est pas abusif va donc aller péter la gueule de Lionel salement parce que Nica, elle doit être à lui pour qu’il puisse se refuser à elle. Certes, elle a rien demandé mais il doit dire non et se frotter à elle avec des phrases du type  » Si tu te colles à moi tu vas brûler les ailes papillon. Je suis le loup, et ne m’approche pas pendant que je te tripote en te disant de partir. » Et voilà que pendant le combat qu’il a initié, le pauvre Rigel est blessé. La tension sexuelle qui était palpable bien que les protagonistes ne se disent jamais rien devient explicite. Tout en lui disant de rester loin de lui, il se frotte à son ventre et lui touche la poitrine. Il se frotte d’ailleurs très souvent à son ventre en ayant l’air de souffrir le martyr, gros regard mélodramatique. Que ce ventre lui fait du mal … L’amour passion est là, elle ne peut s’éloigner du « loup » et il voudrait bien lui montrer son « loup » mais ne veut pas faire mal au papillon…

Le fabricant de cringe

le fabricant de larmes
Nica, sa queue de cheval et « LE loup »

Chaque scène respire le cringe. Les pensées de Nica en trame narrative ne font que renforcer cette sensation de ne pas trop comprendre ce que l’on voit et de quel fantasme étrange est tirée cette histoire. Tout est très explicité au cas où le public serait très très bête. Quand Rigel joue du piano, il attrape d’ailleurs un papillon dans sa main. L’écrasera-t-il ? Nica qui l’observe en a le souffle coupé. Eh non, il le libère, il a le coeur tendre on vous dit. A chaque dialogue s’ajoute l’idée qu’ils doivent être frère et soeur. Même sans lien sanguin, quand même ils ont été adoptés ensemble à 16 ans.

L’héroïne se fait aussi des amies. Que des filles. Celle qui l’accueille le premier jour au lycée, Billie et devient immédiatement sa pote. On ne sait pas trop pourquoi puisqu’on ne les voit être complices à aucun moment. Du coup, c’est pas mal qu’Anna, la mère adoptive de Nica l’explicite un peu pour nous : « C’est bien tu as des amies dès le premier jour »

Nica : « Non je t’ai dit que  j’ai parlé à la meuf qui faisait le comité d’accueil au lycée même si personne ne fait ça dans la vraie vie. »

Anna : « Si, tu as une nouvelle amie insipide pour montrer que tu es un personnage que tout le monde apprécie grâce à ta beauté et ton expertise du monde animal.  »

Et puis, il y a aussi la pote de sa pote : Miki. Elle est au début très désagréable et ne dit même pas bonjour (alors que les yeux c’est le reflet de l’âme). Puis sans transition, l’invite dans sa grande maison. Elle est riche et ça se souligne de cette façon : « Rentrez les filles, je finis de brosser mon cheval et je demande aux serviteurs de nous faire à manger. » Vraiment. Même si Miki n’aime pas parler de son argent et que ça n’a absolument aucun interêt pour l’histoire. Toujours est-il qu’il existe une tradition au lycée : glisser dans le casier des filles une rose un jour spécial sans révéler qui a posé la dite rose. Chaque année Billie en reçoit une sans savoir de qui ça provient. C’est en fait sa meilleure pote qui lui laisse parce qu’elle est amoureuse d’elle. Ouf, on pensait que le film jouait d’un sexisme et d’une hétéronormativité malsaine et voilà que non en fait. Bon si, puisque l’histoire de révéler ses sentiments à sa meilleure amie sera bien vite oubliée. Ou la scène a été coupée au montage ou le scénariste a zappé cette histoire dont de toute évidence il se tapait.

Nica elle, reçoit une rose noire. La preuve d’une amour dévorant et malsain, c’est explicité- c’est vraiment dit clairement, presque lentement au cas où vous seriez trop stupides pour comprendre.  Mais qui a mis la rose noire dans le casier ? Le suspens est insoutenable. Pendant ce temps, Nica et Rigel continuent de se frotter et de mal se parler sous le regard jaloux de Lionel. Ce dernier finit par emmener Nica à la soirée du lycée et la coince dans une salle de classe. Là il l’embrasse de force et tente d’abuser d’elle. Mais bon tout va bien puisque Rigel débarque et pète la gueule du mec. Trop de tension sexuelle, ça y est c’est LE moment : nos frères et soeurs s’avouent leur passion dévorante l’un pour l’autre et couchent ensemble. L’amour c’est beau.

Le fabricant de fin expédiée après plus d’une heure de vide

rigel nica the tearsmith
Un baiser sous la pluie pour toujours plus de romantisme et d’originalité

Visiblement au montage, ils se sont dit que cette histoire de merde avait déjà beaucoup trop trainé. Il est donc temps d’envoyer du bon gros mélo et d’en finir pour le plus grand bien de toutes et tous. Lionel, toujours aussi jaloux agit comme quelqu’un de raisonnable comme tout l’entourage de Nica. Il coince les tourtereaux sur un pont avec sa voiture en parlant avec mépris de leur relation « incestueuse » qui pour rappel n’est absolument pas incestueuse. Il les menace, tente de les tuer en leur fonçant droit dessus avec sa voiture. Non pas parce que le mec a sa place derrière les barreaux et qu’il se fait une fixette sur une meuf qui ne veut pas de lui. Mais parce que comme le suggèrent dialogues et réalisation, il a toutes les raisons d’être choqué par cette relation si complexe et malsaine. Aussi, il s’inquiète un peu pour Nica parce que Rigel il est quand même étrange. Donc d’inquiétude le voilà qui essaie de la renverser pour la faire reprendre ses esprits et se mettre enfin avec lui. Oui, le film donne une jolie image du féminicide. Nos amoureux sautent donc naturellement dans la rivière pour se sauver.

Si jusque là tout n’était pas horriblement lourd, qu’on ne trouvait pas assez que ça en faisait des caisses, voilà qu’arrive le sommet des mauvais soaps, ce que seuls les pires séries osent. Le jumeau diabolique me demanderez-vous ? Non ça c’était dans 365 DNi, film lui aussi en dessous de toute attente. Cette fois, c’est donc… le coup du coma ! Bingo. Rigel est dans le coma mais ce n’est pas le seul problème. Seulement un petit coma n’aurait pas été assez dramatique. Il fallait continuer d’en faire des tonnes et des tonnes. Voilà donc qu’en fait Rigel se sentant trop « loup » et ne voulant pas compromettre l’avenir de Nica a refusé son adoption. C’est la méchante Margaret qui a récupéré sa garde ! Et comme elle est vraiment super méchante elle interdit à Nica d’entrer dans sa chambre, à l’hôpital où elle ne peut le voir qu’à travers une fenêtre sans le toucher. Ce moment de l’histoire oblige forcément à faire une recherche rapide sur l’autrice du roman pour savoir si par hasard elle aurait moins de 15 ans et abusé de « Pretty Little Liars ». Ca pourrait expliquer des choses. Mais même pas.

En parallèle, les enfants de l’orphelinat aujourd’hui tous âgés de 16 à 18 ans lancent leur procès contre leur bourreau. Nica accepte finalement dans un non retournement de situation que tout le monde a vu venir même le mec qui s’était endormi devant le film, de témoigner. La voilà à la barre :

L’avocate de la méchante : Nous sommes ici pour faire le procès de Margaret la méchante donc tout à fait normalement à la place je vais te balancer des trucs bizarres sur ton histoire d’amour dont je sais pas comment je les sais pour te mettre dans le malaise même si c’est sans rapport.

Avocat de la défense : objection votre honneur même si ça se dit pas en Italie !

Son honneur : Répondez à toutes les questions harcelantes et hors sujet Nica, je veux le potin.

Avocate de la méchante : Vous êtes amoureuse de Rigel et il a préféré plutôt que de sortir avec vous retourner à l’orphelinat parce que personne ne vous aime. C’est vous la méchante, jamais vous resterez avec ce super BG.

Nica : Heu l’histoire est plus complexe.

Avocate de la méchante : Oui ou oui il a choisi son retour à l’orphelinat ?

Nica : oui mais …

La voilà qui part aux toilettes, pleure, se fait réconforter par sa nouvelle mère aimante et enfin nous offre le pire monologue de l’histoire du cinéma. Si les frères Lumière avaient su …

Nica : Je vais pas parler de la maltraitance que j’ai subit même si c’est le sujet. A la place, je vais parler de Rigel et dire que c’est lui la victime. Comme Margaret le préférait, elle ne le maltraitait pas mais le faisait assister aux abus. Du coup, il a pensé qu’il était le loup, un monstre alors que non c’est un gentil. Les loups en fait se sont des chiens mais plus gros. Rigel c’est un gentil chien, je l’aime, il m’aime, l’amour c’est beau. Même les méchants ne peuvent nous séparer !

La salle d’audience : applaudissements, pleurs, se roulent sur le dos

Rigel au piano le fabricant de larmes
Rigel joue du piano pour avoir l’air super sombre

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Le spectateur chez lui : Mais putain c’est quoi cette merde ? Pourquoi je me fais subir ça ?

Et donc, en moins de quelques minutes d’écran, la méchante va en prison, Rigel se réveille du coma et dans le future il a une fille avec Nica. Il n’y pas plus de point à cette phrase que de transitions dans cette fin d’histoire.

Il faut savoir que le tome 1 de ce livre problématique a une suite. Aurons-nous la chance de subir ça au court d’un nouveau métrage ? Ou ce « happy end » de 10 secondes suffira-t-il ? Voilà qui laisse rêveur. En attendant, si ce n’est déjà fait n’hésitez pas à regarder ce film comme l’hilarant « 50 Shades of Grey » ou même « After ». Mais dans tous les cas  il faudra garder en tête qu’en matière de féminisme et d’entretient de la culture du viol, du féminicide, et des abus divers, ces films font l’apologie de tout ce qui ne va pas. Et non être maltraitée, ce n’est jamais romantique.


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J’ai regardé la saison 6 de riverdale, en entier. Je veux ma médaille.

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Luzzu jeu concoursJeu-concours ! On commence l’année très fort avec un premier jeu-concours cinéma.

Au programme des places à gagner pour vous et un plus un  pour assister à la séance de votre choix du film « Luzzu » d’Alex Camilleri. Les billets seront valables partout en France sur n’importe quelle séance. En lot 2 X 2 places à gagner.

Pour participer, rien de plus simple, laissez nous un commentaire en nous expliquant pourquoi vous voulez aller voir le film ! Les gagnants seront tirés au sort et avertis par message de leur lot.

Luzzu de quoi ça parle ?

De générations en générations la famille de Jesmark pêche à bord du Luzzu, bateau en bois traditionnel maltais. Mais Jesmark voit son avenir menacé par la raréfaction des récoltes et l’ascension d’une pêche industrielle impitoyable. Pour subvenir aux besoins de sa femme et de son fils, le jeune homme va peu à peu se compromettre dans le marché noir de la pêche.

Sortie en salle le 5 janvier 2022.

Bonne chance à tous !


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the perfection netflix meilleur fim d'horreur
The Perfection

On le sait il est bien plus facile de rester chez soit à chiller sur Netflix que de se rendre en salles obscures, d’autant plus en période de grèves qui priveront certains amateurs du genre du PIFFF festival cette année. Pas de panique pour autant, si l’on fait le choix de rester dans son canapé. En effet, la plateforme en ligne qui, disons-le nous quand même a à son actif son lot de moyens ( voir très mauvais) films de genre et d’horreur ne manque pas pour autant de réserver quelques jolies pépites à ses abonnés. Voilà ceux qui ont su retenir l’attention de nos rédacteurs accrocs au cinéma d’horreur.

The Perfection

De: Richard Shepard

Décrié par certains pour son final grand guignolesque, The Perfection est pourtant une jolie pépite à découvrir sans attendre. Déjà pour ses nombreux retournements de situations qu’il serait indélicat de spoiler ici. Le film s’offre une direction grandiose qui saura ravir le spectateur dès ses premiers instants avant même de plonger dans son récit horrifique. Poke à la scène du duo au violoncelle et sa très jolie mise en perspective. Son premier act, basculement lent vers l’horreur mettra à mal tout spectateur doté d’une conscience et ne manque pas de prendre une direction aussi dérangeante que fascinante. Les acts qui suivent, puisque le film est ainsi découpé, s’offrent le luxe de traiter de sujets sérieux et actuels et jouent sur une perpétuelle montée en tension. Aussi éprouvant qu’un certain Martyrs ( attention sans en avoir la totale liberté créatrice), ce The Perfection s’avère être un vrai plaisir adressé à un public averti et ce jusque dans son jubilatoire dernière act et sa scène finale qui en aura choqué plus d’un. Est-ce grand guignolesque donc? Oui de façon assumée sans jamais tourner dans le ridicule, l’objet va loin et est loin d’être lisse. Une excellente nouvelle pour les amateurs de genre au cœurs bien accrochés qui auront en plus de plaisir de découvrir un sous-texte tant féministe que touchant à la liberté créatrice. Un What the fuck coloré et musical à ne pas laisser dans les toutes les mains en somme.

De quoi ça parle ?  Le sens de la perfection qui anime deux génies de la musique, Charlotte et Elizabeth, va peu à peu les mener vers le chemin de l’opposition.

 

The Babysitter

De : McG

Sexy à souhait, drôle, gore et complètement barré, The Babysitter est la promesse d’un beau moment de cinéma d’épouvante et s’inscrit dans la veine des survivals décalés. A cela s’ajoute la présence d’enfants malins, clin d’œil heureux à la Stranger Things et aux années 90 tant dans le coup à l’heure actuelle. Pour ajouter au piment de ce joli petit moment de cinéma à déguster avec un gros saut de pop-corn c’est le réalisateur MCG à qui l’on doit le film Charli’s Angels qui s’est chargé de réaliser ce métrage sans prétention et bourré à bloc de pop culture.

De quoi ça parle ?  Une soirée de babysitting tourne au cauchemar quand un garçon tente d’espionner la jeune femme chargée de le garder.

 

The Witch

De : Robert Eggers

Adulé, novateur, The Witch a su s’attirer la sympathie d’un public varié amateur ou non de cinéma de genre. Sans pour autant être la merveille qu’on a pu en dire, cette œuvre complexe joue sur une réalisation parfaite pour séduire. La photographie y est bluffante tout comme le casting qui compte à son actif la jeune Ana Joy Taylor. Vous en garderez en tête des scènes puissantes, aussi belles et froides que des tableaux de maîtres et l’image inoubliable d’un certain corbeaux…

De quoi ça parle ? 1630, en Nouvelle-Angleterre. William et Katherine, un couple dévot, s’établit à la limite de la civilisation, menant une vie pieuse avec leurs cinq enfants et cultivant leur lopin de terre au milieu d’une étendue encore sauvage. La mystérieuse disparition de leur nouveau-né et la perte soudaine de leurs récoltes vont rapidement les amener à se dresser les uns contre les autres…

Final Girl

De : Tyler Shields

Fini de jouer avec les clichés. Si le cinéma d’épouvante a toujours mis à son affiche des héroïnes puissantes et des victimes féminines souvent dans la caricature, ici la victime se transforme rapidement en héroïne. Bien orchestré, libérateur et fun ce Final Girl s’avère être un bon petit moment de cinéma qui joue avec les codes du Petit Chaperon Rouge versus le grand méchant loup. Sans être pour autant inoubliable, le métrage joue son rôle d’honnête divertissement et colle en plus à son affiche la jolie Abigail Breslin.

De quoi ça parle ?  Nouvelle au lycée, Veronica est une fille timide et vulnérable. Elle semble être la cible parfaite d’une bande d’adolescents, qui attirent les filles pour les chasser et les tuer. La règle est simple : la chasse commence quand Veronica est lâchée dans les bois avec trois minutes d’avance. Ce que les garçons ignorent, c’est que Veronica est un assassin en formation, et elle a choisi de tuer ces garçons pour son test final…

Jessie

de: Mike Flanagan
Production Netflix par excellence: l’adaptation (encore une?) du roman de Stephen King,  Jessie, s’avère être une réussite totale. Un pari risqué tant le roman était complexe, blindé de réflexions sur le consentement ( on est en plein dans l’actualité) et de quêtes intérieures. Topo, le résultat est très fidèle à l’esprit de sa source d’inspiration et évite tous les pièges qui lui étaient tendus. Un thriller psychologique qui comporte pourtant une scène d’une grande violence à ne pas laisser entre toutes les mains ( il y a ici un jeu de mots mais tu verras plus tard). A noter que le film est réalisé par l’excellent Mike Flanagan à qui l’on doit un autre moment d’épouvante sur Netflix, The Haunting of Hill House, à ajouter absolument à sa liste de lecture.
De quoi ça parle ? Quand le jeu coquin de son mari tourne mal, Jessie, menottée au lit d’un chalet isolé, affronte d’étranges visions, de sombres secrets et un terrible dilemme.

Le Rituel

De : David Bruckner

C’est au réalisateur de The Signal et de V/H/S que l’on doit Le Rituel, une production Netflix fortement inspirée par Le Projet Blair Witch et les contes scandinaves. De fait, sa mise en place, glaciale, la beauté de son cadre, la mise en relief de ses personnages font de ce Rituel une plaisante production Netflix. Il y est question de deuil, d’amitié mais surtout de crise de la masculinité, d’éloignement avec l’âge, de la vie amicale qui s’effrite avec le temps. En outre sa montée en tension permettra de vous tenir éveiller et de piquer à vif votre intérêt jusqu’à un final complexe, bien qu’imparfait, permettant au moins aux plus curieux de théoriser sans fin.

De quoi ça parle ? Un groupe d’amis se réunit pour une randonnée en forêt, mais une présence menaçante s’y cache et les suis…

 

The Neon Demon

De: Nicolas Winding Refn
Poursuivons avec l’excellent « Neon Demon » qui a beaucoup fait parler de lui. Bien que, je vous l’accorde cette fable contemporaine ne soit pas à proprement parler un « film d’horreur », certaines de ses scènes et l’algorithme Netflix lui valent néanmoins sa place dans ce classement. Après tout, l’horreur doit déranger autant que faire peur. Avec une photographie absolument sublime, une mise en scène magistrale, un sens du luxe et de esthétisme rarement vu, Neon Demon n’en oublie pas de déranger et d’interpeller. Le film a en plus l’avantage de sublimer Ella Fanning, la rendant belle à croquer et chose rare, donnant une véritable crédibilité à cette femme parfaite et ce sans avoir besoin pour autant de le faire dire en continue par ses personnages. Une réussite savamment orchestrée et bourrée de pistes de réflexion. A voir plusieurs fois.
De quoi ça parle ? Une jeune fille débarque à Los Angeles. Son rêve est de devenir mannequin. Son ascension fulgurante et sa pureté suscitent jalousies et convoitises. Certaines filles s’inclinent devant elle, d’autres sont prêtes à tout pour lui voler sa beauté.

The Invitation

De : Karyn Kusama

Avec sa montée en puissance qui va crescendo, The Invitation se révèle être un excellent thriller en huis-clos, captivant et jusqu’au-boutiste.  Intriguant dans son premier act, il réussi le pari de voiler ses intentions pour mieux les dévoiler dans son tout dernier act. Intriguant, sombre, poussant sa psychologie des personnages, il a su capter l’attention des fans du genre qui se rejoignent dans son éloge. A ne pas manquer!

De quoi ça parle ? Par une sombre nuit, Will est invité à un dîner chez son ex-femme et son nouveau mari. Au cours de la soirée, il s’aperçoit que ses hôtes ont d’inquiétantes intentions envers leurs invités.

Mom and Dad

De : Brian Taylor

Avec Nicolas Cage et Selma Blair à son affiche ce Mom and Dad s’offre un scénario délirant et jusque là peu exploité: celui des parents se retournant contre leurs enfants. L’inverse en revanche, l’enfant contaminé s’avère un sujet bien plus récurent dans le domaine de l’horreur avec pour n’en citer qu’un, l’excellent « The Children » en tête de liste. Ici loin de simplement se focaliser sur l’horreur, le métrage s’aventure vers des réflexions sur le rôle du parent, le temps qui passe, la crainte de grandir et le reflet de tous ces sentiments dans le regard que porte le parent sur sa progéniture. En outre, le fun est de la partie. Le film s’avère être un honnête divertissement, plaisant à regarder, portant à l’écran ses pistes de réflexion et se hisse ainsi dans notre top.

De quoi ça parle ? Des enfants doivent survivre par eux-mêmes à une hystérie collective aux origines inconnues incitant les parents à se retourner violemment contre leur progéniture.

Le Bon Apôtre

De: Gareth Evans

Si son pitch n’est pas sans rappeler celui de The Wicker Man, une enquête, une île, une secte, Le Bon Apôtre n’en est pas moins diablement efficace et est loin de simplement copier son aîné. Musclé, sombre et fascinant il n’a de cesse de surprendre le spectateur à travers ses nombreux rebondissements. De plus, cette pellicule propose une fine analyse de la religion.  Violence et choix audacieux viennent parfaire cette œuvre captivante qui risque d’en dérouter plus d’un.

De quoi ça parle ? Un homme se rend sur une île lointaine à la recherche de sa soeur, kidnappée par une dangereuse secte.

Krampus

De : Michael Dougherty

Les fêtes de noël approchent et il est grand temps de rappeler que guimauves et paillettes ne sont pas les seules à avoir leur place sur le petit écran pour parler de cette soirée familiale. En jouant sur des codes tout aussi horrifique que déjantés, sans oublier d’avoir un esprit bon enfant à la Grimlins, Krampus est un véritable plaisir festif à déguster en ne manquant pas de jeter un œil au sapin qui clignote dans le salon. De quoi devenir un classique bien différent des traditionnels Love Actually et autre A Christmas Prince.

De quoi ça parle ? Quand Max voit sa famille peu exemplaire se disputer à l’approche de Noël, le garçon décide d’ignorer la célébration, sans se rendre compte que ce manquement à la tradition va provoquer les foudres de Krampus, un démon ancestral bien décidé à punir les réfractaires. La situation tourne en enfer quand les figures de Noël prennent monstrueusement vie, lançant l’assaut sur la maison de Max et forçant les membres de sa famille à s’entraider s’ils espèrent sauver leur peau.

 

Contracted

De : Eric England

Prenant à contre courant les traditionnels films de zombies et d’épidémies, Contracted suit la décomposition de son héroïne jusque dans ses plus glauques aspects. Le rejet de son entourage, la décomposition de sa vie vont de pair avec ce corps qui pourri sont tant d’éléments qui mettent à mal le spectateur ici au cœur de l’action. L’occasion donc de découvrir un film profondément marquant abordant tour à tour la question de l’apparence, de l’agression sexuelle et de l’isolement social. Dérangeant, intimiste, viscérale , un film qui fait réfléchir et laisse longtemps son empreinte.

De quoi ça parle ? Après avoir passé la nuit avec un inconnu, Samantha ressent des troubles inexpliqués. Son corps se décharne, ses ongles s’arrachent… Mais qui est l’homme qui l’a contaminé ?

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Marronnier oblige, le mois d’octobre se doit d’être consacré à la peur. La faute à…

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Troisième séance du Club 300 pour l’équipe Pop&Shot qui assiste, pour l’occasion, à la projection de The Cakemaker, long métrage du réalisateur israélien Ofir Raul Graizer. Un premier film tout en culinarité mais tout en sensibilité.

The Cakemaker affiche film 2018

Thomas, un jeune pâtissier allemand, a une liaison avec Oren, un homme marié israélien qui voyage régulièrement à Berlin pour affaires. Quand Oren meurt dans un accident de voiture, Thomas se rend à Jérusalem à la recherche de réponses concernant sa mort. Sans révéler qui il est, Thomas se plonge dans la vie d’Anat, la veuve de son amant, qui tient un petit café. Il commence alors à travailler pour elle…

Malgré le postulat tel qu’il est présenté par ce synopsis, il est très difficile de rentrer dans The Cakemaker. La liaison évoquée dans la première ligne du paragraphe ci dessus concerne les cinq premières minutes du film! Sans processus d’identification « classique » à une histoire naissante, adultère, il est difficile de s’attacher au deuil de Thomas et à quête en Israël. S’il n’est pas vraiment question de deuil, est-ce un film culinaire, où la nourriture et sa préparation chercheraient à faire passer un message ? S’il est bien montré que la grande qualité des pâtisseries de Thomas donne du plaisir aux différentes personnes les goûtant, assez peu de plans sont consacrés à la préparation des plats, la caméra restant fixée sur Thomas. Si ce n’est pas un film de nourriture, est ce un film « sentimental », ou deux êtres brisés par une perte commune finiraient par se lier l’un à l’autre? Un schéma de dramaturgie somme toute classique mais qui ne s’applique pas à The Cakemaker, tant cette éventualité semble même saugrenue durant la très grande majorité du film.

Est-ce à dire que le film d’Ofir Raul Graizer est raté? Absolument pas, car si cette non maîtrise à illustrer les différentes thématiques que le réalisateur veut aborder, la présence perceptible et suggestive de celles-ci contribue à la richesse du film. Partagés entre l’intérêt suscité par le déroulé du récit et la sensation de ne pas comprendre où le cinéaste  veut en venir, il semble pour nous que ce n’est que dans les dernières minutes, lorsque les émotions contenues de chacun resurgissent, que le le propos de The Cakemaker apparaît enfin.

The Cakemaker : Analyse

( AVEC SPOILERS!!!)

Perplexes en sortant de la salle. Première impression « ce n’était pas bien, c’était beau ». Avec un peu plus de recul et de réflexion, nous vous parlons du tout premier film du réalisateur israélien. Beaucoup de thèmes sont en effet abordés par le cinéaste: le deuil, le déni, l’amour, le plaisir (gustatif et sexuel). Bien évidemment, il va sans dire que la nourriture est perpétuellement assimilée au sexe tout au long du film.
Quelle est la problématique du long métrage? De quoi traite The Cakemaker? Tout simplement d’un refus: celui de dire adieu, de laisser partir l’être aimé. Si Tomas part à Jérusalem, ce n’est pas pour « trouver des réponses » comme l’annonce faussement (et volontairement) le synopsis. Si Tomas, jeune pâtissier berlinois, part à Jérusalem, c’est car il n’accepte pas de dire adieu à l’homme qu’il aime.

Arrivé en Israël, et faisant petit à petit partie de la vie de son amant récemment décédé (rencontre avec son épouse, son fils, sa mère), Tomas le garde psychologiquement près de lui, avec lui. Il le retrouve, en se faisant faussement croire qu’il n’est pas définitivement parti. La souffrance, la colère, la perte de l’être aimé. Toutes ces émotions sont palpables tout au long du film. Elles sont uniquement perceptibles, subtiles. The cakemaker est en effet un film qui suggère les choses, les évoque tout en douceur et lenteur. Le jeu de l’acteur, les gros plans du cinéaste évoquent et retranscrivent à merveille les étapes d’un homme sans ressource, perdu, seul au monde, n’arrivant pas a digérer la mort de l’amour de sa vie.

L’acceptation que le personnage arrive enfin à assumer se fait à la toute fin de The Cakemaker : l’unique scène, d’ailleurs, où Tomas pleure. Il ne pleure pas, en effet, quand il apprend le décès d’Oren. Il pleure lorsqu’il est obligé de quitter Jérusalem, quand son mensonge est enfin dévoilé, quand Anat comprend enfin la vérité.

Extrait de the cakemaker film 2018

Son voyage à Jérusalem (tout le film en fin de compte) est un véritable pèlerinage,une quête spirituelle: seule façon pour lui de dire adieu. Il accepte enfin la mort d’Oren quand la vérité sur son identité est dévoilée. Il dit enfin adieu à l’amour de sa vie en disant adieu à Jérusalem et à Anat.

Pour Anat, la veuve, le deuil se fait d’une façon différente. Elle accepte, selon nous, moins difficilement la perte de son époux. Elle arrive tout au long du film et petit à petit à dire adieu à son mari. Elle se livre progressivement à Tomas (sans savoir au début qu’il était l’amant d’Oren), lui donne ses vêtements, déballe les cartons. Le déni pour elle semble beaucoup moins difficile.
Dans les deux cas, à différents niveaux, Tomas se sert d’Anat et Anat se sert de Tomas pour combler le vide, le manque, le trou béant qui s’est creusé dans leur cœur après le décès d’Oren. Sorte de transfiguration de la personne que l’on a perdue à tout jamais mais que l’on essaie de retrouver sous une autre forme (la pâtisserie) ou un autre visage.

En conclusion, il est clair selon nous que le film traite essentiellement du deuil et des différentes étapes qu’il faut emprunter pour parvenir à dire adieu à quelqu’un que l’on aime. Les deux personnages y arrivent. La mort d’Oren les a liés, leur amour commun pour celui-ci (inconsciemment) leur a permis d’accepter. Tomas et Anat, à la fin du film, arrivent au bout de leur quête. C’est en disant adieu à l’épouse de son amant que Tomas dit adieu à Oren. C’est en disant adieu à l’amant de son mari qu’Anat dit adieu à son époux, à l’amour de sa vie.

Notre avis est personnel, mais il s’agit selon nous d‘un film doux, subtil, prenant, captivant et métaphorique sur l’amour, le deuil, l’acceptation de la perte d’un être cher pour emprunter peu à peu et douloureusement la voie de l’apaisement et de la rédemption.

Critique de Mégane Chiési Alexandre Bertrand 

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