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Julia Escudero

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Léonie Pernet : Le circle de consolation

Perle rare, live incontournable, Léonie Pernet excelle aussi sur album. Avec sa pop française emplie de nuances française aux accents aussi métissés, la musicienne tord et mélange les registres au court de 11 titres à la mélancolie ambiante. La voix aérienne y emprunte à l’électro qui devient une ritournelle triste et suave. Chaque note dégage son lot de poésie. Percussions africaines s’accouplent à une boite à rythmes entêtante portée par des mots à la puissance tranchante. Inspirée par les textes de l’écrivain et philosophe Edouard Glissant, la musicienne n’hésite pas à toucher aux coeurs avec grâce et à y ajouter un lot de modernité. Ce « Cirque de consolation » saura vibrer en chacun. Chaque titre y a une force lyrique, n’imite pas, se définie en interne. Si « Il pleut des hommes » peut avoir sa touche sombre, « Les chants de Maldoror » crie ses mots et se compose comme un phare dans une nuit sombre. « Hard Billy » n’oublie pas de monter en gamme avec son introduction puissante que seule la voix si particulière de Leonie Pernet sait casser et sublimer. Le rythme hypnotique s’y fait presque techno. La musicienne tape au court de cet album là où on ne l’attend pas. Un must have.

Belle and Sebastian : If you’re feeling sinister (25TH Anniversary)

Dans la famille indie pop britannique, la troupe de Belle and Sebastian fait souvent partie des grands oubliés. Pourtant la groupe écossais a sa place bien méritée au pays des plus grands. Leur premier album « Tigermilk » leur permet d’être repérés. Désireux de garder leur indépendance créative, ils choisissent parmi la multitude de labels qui souhaitent les signer, de s’engager au près de Jeepster Records. Leur deuxième opus « If you’re feeling sinister » est donc publié en novembre 96. Véritable bijoux, il emprunte aux meilleurs. Il y a la sensibilité des Smiths qui s’invite. Celle qui fait chaud au coeur sur « Girlfriend in the coma » fait écho à la candeur pop travaillée de « Seeing other people ». Moins sombre pourtant que la troupe de Morrissey, les copains profitent d’une beauté singulière aux notes solaires. Une mélancolie douce s’invite aux partitions mais avec une finesse dont il est facile de se délecter. La formation culte sera de passage à Paris le 27 avril pour un concert au Casino de Paris. D’ici là, se procurer la ré-édition d' »If you’re feeling sinister » s’avère être la meilleure façon de réviser ses classiques.

Heartbreakers : L.A.M.F (The found 77 master)

Vous les connaissez. Si vous êtes fans du courant punk et de ses origines, Heartbreakers n’aura pas de secrets pour vous. Si ce n’est pas le cas, permettez nous de récapituler rapidement. Nous sommes en 1975, Johnny Thunders et Jerry Nolan sont dans l’avion qui les ramène de Miami à New-York. Tous deux viennent de quitter les cultissimes New York Dolls. Ils recrutent deux musiciens et lancent l’aventure Heartbreakers. Cette aventure qui les conduit à jouer au fameux CBGB et même, pour leurs derniers lives, aux côtés du célèbre Sylvain Sylvain (lui aussi figure incontournable des New York Dolls dont on ne saurait que vous conseiller de jeter une oreille à son ‘Syl Sylvain and the Teardrops’).  Heartbreakers peine à se faire connaître hors New York, la faute à leur réputation de toxicos acquise avec Les New York Dolls,  mais c’est finalement Macolm Mac Laren (le manager des Sex Pistols) qui les prend sous son aile. Si L.A.M.F ( pour Like a mother fucker) reste dans les mémoires c’est avant tout grâce à ses deux singles cultes : le premier « Chinese Rocks » est signé Dee Dee Ramones, le second « Born to lose » devient vite incontournable. Tout comme cet album. Le plus important de la formation donc, qui sort en cette fin 2021 sur un master datant de 77. Impossible de se constituer une belle discothèque sans l’avoir.

Magon : In the blue

Changement de registre, changement de pays avec une petite perle issue de la scène française.  Le musicien originaire d’Israël et basé à Paris apporte une touche expérimentale au rock actuel. Avec une certaine désuétude dans la voix et de très grandes prouesses instrumentales, le monsieur excelle et bonifie tout ce qu’il touche. Cette force indé qui caractérise notre Magon n’a rien à envier aux excellents américains d’Eye Dress. « In the blue » se révèle être une pépite suave avec en son coeur la magnifique « The Willow », ses gimicks répétés à la perfection, ses riffs lancinants, sa voix parfaitement calée, sa guitare qui rentre sous la peau, ses phrases prononcés comme des slogans. Un diamant brut dont il faudra se délecter note après note pour saluer la prise de risques, la révolution à contre courant des tendances, la capacités de production parfaite, d’arrangements sublimes et ce petit timbre nonchalant bien plus beau que celui d’Orelsan.

King Gizzard and the Lizard Wizard : Teenage Gizzard

On les connait les King Gizzard and the Lizard Wizard. Le groupe de rock psyché australien, formé en 2010 est sûrement l’un des plus prolifiques de tous les temps. Chaque album profite en plus d’une unité magique, redéfinissant ses codes à chaque fois pour mieux surprendre. Au point d’être même cités par le chanteur de The Hives lui-même comme une référence actuelle incontournable au court de notre interview avec les suédois. Alors pour son opus « Teenage Gizzard », l’un de ses premiers enregistrements mais seulement publié en 2021, la qualité est encore au rendez-vous. Cette édition profite en plus de tirages limités et de pochettes plurielles. Côté musique, le psyché enragé reprend ses droit, la folie est communicative. En un titre « Hey There » le groupe donne tout de suite le ton. La fête sera folle. les guitare se déchainent et s’intensifie, le grain est omniprésent, les rythmiques répétitives débarques et les petits cris aigus rock’n’roll complètent le tableau sur « Ants and bats ». Entre rock calibré et délire expérimentale, la formation n’a de cesse d’émerveiller. Chaque titre s’y déguste comme un trip sous acide. Les guitares battent leurs plein, la voix accompagne le tout dans un tourbillon complètement barré. Il vous faut du King Gizzard and the Lizard Wizard, alors pourquoi ne pas adopter celui-ci ?


Sheitan & the pussy magnets by Jessica Saval
Crédits Jessica Saval

Sheitan & the Pussy Magnets – Testing your guts

Les fous furieux de Sheitan & the Pussy Magnets sont de retour. Les rockeurs suaves ont choisi d’offrir en cadeau de noël aux aficionados du rock français un nouveau clip pour illustrer le titre « Testing your guts » issu de l’album « Nothing to be said ».  Réalisé à la mode d’une série télévisée des années 70 à la « Amicalement vôtre », le clip beigne dans une ambiance rétro et s’amuse à suivre une bande de criminels avec un ton au décalage délicieux. Côté morceau, le combo enchante toujours. Au programme un rock construit progressivement, intense, gorgé de guitares maîtrisées, de riffs bien faits, de notes solaires et d’un sens indéniable des mélodies.

On en demande naturellement plus, et ça tombe bien la tornade se produira à la Dame de Canton le 6 janvier pour un concert forcément haut en couleurs

Madsun – Genesis

Envie d’une épopée visuelle ? Bienvenue dans le temple de Madsun.  Au programme, une prouesse visuelle en 3D inspiré par l’univers « Blade Runner ». On y découvre les prémisses d’un monde dévasté aux éléments sectaires où les dominantes ocres font échos à une architecture grandiose. En son centre, une histoire d’amour figée dans la roche. Si le visuel est beau c’est pour mieux habiller un morceau tout aussi puissant à l’électro soigné. Premier single d’un premier EP à paraitre début 2022, il n’augure que du bon. Le titre pourrait en effet être la B.O tonitruante d’un grand film de science-fiction. Amateurs de morceaux léchés à la production et aux arrangements construits, vous y trouverez votre bonheur. Cette mise en bouche sera suivie le 7 janvier par le titre « Awake » en duo avec l’américaine Jaime Deraz. Enfin de bonnes nouvelles pour le début d’année.

Milk TV – Anorak

Ils viennent de Bruxelles et ils comptent bien redorer le blason du punk rock. Dans la lignée d’une mouvance post punk, réponse à propos à un monde qui avait besoin de reprendre sa dose de rébellion et de riffs saturés, Milk TV s’inscrit dans le top du panier. Pour l’illustrer « Anorak » débute sur des psyché obsédantes à la rythmique solaire. Déstabilisant, comme son clip d’ailleurs, le titre se réinvente à mesure que les notes défilent. Lorsque la voix débute son timbre grave évoque immédiatement les caractéristiques d’un punk tranché. Pourtant rapidement, sa structure délirante change la donne : no wave, pop désinvolte, tout y passe. Des accords solaires s’invitent puis des gammes stridentes. Comme un Black Midi sait si bien le faire, Milk TV change de registre en continue, construit son récit comme un dialogue, bouleverse ses codes à plusieurs reprises au court de ces 4 minutes 26 de morceau. Le clip, tout aussi barré, s’appréhende lui aussi comme un bordel organisé et solide dont il est impossible de sortir indemne. A ne pas manquer donc.

Maxime Cassady – Toi comme toi

Du rock ? Oui mais pas n’importe lequel. Avec une inspiration à la rock’n’roll du King, Maxime Cassady casse les codes, chante autant en anglais qu’en français et modernise complètement le registre. Pour se faire le musicien  joue d’une voix envolée et désinvolte, tranche dans les notes et les textes. C’est au cour de ses voyages que le chanteur a créé son répertoire : six ans à parcourir les routes du Monde en stop et à composer pour mieux pouvoir se produire dans 37 pays. De retour en France, celui qui avait fait ses premiers pas dans la folk choisit de se laisser aller à des titres sérieusement décalés sans jamais se prendre au sérieux. A la méthode d’un Philippe Katerine, notre bonhomme joue de dérision pour mieux brouiller les pistes et créer une bonne humeur communicative diablement efficace. La preuve passe aussi par l’image avec le clip de « Toi comme toi » inspiré par un dessin de Brother Merle. Il y retrace au court de 4 plans séquences la journée d’un ringard persuadé d’être le mec le plus cool du moment. La pensée magique fonctionne autant que la musique réchauffe les cœurs.


D’une vision commune, c’est en été que l’on retrouve les meilleurs festivals. La folie des lives multipliés, des affiches qui font rêver et des concerts qui s’enchaînent. Cette idée pourtant est faussée. L’hiver regorge aussi de son lot d’évènements festifs,  pluriels et d’une convivialité indoor qui sont l’occasion de découvertes et de beaux moments de scène.

Voilà donc, qu’au milieu du froid glacial qui s’est abattu sur la capitale française ces dernières semaines, qu’une très belle nouvelle vient réchauffer les cœurs et promet de rendre la fin du mois de janvier bien moins morose que prévue. En effet, Radio France vient tout juste d’annoncer la toute première édition de son festival baptisé l’Hyper Weekend Festival. Un évènement promet donc d’être aussi varié, pluriel que sportif puisque la course aux lives sera bien en jeu.

Du 21 au 23 janvier, c’est au cœur de la Maison de la Radio et de la Musique que se tiendront trois jours de festivités au gré de concerts, DJ sets, créations, masterclass et expositions.

Les premiers noms de cette immense affiche ont déjà été dévoilés et ils annoncent de très beaux moments de concerts et de compositions uniques immanquables.

 

Demandez le programme

De nouveaux noms rejoignent l’affiche : Jean-Michel Jarre / Pierre Henry : Oxymore, Lala &ce (live band), Divas 2022 Les voix de demain (Jäde, Joanna, Lazuli, Nayra), Kittin, Low Jack, Mr Giscard et Joseph Schiano Di Lombo.

Ils seront accompagnés des artistes déjà à l’affiche de l’Hyper Weekend Festival : Clara Luciani Pop Symphonique avec l’orchestre philharmonique de Radio France, Kiddy Smile’s Ministry ( A vocal House music ensemble), Alex Baupain : Love on the beat etc, Vitalic « résumé », Dominique A par la génération Z (Aloïse Sauvage, Barbara Parvi, Calra Ysé, Coline Rio, Crystal Murray, Lonny, Noé Preszow, Silly Boy Blue, Terrenoire, Terrier, Tim Dup), Superpoze, November Ultra, Iliona, Hubert Lenoir, Franky Gogo, Pierre De Maere, YNDI.

Les places sont déjà disponibles ici.

Découvrez le teaser


Jeu-concours : Les 29 et 30 novembre, le Québec s’invite à Paris pour la soirée De Bars en Bars. Au programme, deux soirées festives, des apéros, de la poutine et surtout la crème de la musique québécoise et française.

Popnshot est partenaire de l’évènement ! Tu veux y assister ? Rien de plus simple !

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Les soirées de Bars en bars, qu’est-ce que c’est ?

affiche de bars en barsDe Bars en Bars est une opération produite par Ambiances Ambiguës, et menée conjointement avec les Francos de Montréalle FME, M pour Montréal et le Festival La Noce en collaboration avec Bars en trans.
De Bars En Bars  présente deux soirs de concerts au Point Éphémère les lundi  29 et mardi 30 novembre. Venez découvrir en exclusivité  une sélection des artistes de la relève québécoise, canadienne et française avant leur passage au festival les bars en trans à Rennes. Avec Calamine, Naya Ali, Yn, Ptit Belliveau, Zoo Baby, Zaho De Zagazan…