Tag

découvertes

Browsing
Miles Kane
Miles Kane – DR

L’automne est là ! Et qui dit retour de vacances dit également rentrée musicale chargée. On vous propose une sélection à mettre dans vos oreilles pour concocter la parfaite playlist musicale de la rentrée 2021. Au programme : du très bon et de l’excellence à écouter en regardant les feuilles tomber !

Baptiste W. Hamon & Barbagallo – le Split

Sept titres pour prolonger l’été, c’est bien ce que proposent Baptiste W. Hamon en duo avec Barbagallo. C’est en 2019 que l’idée de collaborer ensemble naît dans la tête des musicien. Le second prend alors les routes pour suivre Tame Impala en tournée australienne. C’est pourtant enfermés chez eux, en distanciel comme le veut la tradition de 2020 que le projet prend forme. L’envie de rêver d’un ailleurs ensoleillé les pousse peut-être, alors que le soleil lui tape fort sur les murs, seul témoins de rues désertées. « Ils fument » et « Nous nous reverrons » sont les bases de cette épopée chanson française aux belles couleurs country. Les instruments portés à quatre mains prennent alors des notes rondes entre douceur et riffs aériens. La voix romantique de Baptiste W. Hamon prend des assonances entre années 70 et 80 alors que la modernité s’invite dans ce trip rétro chic. « Maria » promet une promenade amoureuse près de l’eau alors que « Le bleu du ciel » conclut cette galette sur une voix féminine et une urgence à vivre entre positivité et bienveillance. Un moment délicat construit comme un souvenir estival, à conserver alors que l’automne pointe le bout de son nez.

H-Burns & the stranger quartet- Burns on the wire

La folk sensible de Léonard Cohen traverse les générations, s’invite dans tous les foyers et ne quitte jamais ceux qui y touchent. H-Burn ne pourra pas dire le contraire. Alors que l’immense musicien avait déjà à son actif l’une des plus belles reprises du monde de la musique grâce au culte « Hallelujah » de Jeff Buckley, le musicien tente de relever le pari et d’offrir un album hommage digne de ce monument. Un défi difficile mais pas impossible et finalement relevé haut la main. Il faut dire que pour H-Burn, Cohen est une histoire d’amour qui débute dès son enfance. Son père lui jouait « Suzanne » lors de soirées magiques au coin du feu. Plus tard, en vacances à Montréal, il s’offre un pèlerinage sur les traces de son idole sur le plateau du Mont-Royal. Pour réaliser « Burns on the Wire », le musicien fait appel aux premiers albums de Cohen mais aussi aux meilleurs musiciens du moment. Pomme, sa voix douce, et sa guitare s’offre une reprise à fleur de peau de « Suzanne », Lou Doillon et son timbre suave s’invitent à pas de velours sur « Goodbye » et « So Long, Marianne » alors que l’époustouflant Kevin Morby offre son lot de frissons sur l’édifiant « The partisan ». La relecture est là, poétique, respectueuse, construite, enivrante. H-Burns n’oublie pas de reprendre « Who by fire » l’un des plus beaux morceaux des années 70. Au court de ses douze titres, le chanteur fait de l’ombre à Buckley, convoque l’esprit de l’immense songwriter qui manque cruellement au monde musical actuel. Une ballade entre passé et présent, simplement grandiose.

Miles Kane- Don’t Let It Get You Down

La bonne nouvelle de cette rentrée 2021, c’est bien le retour de Miles Kane. Le membre de The Last Shadow Puppets et de The Jaded Heart Club sera en effet de nouveau dans les bacs le 21 janvier avec un nouvel opus baptisé « Change the Show ».  La chanteur profite de la fin de l’été pour teaser comme il se doit ce jet avec un premier extrait intitulé « Don’t Let is get you down », un titre pêchu aux sonorités soul, pop et diaboliquement efficaces. Il y prend des allures de crooner, joue d’une voix en retenue, de rythmiques soutenues, et d’une énergie communicative. Ce quatrième opus a pris forme à la suite d’une collaboration avec le groupe de pyscho-rock Sunglasses for Jaws. A cela s’ajoute une longue période de vide pour le Monde entier qui a permis au musicien de prendre le temps de composer l’album solaire qu’il souhaitait proposer. Un moment haut en couleurs, travaillé et soigné, et un Must Have à pré-commander tout en découvrant au compte goutte les extraits qui en seront proposés.

Sweet Gum Tree- Lifelines

L’automne sera folk ou ne sera pas ! Et ça tombe bien puisque quel courant musical pourrait mieux représenter les feuilles qui tombent, la nostalgie et la joie d’un nouveau départ que ce dernier ? -on évitera de parler de la météo qui elle n’a pas changé quelque soit la saison- Dans le registre, « Sweet Gum Tree » promet un très beau moment. Il faut dire qu’Arno Sojo, de son vrai nom profite d’une très belle discographie et a su s’entourer des plus grands. De Tindersticks à The Church en passant par Isobel Campbell (Belle and Sebastian), la liste de ses collaborations procure quelques frissons d’émerveillement. C’est donc sans grande surprise que « Lifelines », extrait de l’album « Silvatica » à paraitre en novembre soit une telle réussite. Une intro au riff entraînant et lumineux, une voix grave et envoûtante, un couplet qui s’invite naturellement en tête, un refrain savamment orchestré : tous les ingrédients sont réunis pour créer la parfaite recette folk. Douceur et bienveillance sont de la partie alors que les aigus acoustiques s’ajoutent à une rythmique présente et des montées en puissance qui parlent au coeur. Un titre qui pourrait bien être la bande originale d’une vie, à écouter en boucle pour mieux s’approprier l’album, une fois les dernières feuilles au sol, en espérant que le Monde puisse avoir la même promesse de liberté que ce que les notes ici jouées évoquent.

Eyedress – MULHOLLAnD DRIVE

Et de cinq albums au compteur pour le producteur et chanteur Idris Vicuña aka Eyedress. Le 27 août, le prodige de la pop électronique aux accents psychés est de retour avec un album au nom aussi évocateur que ses compositions : « Mullolhand Drive ». Si l’on pense à Lynch lorsque ce nom est prononcé, le musicien prodige partage son génie et sa capacité à créer hors des sentiers battus. Alors qu’il publiait l’été dernier l’ébouriffant « Let’s Skip to the Wedding », le musicien s’est rapidement entouré d’artistes pointus pour les inviter à collaborer sur son nouvel essai. Parmi eux, on retrouve l’iconique King Krule qui apporte sa pierre à cet édifice aérien, puissant et enivrant. Le ton est donné dès le premier titre qui donne d’ailleurs son nom à l’album. Une petite merveille de 2 minutes 16 parfaitement construite en ascension entre voix planante et riffs dream pop. Une fois écouté, impossible de ne pas tomber follement amoureux de l’univers d’Eyedress. La suite prend la route de montées vertigineuses et lumineuses (« Somethin about you »), d’accents rock obscure et aspirés comme inspirés (« Long night at the 711 »), d’introduction iconique et de montée en tension pour mieux frapper fort ( le sombre tourbillon « Spit on your Grave ») ou  de jazz romantique (« You Know Me »). Chaque titre propose son panel d’émotions et d’inspirations musicales, chaque morceau est unique et pourtant le tout prend une forme aussi cohérente qu’envoûtante. Un moment entre beauté et intensité dont vous ne devriez surtout pas vous passer. Vous me remercierez plus tard.


SON MADE IN USA

Les sons du moment made in USA à écouter d’urgence !

Waterparks Le pop punk vous manque ? Vous pensez que le courant manque de nouveautés,…

Baptiste W. Hamon à la maroquinerie 2019

Baptiste W. Hamon : une Maroquinerie aux couleurs de l’Amérique.

Pour la sortie de son nouvel album, l’intriguant Baptiste W. Hamon s’emparait ce mardi soir…

H-Burns: Découvrez le clip de « Tigress » issu de l’album « Mid Life »

Le 29 mars 2019, il est temps pour Renaud Brust le plus connu sous le…

La musique francophone a créativement parlant de très beaux jours devant elle. Les nouveaux arrivés de cette scène regorgent de talent, de créativité, osent, proposent et ce en empruntant à toutes les palettes comme tous les registres. Aujourd’hui, cette scène, ce futur, est fragilisée par une crise sans fin qui voudrait relayer au rang de non essentiels ces artistes magnifiques. L’art est pourtant notre salut, notre liberté, notre convivialité, notre âme et prend la température d’une instant pour lui offrir l’éternité. C’est cette diversité, ce message qu’il nous défendre. Pour protéger ce système faites des découvertes, partagez les, achetez de la musique, achetez des albums physiques, achetez chez vos disquaires, parlez de vos coups de coeur. Les six artistes ci-dessous sont bien la preuve qu’il faut se battre pour la musique. Faites du bien à vos oreilles.

Feathership : folk made in montreal

Nos amis canadiens savent écrire de la folk. Du type mélodique, envoûtante et qui prend au tripes. Ce ne sont pas les incroyables Half Moon Run ou Franklin Electrics qui nous feront mentir. La capacité à partager émotions et grands espaces nord américains peuplent leurs titres. Et si ces deux incroyables groupes commençaient à vous manquer, bonne nouvelle voilà que débarque Feathership, le projet du montréalais Jean-Philippe Sauvé. Plus pop que ses prédécesseurs, il partage néanmoins la même force nostalgique et poétique qu’eux. Pour preuve le premier extrait de son nouvel EP  : »The West Side » dont le clip aux couleurs poudrées a été réalisé par les soins de son frère Jean-François Sauvé. Avec son titre éponyme cet EP 4 morceaux vous propose une promenade en mer,  aujourd’hui voilà qui parait primordial. En anglais dans le texte et à travers la précision de ses notes, le musicien vous invite à sauter entre les vagues et vivre avec joie le mouvement de l’eau (« Saviour »), vous perdre dans l’immensité de l’océan (« The West Side »), s’offrir un bain de minuit tumultueux (« High Moon ») et à prendre le large sans retour (« Sun friend »).  Le globe-trotteur et surfeur rappelle que l’intensité des éléments est le meilleur écho à nos ressentis. La mer et l’art ne forment plus qu’un alors que les émotions à fleur de peau viennent elles surfer à la surface. A découvrir d’urgence.

Shaken Soda : rock déjanté

Où est passée la fièvre rock ? Pouvait-on se demander ces dernières années. Le grain de folie avait-il disparu au profit de mélodies lissée toujours empruntes d’une forme de tiédeur électro où tout était un peu mais pas trop ? Si la tendance s’inversait enfin ces dernières années, voilà que le débat prend définitivement fin avec les  délicieusement déjantés Shaken Soda. Les fous furieux publiaient leur premier Ep éponyme le 16 octobre 2020. Au programme cinq titres jusqu’au-boutistes portés par des riffs entraînants où bonne humeur côtoie instrumentales énervés. Les trois musiciens toulousains osent mélanger brit pop et ses voix aériennes au rock mordant citant parmi ses références Foals comme les Beatles, Arctic Monkeys aux côtés de Bloc Party. Un savant bordel, très joliment mis en forme qui vous donnera autant envie de sauter partout (« That Kind of feel ») que de chiller en profitant d’un flow maîtrisé et d’une capacité remarquable à faire du refrain (« Forest »). Un final plein de vie sur le tubesque « Keep on Running » obligera vos pieds à danser tout seuls. Une grande gorgée de Shaken Soda c’est sans doute le meilleur des remèdes anti-dépression liée à l’actualité morose. La musique nous sauvera tous.

Lombre : rap mélancolique

Les mélodies urbaines ont gagné beaucoup de terrain en France ces dernières années. C’est d’ailleurs via le Hip hop que le vent de fraîcheur a soufflé le premier dans un univers musical qui ne demandait qu’à se renouveler. Fauve avait déjà amorcé une certaine tendance : utiliser le phrasé sur des riffs modernes électro, jouer sur la mélancolie, toucher au slam, créer des instrumentales douces, réinventer le genre. Depuis leur pot de départ au Bataclan, la relève n’avait pas été assurée, leur nouveau projet Magenta s’éloignant de cette impulsion pour proposer autre chose. Pourtant le collectif ne pouvait pas rester sans progéniture et aujourd’hui voilà que Lombre débarque enfin, prêt à reprendre ces codes précis et à pourtant oser proposer de la nouveauté en les utilisant. Le chanteur emprunte aussi à Georgio, Big Flo et Oli et même Gaël Faye pour créer un son hybride et des riffs à la précision d’une lame de rasoir. Les texte tombent à point nommé, eux aussi soufflés comme une confidence, tendus, sincères et désillusionnés. Lombre signe avec « La Lumière du noir » son nouvel EP une œuvre où mélancolie et espoir se côtoient, où les émotions prennent forme et où la société ne broie plus l’humain en tant que personne. Il devait figurer à l’affiche de MaMA Festival annulé à peine quelques jours avant son édition 2020. La preuve s’il en faut que le musicien devrait bientôt faire beaucoup parler de lui.

We Hate You Please Die : tourbillon rock(s)

Vous êtes passés à côté de We Hate You Please Die ? Il faut d’urgence rattraper cette grossière erreur. Si le post-punk a aujourd’hui la côte chez nos voisins britanniques  Idles, The Murder Capital et autres Fontaines D.C ne sauraient nous faire mentir, la sauce devait également s’inviter dans l’Hexagone. Grâce à la formation c’est aujourd’hui chose faite, à quelques nuances près.  Non content de redéfinir les codes du rock français le quatuor convie le lo fi, scream volontiers, s’aventure vers le chemin du psyché, brisant toutes les barrières et frontières sur son chemin. Un pari qui paye : sélectionnés aux Inouïs de Bourges 2019 la troupe originaire de Rouen recevait le prix Chorus en octobre 2020. Son grain de folie scénique et jusqu’au-boutiste ne pouvant que convaincre jusqu’au spectateur le plus réticent de l’audience, allumant une flamme intarissable chez  quiconque s’aventurait à l’un de ses shows. Avec un premier album publié en octobre 2018 « Kids are Lo-Fi », le groupe ne se contentait pas de faire de jolies promesses pour l’avenir, il invitait titre après titre à une révolution interne peuplée de spirales tantôt mélancoliques, tantôt puissantes et offrait un véritable bijou . L’album signe le casse du siècle en un seul essai. We Hate You Please Die a cette force rare qui convainc tout le monde, qui ne laisse personne indifférent sur le banc de touche et qui rappelle que le rock est avant tout une énergie communicative. Plus de 7 minutes de l’époustouflant « Figure it out » sonnent d’ailleurs comme une onde de liberté aspirant tout sur son passage avec une maîtrise quasi surnaturelle de chaque note.  La liberté, c’est bien ce dont on a besoin aujourd’hui et comme toujours, elle se trouve au cœur des meilleurs albums du moment.

Temps Calme : expérimentations psychées

Voix aériennes, notes envolées, Temps Calme pourrait naviguer dans les  eaux froide de la cold wave et s’inspirer de son retour en force pour se faire sa place. Ce serait mal connaître le trio lillois que de les limiter à ce simple constat. le groupe emprunte mais ne copie pas, adapte et surprend. La preuve en est d’ailleurs apportée d’entrée sur le premier album du groupe « Circuit » sorti le 6 novembre 2020.  « Aquafalling » qui ouvre le bal et ses percussions enivrantes appelle l’oreille immédiatement. Précis le titre crée de la beauté à travers ses rythmiques joliment mises en place et fait appel au monde aquatique avec finesse et raffinement. Suivez le chant des sirènes sur les notes graves  répétées en boucle qui sonnent comme un appel à faire le vide atours de soi de « Dancing owl ». Il faut dire que la troupe connait ses gammes faussant les pistes du rock psychédélique pour mieux se révéler jazz ( avec la maîtrise instrumental que ça implique) tout en distillant ses effervescences tantôt pop tantôt électro.  Après un EP sorti au printemps 2019, Temps Calme revient plus fort que jamais avec cette galette aussi puissante que des montagnes russes qui laisse aussi bien place à la technique qu’aux émotions, qui n’est jamais prévisible, ne se répète jamais et n’est jamais convenue. Certains titres frôlent l’expérimental d’autres sont accessibles à tous, malgré cette grande disparité, le tout s’additionne parfaitement avec une logique millimétrée. Si 2020 a été une année pour le moins atroce, le temps de 10 titres, Temps Calme propose de goûter à la perfection et de finir en apothéose instrumentale. Déjà culte.

Aliocha : douceur et arts

Aliocha aime les arts et les invite à se rencontrer sans concession. C’est bien ce que prouve son premier essaie en français « C’est tout, c’est rien », relecture de son morceau « Forget My Blues » qui figurait sur son album « Naked ». Au programme du clip de ce titre hors normes : un jeu de caméra et de regards de face librement inspiré des « screens tests » d’Andy Warhol avec pour cadre l’Opéra de Paris et la participation d’une ballerine classique qui offre au tout une nouvelle dimension de douceur. Le chanteur (qui est également comédien) excelle à la composition se servant de son timbre fluet aux aigus maîtrisés pour proposer des morceaux à fleur de peau. Si en France le franco-canadien peut sembler confidentiel, outre-Atlantique il jouit d’une certaine notoriété étant le protégé du programme Rising Stars du TIFF qui se vante de rassembler les futures stars du cinéma. Si petits et grands écrans lui sourient, sa capacité à émouvoir et toucher avec sa musique sont autant d’atouts. Laissez vous bercer par son univers calibré, franchement beau et où les arts ne forment qu’une grande et même famille.


tazieff

A découvrir : 9 musiciens made in France (variés) dont vous allez être fous !

Tout n’est finalement pas à jeter en 2020. La preuve ? Ces 10 artistes qui…

6 artistes de rock indépendant qui valent le détours et leurs albums qu’il faut écouter

Il fait beau dehors, il fait chaud,  mais nous voilà confinés dans notre salon.  Pour…

BLACK LILYS

Sélection découvertes: 7 artistes français d’indie pop dont vous allez être fous

Nos artistes français ont du talent. Si la pluralité musicale se retrouve souvent du côté…

 

En ce début année 2020, alors que les futures floraisons artistiques attendent patiemment (du moins, on l’espère !), il est venu le moment des découvertes. Un nouveau cycle galvanise les espérances. Il nous tarde d’écouter ce que 2020 aura à nous proposer. Mais pas si vite, car 2019 n’a pas dit son dernier mot. Plusieurs projets vous sont peut-être passés sous le nez, et c’est le bon moment pour se rattraper !

Trois EP qui valent le détour

 Laissez-nous donc vous présenter trois projets d’artistes français déjà un peu expérimentés dans le domaine (ce n’est à chacun pas leur première fois), tous sortis fin 2019. Ces EPs (case quasi-obligatoire pour les artistes qui souhaitent gagner en reconnaissance), abordent chacun un style différent, et ont tous les trois la particularité de le faire avec maîtrise et talent. Ces projets annoncent le meilleur pour les artistes qui les portent et les défendent fièrement, et autant dire qu’ils ont de quoi !

1. Sous la lune / Elodie Milo

EP, Sous la Lune, Elodie Milo, 2019

 Douce et singulière, la voix d’Elodie Milo revient nous envoûter avec un troisième EP bluffant. Elle libère ici tout son imaginaire à travers des compositions recherchées, à la limite des genres, mélangeant chanson française, folk et rock. Les rythmiques insufflent à cet EP un sentiment de liberté. C’est une marche enchantée, où le point d’arrivée est défini mais à travers laquelle on aime se perdre, prendre des détours, contempler le paysage qui se dessine progressivement, naviguer vers des horizons éparpillés. On se plaît à y découvrir une impressionnante atmosphère de calme et de rêverie, où chaque morceau apporte sa part de mystère. Le tout s’enchaîne parfaitement, il n’y a pas de chanson en dessous d’une autre. Elodie Milo nous guide sans jamais lâcher notre main. Elle parvient à créer un projet solide du début à la fin, fait de propositions aussi riches que réussies. Mon coup de cœur revient à « Semilia de Luna », un morceau chanté en espagnol, brillamment construit, dont l’élévation finale, toujours en retenue et légèreté, démontre la sensibilité créatrice d’une artiste ayant trouvé la beauté et l’émotion.

 

2. Ten Thousand Feet and Rising / The Gentlemen of Leisure

EP, Ten Thousand feet and rising, The gentlemen of leisure, 2019

 Un groupe de rock comme on les aime, français qui plus est ! Le nouvel EP de The Gentlemen of Leisure (leur premier datait d’il y a plusieurs années maintenant) combine toute la puissance d’un groupe qui a déjà trouvé une identité propre, bien qu’habité par beaucoup d’influences. Mais de cela, ils en font leur force. Leur musique fait surgir dans nos esprits plusieurs images connues, mais qu’ils ont le pouvoir de modeler à leur sauce. Le meilleur exemple est d’ailleurs la magnifique reprise du morceau culte « Tainted Love », ici animée d’une fougue propre au rock. On pourrait presque penser que c’est un morceau original du groupe tant ils parviennent à la convertir à leur style (contrairement à Marilyn Manson par exemple qui gardait les sonorités de la première version). La chanson titre placée en ouverture de l’album nous revigore d’un coup sec, avec son riff implacable et son refrain simple mais terriblement efficace. Cette ouverture, porte d’entrée vers un plaisir immédiat orchestré par un rythme entraînant, est à l’image du reste de l’EP : le groupe ne fait pas les choses à moitié, et excelle dans leur tentative. « Ears » est tout aussi séduisante, coup de poing instantané. La dernière chanson vient calmer le jeu, éteindre les flammes laissés par les morceaux précédents. Mais les braises perdurent, et la douceur de ce « Ever Fallen in Love » a de quoi garder notre cœur pendant encore quelques minutes. Une magnifique clôture, tout aussi mémorable que les autres morceaux. The Gentlemen of Leisure a donc la qualité certaine de faire du rock, du vrai, et de le faire avec un indéniable talent.

 

3. Hello Again / Adam Wood

EP, Hello Again, Adam Wood, 2019

 Il est déjà un peu connu dans le milieu, suite à deux précédents albums en 2012 et 2014, et il a décidé de revenir aujourd’hui avec un court projet de 4 titres seulement. Mais quels titres ! Portés par une fabuleux désir d’élévation, ces quatre chansons démontrent bel et bien tout le talent d’Adam Wood, qui utilise sa voix charismatique pour défendre des textes se mariant parfaitement aux sublimes compositions. On retrouve dans cet EP quelque chose de l’ordre de la nature, sans doute grâce au vert de la couverture allié à ce titre évocateur « The Great Escape ». Mais plus que cela encore, on ressent à travers la musique une tentative réussie d’honnêteté, qui donne lumière au projet. Le ton est clair : « I’d rather be dead », sur fond de blues moderne, constitue ce que l’artiste sait faire de mieux : une musique élégante et de caractère, qui apaise nos esprits avant de décoller. Les instruments résonnent avec douceur, en accord avec un style étrangement épuré. Parallèlement, la voix du chanteur nous transporte. Libéré par la musique, Adam Wood se révèle sous une nouvelle facette plaisante, dont les morceaux lui permettent d’affirmer son besoin de se redéfinir par la création artistique. Construit à partir d’une colonne vertébrale solide, ce court projet aura de quoi surprendre par sa cohésion. « Hello Again » donne envie de plonger tête baissée tout nu dans une rivière secrète au milieu du monde.

A vous de jouer !

Voilà donc les 3 EPs à écouter absolument pour bien entamer cette nouvelle année. D’ailleurs, il est dit que si vous ne les écoutez pas, vous passerez une année de malheur musicale. A vous de voir !

« Baby Love », le prochain album de Jean-Louis Murat, se dévoile un peu plus

 Comme chaque année maintenant, Jean-Louis Murat s’apprête à sortir un nouvel album ! Quelle joie et…

The-Gentlemen-Of-Leisure-Banner-Believe

A l’occasion de la sortie de leur nouveau clip tentez de gagner l’EP de THE GENTLEMEN OF LEISURE

The Gentlemen of Leisure reviennent avec un nouvel EP le 10 octobre 2019. Intitulé “Ten Thousand…

The Marshals: « Nous allons sur scène pour passer un vrai moment, pas pour jouer un quelconque rôle » (Interview)

  The Marshals c’est un trio qui sent bon l’Amérique, ses contrées sèches et ses…