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Chorus des Hauts de Seine

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Festival Chorus 2023 – Crédit photo : Louis Comar

Comme chaque année, la saison des festivals démarre précocement grâce au Chorus des Hauts-de-Seine. Premier de l’année, il donne un avant-goût de la meilleure partie de l’année qui n’est que trop attendue et permet de reprendre doucement le rythme de la course aux concerts. Saison oblige, l’évènement est in et out-door pour mieux permettre aux festivaliers de profiter des lives sans trop finir trempés. Pas de chance pour cette édition 2023, l’heures est à la trempette et comme en ce qui concerne le pain de le café la chose n’est jamais si plaisante ( si, si vraiment). A cela s’ajoute le froid et le vent. Le printemps, si tu nous lis, reviens nous s’il te plait, tu nous manques bébé. Pas de quoi néanmoins empêcher la Seine Musicale où se tient l’évènement dans sa nouvelle formule depuis maintenant de nombreuses éditions de lancer les festivités. Les nostalgiques (les plus âgés certes mais ne basculons pas dans l’âgisme même si nous sommes concernés par la chose) se souviennent encore d’anciennes éditions sur le Parvis de la Défense où les genres se croisaient ainsi que les têtes d’affiches de Vald à Rover en passant par Last Train. Il faut dire que Chorus a toujours été novateur en terme de défrichage dans sa programmation proposant à ceux qui feront la scène française de demain de s’y produire. En la matière l’évènement a toujours été très précis. Cette nouvelle année n’échappe pas à la règle et voit dès sa première journée, ce vendredi donc, quelques beaux noms se produire : Vladimir Cauchemar, BB Jacques, Benjamin Epps… tous ont en commun un présent lumineux et un avenir radieux. Pas comme le ciel aujourd’hui s’il fallait résumer.

Coutumier de se changer année après année, l’évènement mise aujourd’hui plus sur ses concerts que sur ses stands. L’an passé, frippes et disquaire peuplaient ses couloirs. Pas de ça en 2023, seul un stand de paillettes, de la marque Paillette Pompette (placement de produits non demandé par la marque, cet article n’est pas sponsorisé parce qu’on est dans la culture ici : on juge l’argent) a posé ses valises. Les bouilles des festivaliers scintillent de mille feux, c’est beau, on a tou.te.s une pie qui sommeille dans nos coeurs et elle est contente. Peu de stands alimentaires sont également présents mais le bar de la salle propose quelques cocktails tendances qui ont un coût ( parfois l’argent intéresse la culture) et il possible de se prendre un hot dog ou un burger pour se sustenter. Enfin, last but not least de cette liste ( Suis je à une parenthèse d’avoir une plus longue voix off de narrateur que Joe Goldberg de You ? Certes. Vais-je arrêter ? Je ne crois pas) le Disco 2 Chevo crew a placé ses écrans de télés rétros dans le hall et donc sa 2 chevaux, faut suivre, pour mixer dessus des morceaux qui donnent fort envie de s’enjailler et de se déhancher follement. Le cadre est posé, vous vous y voyez ? Parfait, parlons concerts, on est quand même venus ici pour ça.  Et intitulons cette mise en bouche « Short story long » (c’est intraduisible).

Festival Chorus 2023 – Crédit photo : Louis Comar

Des temps forts et In (pas forcément door)

S’il fallait retenir une performance de la soirée c’est bien et sans surprise celle de Bagarre ! Le groupe devait se produire deux fois ce soir-là sur la scène extérieur Rodin 360 qui porte son nom parce qu’elle est ronde et que le public se place donc tout autour d’elle (un nom bien trouvé vous en conviendrez). Seulement voilà, le temps immonde de cette fin du mois de mars ne permet à la formation de ne livrer qu’une seule performance ce soir. Tant pis pour le Joe Goldberg en nous, qui aurait bien fait le stalker en venant assister à deux performances, il faudra se contenter d’un show et de tout commenter en voix off. Si le groupe est talentueux sur album, il sait toujours se magnifier en live et créer une véritable fête lorsqu’il se produit. Avec de bonnes grosses bourrasque dans la face, le plaisir reste pourtant intact (les cheveux non par contre).  Les morceaux se succèdent portés par nos compères qui s’approprient pleinement l’espace. « KABYLIFORNIE », « Béton Armée », « Diamant », « Le Gouffre » sont autant de raison de danser contre vents et marées (mais pas marées voilà c’est le 92 ici bien que la Seine puisse donner ce petit côté aquatique). Avec de grosses doudounes colorées, des lunettes de soleil et des tenues aussi décontractées que la flashies, la bande s’en donne à coeur joie, fait s’asseoir et sauter l’assistance, reprend « Tonton du bled » du 113 et tourne sur le plot central en hauteur avec la précision scénique qu’on lui connait. Par deux fois, elle invite même le public à la rejoindre sur scène, qui répond à l’invitation en trop grande masse. Peut-être croyant, avec les températures, qu’un iceberg a heurté la Seine musicale et que la scène 360 est le radeau de de Rose.  Le moment se conclut sur « AU REVOIR A VOUS » bien trop tôt au goût de tout le monde et quelques confettis s’envolent à toute allure dans les airs emportés par le vent.

Laake s’inscrit également dans les très beaux moments de cette éditions. Pour se faire, il donne rendez-vous au public dans l’Auditorium (Autant être honnête, c’est pas le sens de l’orientation qui me caractérise le mieux mais qui ne s’est jamais perdu dans les couloirs arrondis de cette salle ?). Venu avec ses musiciens, percussion, violons et autres merveilles, Laake teste sa toute nouvelle formule. Le pianiste, autodidacte, excelle et fait des merveilles. Le classique se fait électro, les instruments montent en puissance, l’instant est religieux. Puissant c’est d’ailleurs un bon mot pour caractériser la musique de Laake, elle transmet une force, vive, viscérale, entre dans les os (comme le vent dehors). Aucun faux pas ne trouble ce set face à un public muet qui reçoit en masse la beauté du moment.

B.B Jacques prouve lui aussi son excellence musicale et sa précision de phrasé  sur la scène du parvis. Ses notes sombres appellent à la plus grande écoute tout comme sa voix grave Rappelant par la même occasion que le Hip Hop n’est pas un simple courant de mode, qu’il possède sa touche de génie propre et qu’en la matière, la France n’a pas à rougir. Vous l’aurez remarqué, nous sommes en extérieur et la météo ne permet pas de profiter comme il le faudrait de l’instant. Injustice ? Certes mais la justice est out l’injustice est in c’est pour ça qu’elle s’appelle INjustice. D’ailleurs avant de retrouver l’indoor, il faudra saluer la prestation de Benjamin Epps et son rap bien plus nerveux et précis qui le conduira très bientôt sur les planches de l’Olympia. nombeux.ses sont celles.eux qui connaissent ses paroles. Les rythmiques sont efficaces, les phrases pointues, le set percutant. Le tout prend naturellement.

Chorus, des hauts, débats

Chaque année, le festival est l’occasion de courir de salle en salle. Chacune d’entre elle à ses règles précises. Par exemple, il est interdit d’emmener sa boisson dans la salle Riffx, en bas. Il faut donc bien calculer son programme. Ce soir the Guru Guru s’y produit. Les belges dénotent par les notes rock dans une programmation à dominante électro- Hip Hop. Le groupe se prend peu au sérieux en matière de tenue scénique et balance ses guitares franchement énervée face à une audience restreinte. Globalement le rendu est sincère.

The Guru Guru au Festival Chorus 2023 – Crédit photo : Louis Comar

Côté Grande Seine et nous y resterons pour conclure cette article, les têtes d’affiches s’enchaînent. S’il est une chose qu’aime faire un journaliste musical c’est bien de se plaindre. C’est d’autant plus vrai depuis que la critique tire plutôt vers le côté positif de sa définition laissant à quelques gros du milieu le luxe de dire du mal puisqu’après tout pourquoi ne pas simplement prendre plus du temps pour recommander ce qu’il faut suivre que ce qui ne fonctionne pas ? Mais la plainte a au moins le mérite de l’honnêteté.

Pour NTO dans son décors sombre, c’est l’heure qui pêche. L’artiste électro se produit à 21 heures 05, bien trop tôt donc pour bien profiter comme il le faudrait d’un set purement dansant qui s’appuie uniquement sur ses rythmiques. Une fin de soirée lui aurait été bien plus profitable.

NTO au Festival Chorus 2023 – Crédit photo : Louis Comar

C’est Kungs qui a la chance d’officier à minuit passée, une heure bien plus appropriée à son set. Il va de soit que le bonhomme fait comme à chaque performance mouche et s’attire les ferveurs d’un public déjà conquis. Très radiophonique, il propose un son facile d’accès, trop facile pour des oreilles pointues. On peut au moins lui accorder sa grande évolution depuis ses débuts et l’accès à un son qui lui est propre. Lui reste néanmoins à développer un jeu scénique aujourd’hui encore très ressemblant à ce qu’on attend d’un DJ et donc pas assez propre à un univers qui serait le sien.

Kungs au Festival Chorus 2023 – Crédit photo : Louis Comar

En quittant la salle, les journalistes musicaux pourront encore s’adonner à la activité favorite en affrontant vent et froid qui décidément ne partiront pas de si tôt. Ils pourront néanmoins comme le public, profiter d’une activité qui leur ai encore plus chère : l’écoute en live d’artistes à découvrir tout le reste du week-end au Chorus des Hauts-de-Seine.

Festival Chorus 2023 – Crédit photo : Louis Comar

MaMA-Festival_Bagarre-Paris_2022

Bagarre : « On part du principe que la nuit c’est libérateur mais il faut que tout le monde soit libre. » (Interview)

C’est en 2019 que Bagarre publiait son dernier album tout simplement nommé « 2019-2019 ». La pandémie…

La colonie de vacances - Chorus - 2022

Festival Chorus 2022, jour 2 : paillettes, concerts et bingo, le soleil au zénith c’est de la dynamite

Le samedi est arrivé et le soleil avec lui. Certes, les températures sont toujours beaucoup…

Sam Wise - Chorus - 2022

Festival Chorus 2022, jour 1 : chantons sous la pluie

L’an dernier, le fameux festival des Hauts-de-Seine, dont la nouvelle formule à la Seine Musicale…

Le samedi au Chorus des Hauts de Seine, depuis quelques années, rime avec rap, hip hop et scène urbaine. Et qui dit scène urbaine, dit un festival plein (en respectant les jauges). La foule d’adolescents occupe le terrain et impose ses codes le temps d’une journée. Une météo mitigée poussera le reste des festivaliers à remplir la grande salle, pour voir la nouvelle scène rap hexagonale en action. Une journée riche en surprises et en nouveautés et en samples de mitraillettes !

Aimé Simone : la découverte du jour

A 17h25 Aimé Simone prend place dans l’Auditorium de La Seine Musicale.  Le lauréat du prix Chorus 2021 occupe rapidement tout l’espace de cette grande salle qui invite son public à rester assis. Il propose un show chorégraphié, et calibré sur les beats et les basses puissantes de ses composition.  Il faut lui reconnaître un certain virtuose à sauter, danser, monter sur les escaliers face à un public qui ne demande qu’à se déchaîner mais doit se contenter de taper dans ses mains. Le jeune prodige adopte un look urbain, retro 90,  à l’instar d’un certain Machine Gun Kelly et tout comme lui distille un u univers musical riche et varié. Entre post-punk, trap, électro, les sons sont lourds, puissants et contrastent parfaitement avec la poésie et la voix d’Aimé Simone. Ses titres évoquent la nouvelle scène west coast américaines  et promettent d’emblée un grand avenir pour le musicien. Côté sonorités, difficile de ne pas penser  à Yungblud, Lil Peep, ou encore Kanye West. Le rap se fait rock , l’inverse est aussi vrai, les tenus se mélangent et la nouvelle vague promet une déferlante solaire  portée par des artistes comme Aimé Simone. Retenez bien son nom, il a conquis Rock en Seine et le Chorus, sa place est toute tracée.

Leto : ouverture du bal hip hop

Leto-Chorus-2021
Photo : Louis Comar

Changement de salle, changement d’ambiance. Leto aura su faire montez la pression en attendant 2 titres de son propre set pour monter sur les planches de la grande scène. Dès son arrivée, la foule se déchaine, jump et fait trembler la fosse dont le sol vibre littéralement. Le rock était des années durant, le lieu des pogos et des circles pits, de publics déchaînés qui slament sans fin. Exit, les anciens codes aujourd’hui la scène urbaine se les est appropriée. Le jeune rappeur joue d’ailleurs dans la même cour que ses comparses de la scène rap française et ses nombreuses mimiques. Diffusion de bruits de sirène, de coups de feu, effets sonores, DJ et grosse troupes sur scène ponctuent le show. Les jeunes spectateurs, avides de ces effets réagissent au quart de tour et en redemandent. Le jeu entre artiste et festivaliers se synchronise parfaitement et donne le « la » à la suite de la journée, qui verra les gros noms du hip hop actuel défiler.

James BKS : prodige de père en fils

L’héritier de Manu Dibango, James BKS entouré de Gracy Hopkins et d’Anna Kova inondent le parvis de leurs compositions métissées, entre musiques traditionnelles africaines et musique urbaine actuelle. Un équilibre entre les trois artistes s’instaure . Les musiciens qui les accompagnent ne sont pas laissé à l’écart. Nous ne sommes pas là pour voir James BKS mais bel et bien un groupe entier, qui proposera le show hip hop le plus complet et qualitatif de la journée.

Lefa : l’ancien qui s’inspire des jeunes

L’ex Sexion d’assaut  offre un set classique dans la veine des autres rappeurs programmés sur la Grande Seine. Dj en arrière scène, même manière d’occuper l’espace scénique, mêmes effets sonores et une grande présence de l’auto-tune, voilà la recette d’un show qui fonctionne à l’été 2021. Lefa, comme ses comparses pourrait arguer d’un manque de pratique scénique alors qu’il confiait son plaisir à retrouver les planches après deux ans d’absence. Il est toujours amusant de noter le décalage évident entre les airs de durs que se donnent les rappeurs sur scène et l’évidente bienveillance qu’ils ont à l’égard d’un public qu’ils nomment volontiers « les miens, la famille … ». D’ailleurs, les jeunes festivaliers, en retour font le show et réagissent à chaque demande du maître de cérémonie. Qu’importe le flacon temps qu’on a l’ivresse.  Dense et dynamique, la foule prend un allure de vague qui réagis aux sons du confrère de Gims et Black M.

Lala & Ce : le regret de la journée

Le temps d’un passage éclair sur le parvis m’a permis d’apercevoir Lala & Ce. Une énergie folle se dégage de la chanteuse, qu’elle communique aussi bien à l’assistance qu’au personnes qui l’entourent sur scène. Seul regret : ne pas avoir pu rester. Difficile de parler d’un concert sur lequel on passe quelques instants. Mais une chose est sûr, Lala & Ce est une artiste à voir. Maintenant je suis averti, et vous aussi.

Catastrophe : l’OVNI de la journée.

Catastrophe-Chorus-2021
Photo : Louis Comar

Le sextuor (ahah on a rarement l’occasion de le placer celui là !) revient avec un nouveau spectacle. Le groupe garde les costumes colorés mais change de registre. Avant leur représentation était un mix entre théâtre, chanson et danse contemporaine. Cette fois-ci on part 45 minutes de comédie musicale. Les compostions rentrent vite dans la tête. Une résonance avec le musical de la fin des années 70 et le début des années 80 nous font inévitablement penser à Hair ou Starmania. Un changement qui permet de s’ouvrir sur un plus large public, qui ne loupe pas cette session pour danser sur la terrasse de La Seine Musicale.

Maes : dans la continuité de cette journée.

Un survêtement du Real Madrid, de l’auto-tune, 4 lettres et voici Maes qui monte sur scène. La scénographie est minimaliste mais le public est incroyablement déchainé, et dès les premières notes il reprend en chœur les paroles du rappeur. Les gens sautent, le sol souple de la Grande Seine accompagne les bondissements pour faire trembler toute la salle.

PLK :  comme poisson dans l’eau

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Photo : Louis Comar
PLK-Chorus-2021
Photo : Louis Comar

La tête d’affiche de la soirée, PLK, est en terre conquise. L’artiste de Clamart (92) est accueilli comme une rock star par le public du festival Chorus. La foule est déchainée et n’hésite pas à pogoter légèrement sur les morceaux du rappeur. Accompagné d’Ormaz, PLK enchaine les titres et les invités. C’est ainsi que Rim K, SDM et Mister V se succèdent sur scène pour chanter et donner une raison supplémentaire à la foule de se déchainer. Comme à son habitude, PLK termine son show avec le fédérateur « Petrouchka » qui clôture la soirée dans une atmosphère électrique.

Louis Comar et Kévin Gombert

Après nous avoir fossé compagnie au printemps 2017, le Chorus des Hauts-de-Seine avait néanmoins pris possession de la Seine Musicale, nouveau lieu situé à Boulogne-Billancourt , dès l’hiver pour promettre un retour en force et en forme au printemps 2018.

 

Bien loin de son lieu central habituel, le parvis de la Défense, c’est cette fois-ci en salle que le festival prenait un nouveau départ. Exit aussi les concerts dans de nombreuses villes des Hauts-de-Seine, comme le veut la tradition. Perdurent les concerts gratuits sur le parvis de la Défense et l’esprit d’un festival ouvert à toutes les musiques et à tous les festivaliers. Lors du pot du président en ce samedi 7 avril, la question s’est posé « En changeant un événement comme celui-ci de lieu, perd-t-on son essence? » Réponse.x

 

Le samedi au Chorus c’est soirée électro!

 

On a de la chance ce samedi 7 avril. Le soleil a accepté de pointer le bout de son nez. Il est là depuis hier, il sera parti demain. Il a peut-être voulu assister aux performances de Her, Hyphen Hyphen ou encore Cabadzi X Blier plus tôt dans la journée. C’est surement pour ça, il est sage le soleil. Une programmation comme celle-ci ne se manque. Il faut absolument voir ces artistes sur scène au moins une fois, surement dix fois.

 

Le must seen de ce soir a lui aussi son univers propre.  Il s’agit de la chanteuse Ayo. La queue devant l’Auditorium n’en finit plus. Les vigiles sont formels: tout le monde ne pourra pas rentrer dans la salle avant le début du spectacle. Arrondie, en configuration assise, ce lieu moderne accueille doucement la masse de festivaliers et d’officiels aux rangs réservés pour applaudir la belle qui débarque pieds nus sur scène. Guitare et piano en main, c’est avec une voix remarquable que la musicienne diffuse ses mélodies enivrantes, dont les premières notes évoquent un Leonard Cohen et son « Hallelujah ». Si son discours rappelant que la musique est le langage universel séduit l’assistance, dans la grande salle c’est une tout autre ambiance: Panda Dub envoie en effet un électro soutenu.

 

La nuit n’est pas encore complètement tombée mais les basses tabassent déjà face à un public déjà chaud bouillant. Ca se déchaine, ça danse, ça fait des selfies et des grimaces une bière à la main. Ce n’est que le début.

festival chorus haut de seine 2018 seine musicale

Pourtant, s’il ne fallait retenir qu’une prestation de ce samedi soir au Chorus, ce serait sans aucun doute celle de Nasser. Ambiance: nous sommes dehors, il fait enfin beau, le mois d’avril a accepté de donner une soirée de chaleur aux parisiens avant de faire à nouveau tomber la pluie. Deux stands de boissons et de ravitaillement sont disponibles. Côté public, ça danse franchement collés à la scène, au loin, quelques festivaliers grignotent un morceaux, la plupart du public, plutôt jeune danse pourtant franchement.  Sur scène, le rock et l’électro se mélangent et cohabitent. Les instruments font écho aux mixes, en arrière fond une bouche rouge géante fixe la salle de son écran. Devant les musiciens donnent tout et n’hésitent pas à faire participer le public. Impossible donc de rester insensible à cette belle énergie sincère et ces morceaux d’une efficacité redoutable. On en redemande! Pourtant, il faut savoir avancer.

 

Masqués, les compères de The Bloody Beetroots les relaient rapidement sur la Grande Scène. Encore plus fort, encore plus déchaînés, rien ne semble pouvoir les arrêter. Les voilà qui grimpent partout pour sauter encore plus haut. Les morceaux se succèdent alors que les mélodies empruntent au rock le plus fou. Véritable concentré d’énergie scénique, le groupe fait grimper la température du Chorus. La salle est folle, les musiciens sont eux-même fous.  Du premier au dernier rang, ça saute partout à l’instar d’un combo qui semble infatigable. The Bloody Beetroots est vraiment à voir en live, du festival nous voilà plongés en boite de nuit, la version folle, celle qui s’intéresserait à la musique et pas forcément à la drague.

festival chorus des hauts de seine seine musicale

Alors que Faada Freddy s’apprête à succéder à Ayo, Weval eux investissent le club Tutti, petite scène intimiste du fond de la Seine Musicale. Tout ça commence doucement, tellement doucement que dans un premier temps, la foule préfère s’asseoir pour profiter des morceaux et puis le rythme s’insinue et transporte les festivaliers qui renaissent d’un bon. Il n’est pas l’heure de dormir, il est l’heure de faire la fête.

 

La preuve, Vitalic conclut avec un peu d’avance cette soirée endiablée. Un set digne d’une tête d’affiche dans la lignée de cette soirée de folie. Il ne faut pas mentir Chorus a changé, son atmosphère n’est pas la même. Pourtant cette seconde naissance promet son lot d’éditions mémorables pour les années à venir. Après tout le festival a 30 ans, et loin de se résonner, de se normaliser, de ne plus parler à la jeunesse il lui offre une nouvelle façon de célébrer la musique. Le changement peut avoir du bon si on n’oublie pas ses racines. Et celles de cet évènement sont si fortes qu’il sera difficile d’en faire abstraction.

 

Photo: Kévin Gombert

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