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Julia Escudero

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big thief dragon new warm mountain i believe in youIl était une fois un monde dans lequel tout devait aller vite. Les albums devaient être courts, la musique devait servir à faire danser, les paroles devaient parfois offrir des punchlines à répéter en soirées.  Et puis, comme d’un coup de baguette magique voilà que Big Thief y sortait un nouvel album à contre-pied des attentes. Il y réunissait 20 titres dont chacun y prenait le temps d’exister, de se laisser vivre, de flotter dans les airs et de percuter les cœurs. Pas étonnant donc que ce joyau, digne des plus belles tiares se soit nommé « Dragon new warm mountain I believe in you ». Un animal imaginaire et majestueux tout aussi onirique que la balade au pays imaginaire que le groupe nous invite à visiter.

Au commencement était la douceur

C’est sur la pointe des pieds qu’Adrianne Lenker et sa troupe engagent cet album. « Change » convoque l’âme d’une folk inspirée où il fait bon exister. L’entrée dans cet univers se fait avec douceur. Les notes se délient et se dégustent, tout ici n’est que luxe et volupté. Dans ce royaume lointain les hôtes proposent de prendre part à une fête improvisée. « Time Escaping » a la gaîté d’une nuit autour d’un feu de camps, où histoires et danses se mêlent. Elle se poursuit sur « Spud Infinity ». Pour parfaire le moment, la joyeuse bande invite les instruments folkloriques à se joindre à l’évènement. Tout en gardant sa profonde mélancolique à la pop acide, Big Thief crée une aparté emprunte de joie et pourrait bien rapatrier quelques joyeux lutins alors que les notes sautillent et les ombres virevoltent au gré des flammes.

Et puis, place à la féerie, aux rivières de diamants. Le titre qui donne son nom à l’album donne envie de croire. Le Monde pourrait être peuplé de nymphes et autres créatures mystique. Rêve éveillé aux confins de la pop, sa douceur n’a d’égale que sa maîtrise et son rayonnement. La voix aérienne y répond avec délicatesse aux notes savamment pensées. Comme dans une rivière au mille reflets, elle coule de source, sonne autant comme une évidence connue qu’une individualité revendiquée.

S’envoler en terre pop

Il est temps de s’envoler et de déployer les ailes de « Sparow ». D’ailleurs, le titre n’a de cesse de décoller en une ritournelle qui se répète. Là encore l’évidence folklorique répond à une voix aérienne qui sait se casser pour mieux marquer ses mots. La comptine y est appuyée et vu du ciel que les paysages sont beaux. Comme dans un cocon chaleureux, Big Thief cajole et envoûte. Ce titre biblique évoque par ailleurs avec subtilité la genèse, la pomme acide se revendique et se déguste comme un poison dans lequel il est bon croquer.

S’en suit le magistral « Little things », un petit rien royal qui pose son ton dès ses toutes premières secondes. S’il fallait évoquer la perfection dream pop, le morceau ferait office d’exemple. Sa retenue musicale fait écho à un entrain à la perfection rare. Montée en puissance constantes, la voix s’y positionne avec naturel, elle se positionne en tête pour mieux masser les esprits en un simple coup de baguette aux milles étoiles. Les guitares s’emballent, l’invitation à s’échapper est là mais aussi l’obsession pour l’être aimé. Ces petites choses que l’on aime dans ce morceaux le rendent addictif, poignant. Chaque note y est un élément à chérir qui compose un grand tout à aduler.

Un second acte entre folklore et magie pop

big thiefEn sa moitié, l’opus donne du souffle pour mieux repartir avec entrain sur « Flower of blood ». Doit-on penser à « Blood Flowers » l’album culte des Cure ? Il en a du moins le génie. Sans s’aventurer dans les sombres contrées du groupe de Robert Smith, la formation en garde la beauté mélancolique.

Pour plus de noirceur il faudra attendre les prochains titres. « Blurred View » évoque l’épaisseur de Portishead et a l’étoffe d’un « The Rip ». Pour se remettre et comme un clin d’œil au début de l’opus il faudra s’oser sous la lune de « Red Moon » une danse mystique aux nombreuses vertus proches de la sorcellerie.  Big Thief n’a de cesse de se réinventer, de changer de ton en gardant ses gammes. Impossible de ne pas marquer le pas sur ses dernières notes qui s’emballent à toute allure.

Si l’album était jusqu’ici conçu comme un rêve, il est temps d’ouvrir les yeux. Les rythmiques puissantes appellent d’ailleurs l’oreille à prêter attention dès les premiers instants de « Wake Me Up to Drive ». Mais comme toujours, le début ne laisse en rien présager la fin. Comme sur des montagnes russes, l’album prend le temps de faire des poses, de s’offrir des montées sans fin pour mieux apprécier l’univers qu’il invente. La voix d’Adrianne devient enfantine avant de mieux reprendre cette rayure folk qui lui confère son sublime.

Un essaim vibrant

Il est singles qui ne se détachent pas des albums. Ils sont choisis par les maisons de disques pour leur qualités vendeuses mais non pour l’effort qu’ils représentent.  L’immense « Simulation Swarm » fait mentir tous les adages. En seulement quelques secondes le titre colle à la peau et au cœur. Ses répétitions savamment dosées se glissent dans les os. La résurrection est-elle possible ? Entre la berceuse apaisante et l’hymne hypnotique, un morceau aussi puissant du côté de la pop et de son amie la folk n’avait pas vu le jour depuis des années. Tourbillon aux mille merveilles, aux montées qui savent se maîtriser, au raffinement sans fin, il dégage la poésie d’un joyau brut. Le mont aux trésor de cet album est à écouter en mode repeat sans jamais sans lasser. Il n’est d’ailleurs pas sans rappeler le tout aussi intemporel « U.F.O.F ».

Il faudra pourtant le laisser, de façon assez abrupt il faut en convenir sur le titre d’après qui débute par la voix de sa chanteuse comment un raté travaillé, un démarrage à la hâte. Intitulé « Love love love », il ne peut que résumer en trois mots la sensation globale procurée par les 20 titre de cet opus qui passe sans jamais trébucher de la mélancolie au folklore toujours dans un pays où les mythes et croyances sont légions.

C’est « Blue Lighting » qui conclut dans la lumière cette démonstration de force contenue. Une dernière danse avant la fin pour redonner à la folk sa juste définition. Et la suite ? Elle conduira à reporter les deux concerts parisiens de Big Thief au mois de juin 2022. La princesse Adrianne Lenker elle et ses preux chevalier, vécurent aussi heureux que le public qui les écoute et il faut le souhaiter donneront naissance à beaucoup d’albums de ce calibre.


 

 

 

the kooks
The Kooks par Paul Johnson

Pas de repos pour les justes ! Luke Pritchard avait adoucit l’hiver dernier alors qu’il officiait en Duo avec sa dulcinée. Fraîchement papa, le plus européen des rockeurs britanniques est de retour aux côté du groupe culte qui a bercé nos nuits adolescentes tout en  redonnant son côté nonchalant bad boy au perfecto, j’ai nommé The Kooks.

Si l’objectivité ne peut être de mise lorsque l’on évoque le trio de brit-pop, cette première partie d’un jet à paraitre en juillet 2022 a le goût du risque.  Exit le rock acide qui avait fait le succès de « Naive » ou de « The Ooh La »,  ce premier acte composé de trois titres touche plus à la pop entraînante. Mais il faut dire que la bande de Pritchard n’a rien perdu de sa force à faire du refrain efficace. La preuve en est donné dès le premier titre « Connection ». Sur ce dernier, cette ballade facile d’accès a le bon sens d’imposer une maîtrise du rythme construite. Avec la saveur dansante d’un « She moves in her own way », le morceau se déguste comme un air entraînant. Du registre qui pourrait bien donner des ailes et avoir cette vibe qui invite à la bonne humeur et à l’envie d’aller de l’avant. Loin de cette âme mi-blasée mi-candide, la marque de fabrique des premiers temps de l’ancien quatuor, ce morceau profite d’une grâce fédératrice et donc on ne peut plus radiophonique. Bien produit, calibré et entièrement pensé, il ouvre cette nouvelle page avec des notes qui auraient eu leur place au printemps. Fédératrice nous disions ? C’est sûrement parce que c’est l’Europe qui a poussé le groupe a agir. Alors que Pritchard souhaitait faire une pause bien méritée suite à l’immense tournée d' »Hello Sunshine », le leader de la formation a préféré débarquer en studio à Berlin. Un pied de nez au Brexit qui a sacrément mis les bollocks à notre rockeur. Le voilà donc embarqué dans des sessions de trois à quatre jours porté par l’envie de défendre le drapeau étoilé.

Un jet radiophonique et solaire

the kooks echo in the darkC’est « Jesse James » qui suit le mouvement. Titre certainement moins fort que son prédécesseur, il a le mérite pourtant d’avoir en ses premières notes la fougue que l’on connait aux Kooks, d’autant plus que la voix de son chanteur y est mise en avant dès ses premières secondes. Le fond de l’air y est funky et tout comme sur le premier titre il sait ménager sa montée en puissance, chouchouter son refrain et surtout s’appuyer sur quelques apartés aigues pour marquer sa singularité. Les couplets plus classiques incitent à la danse mais manquent peut-être d’une touche libertaire pour  mieux convoquer l’âme du meilleur des Kooks. On ne pourra néanmoins pas lui enlever sa production efficace et pointue, son soin du détail. De là à dire que le lâcher prise des premiers temps ne manque pas serait un excès de mauvaise foie liée à un sentiment bien noble : celui d’un amour infini pour l’esprit The Kooks et toute les merveilles qu’il évoque.

Reste un dernier titre pour se faire une première idée de ce que sera l’album complet. Trois morceaux c’est bien trop court ! Cette mise en bouche ressemble de plus en plus à un premier date qui se passerait bien. Du genre que l’on passerait pourtant avec un ami de longue date redécouvert sous un nouveau jour. D’ailleurs c’est un morceau solaire qui conclut cet EP- teaser. Le rayon de soleil y est bien encré. D’ailleurs quelques intentions ça et là pourraient évoquer Bruno Mars sur ce « Modern Day » qui a bien envie justement de s’encrer dans l’air du temps. Exit donc le bon vieux rock british joué dans des caves et des petits clubs aux lumières tamisées où le sol collant sent délicieusement la bière. Ici, l’envie de faire danser semble au cœur des préoccupation de nos amis de toujours. Là encore le bridge et le refrain sont particulièrement soignés et des partis pris aigus ponctuent un refrain qui colle à la peau. La bonne humeur est musicalement de mise. Quelques notes répétées en boucle pourraient bien contenter les partisans d’un rock plus 80’s. En quelques écoutes, le titre semble déjà faire partie d’un paysage longtemps connu. Et c’est peut-être parce qu’il reprend en filigrane des rythmiques qui ne sont sans évoquer l’âme des Bee Gees.

Un concert parisien en mars

Aussi frustrant qu’un premier date dont le second sera dans bien trop longtemps, cette approche du nouvel opus promet un grand changement dans la vie musicale du groupe. Plus moderne, jovial et bien plus pop que ses prédécesseurs, il signe le retour d’un groupe aux nouvelles perspectives. En attendant d’en écouter plus, la joyeuse troupe retrouvera son public français le 3 mars à l’Olympia. Sortez vos plus jolis manteaux et venez danser comme vous le souhaitez, les concerts des Kooks, sont toujours là où l’on a besoin d’être.


Keeley ForsythGrandiose. A couper le souffle. Virtuose. Il ne faudrait pas plus de quelques mots, mais des mots puissants pour décrire I stand alone de  la compositrice, chanteuse et actrice britannique Keeley Forsyth. La magicienne y offre l’alliance idéal entre la force d’un joyau brut et une douceur à l’emprise sincère.

A l’écoute de ce titre à fleur de peau ce qui frappe, c’est avant tout la puissance maintenue de cette voix si époustouflante. La musicienne dégage une force émotionnelle rarement égalée tout en lui offrant une retenue touchante. Le titre semble s’écrire sur le fil du rasoir, la poésie qui s’en dégage est sans appel, sans concession. Ce grand moment de musique n’est pas sans convoquer l’âme de Joni Mitchell et son morceau culte Both Sides now. Les deux musicienne partagent une force vocale qui évoque autant la douleur que la dignité. Elles semblent flotter sur les notes et lorsqu’elles poussent de quelques décibels leurs timbre, les coeurs se gorgent de cette pureté artistique. troublante

Pour son clip, la musicienne a choisi la sobriété. Une esthétique en noir et blanc, sur la pointe des pieds. Des plans rapprochés, une intimité touchante.

Il s’inscrit en marge du nouvel album de la musicienne Limbs dont la sortie est prévue le 25 février et qui fait suite à un premier album tout aussi sublime Debris. De quoi magnifier le froid hivernal et lui donner le sens d’un désespoir vif et tranchant.

Découvrez le clip d’ I stand alone de Keeley Forsyth


2021, c’est terminé ! Malgré son lot de péripéties, notamment pour le monde de la musique, qui vit un nouveau coup dure avec l’interdiction des concerts debout en fin d’année, elle aura été riche musicalement. La team Popnshot profite de ce début d’année pour revenir dessus et faire la part belles aux albums qui l’ont marquée. Chaque membre te propose son top 5 albums sortis en 2021 à (re)découvrir. Bonne écoute.

TOP ALBUMS 2021 DE Léonard

1 – Little Simz – SOMETIMES I MIGHT BE INTROVERT

La boss finale. Que dire de plus ?
Que son album est excellent ? Vous vous en doutez, puisqu’il est en première position.
Que le morceau d’ouverture est sensationnel dans tous les sens du terme ? Oui voilà je pourrais
dire ça, car c’est lui qui m’a fait comprendre à quel point j’avais à faire à quelque chose de
grandiose. La suite n’est que mouvement logique. Little Simz est immense. Son album est une
leçon.

2 – Black Midi – CAVALCADETop 2021 albums Black Midi CAVALCADE

Imaginez mixer tous vos genres musicaux préférés : et bien cela donnera Black Midi. Pourquoi
s’embêter à écouter autre chose tout compte fait  ?  Tout de même très orienté rock, avec une
influence marquée jazz et métal, Cavalcade est le deuxième enfant devant lequel on a d’abord
un mouvement de recul. Arrivé à maturation, il est celui qui vous ramène des 20/20 de l’école,
même si vous ne savez toujours pas très bien ce qu’il traficote dans sa chambre le soir. Dans un
mouvement psychédélique, cet album joue à un jeu de catch dangereux avec ses auditeurs, mais
que c’est jouissif.

3 – Lil Ugly Mane – VOLCANIC BIRD ENEMY AND THE VOICED CONCERN

top albums 2021 Lil Ugly Mane VOLCANIC BIRD ENEMY AND THE VOICED CONCERNAlbum indescriptible. Tombé dessus par hasard, et tout de suite conquis par la démarche. Il doit
y avoir du CBD là-dedans, ou carrément de la weed, pour être emmené aussi loin. 19 morceaux,
relativement courts et simples, et chacun dotés de sa magie propre. En ressort une certaine
étrangeté, mais aussi une sorte d’impressionnante évidence. Les tranches de guitare du dernier
morceau sont une énorme claque.

4 – Black Country, New Road – FOR THE FIRST TIME

black country new road for the first time top album 2021Les dix-sept, euh pardon, sept jeunes anglais que sont Black Country, New Road ont montré
qu’un album rock de six titres avait tout autant de potentiel qu’un autre de douze. For the first
time est sacrément sexy dans sa forme. Attendez d’entendre la voix du chanteur, et les
morceaux. Car quels morceaux. On tient là quelque chose d’exquis, entre la classe de
l’expérience sonore et l’exigence de composition.
Leur second album sortira en février 2022.

5 – Eddy Woogy – TUTTI QUANTI

Eddy Woogy TUTTI QUANTI top album 2021
Eddy Woogy TUTTI QUANTI top album 2021

A côté des sorties mastodontes du rap fr chaque année, lesquelles furent marquées en 2021 par
le très abouti L’étrange histoire de Mr Anderson de Laylow et l’autre album que vous avez tous
en tête mais qu’il m’ennuie presque de dire, vous trouverez le dernier Eddy Woogy : Tutti
Cuanti. L’artiste est hors-du commun. On le compte parmi les membres de l’Animalerie, un
collectif de rap basé à Lyon qui brille plus ou moins secrètement sur le milieu.
Tutti Cuanti, c’est un peu la saveur bouleversante d’un plat qui n’annonçait de prime abord rien
de sa superbe. Bizarre légèreté, légère bizarreté. L’artiste signe un premier album, il faut le dire,
parfait dans son geste d’exécution. A savoir qu’Eddy n’est pas à son coup d’essai. EPs et
featurings lui avaient déjà permis de révéler son talent excentrique. Car sa musique n’a rien de
normale. Et c’est ce qui la rend aussi onctueuse. Prod et compos au rendez-vous, l’album touche
exactement là où il faut. Et c’est un vent frais nécessaire (peut-être pas à cette période, il fait
assez froid comme ça, je vous l’accorde).

TOP ALBUMS 2021 DE Adrien

1- I’m not here to save the world – Lulu Van Trapp

top-albums-2021 I m not here to save the world Lulu Van TrappAvec leur pop baroque et leur « rock libre », les Lulu Van Trapp s’imposent définitivement comme une des plus grande réussite de cette année. Leur musique est géniale, leur univers original aussi – ils sont tout simplement géniaux et ingénieux alors courrez les écouter.

2- The battle at garden’s gate – Greta Van Fleet

The Battle At Gardens Gate greta van fleet top albums 2021Avec son deuxième album, Greta Van Fleet a su dépasser la (prestigieuse) analogie à Led Zeppelin qui leur était constamment attribuée. Et surtout, les pré-adultes du Michigan ont créé une heure de pur délice rock qui enchaine solos cosmiques et performances vocales orgasmiques. Un incontournable de 2021 et de cette décennie.

3- Magic mirror – Pearl Charles

Quel plaisir de découvrir puis d’écouter en boucle la pop seventies de Pearl Charles. Un rayon de soleil enchanteur inévitable qui marque la montée d’une superbe artiste prête à nous faire danser tant que les paillettes et les pattes d’eph seront de la fête.

4- Blue week-end  – Wolf Alice TOP 2021 ALBUM Blue week end Wolf Alice

Plus qu’un excellent album, Blue Week-end est une réussite totale. Wolf Alice parfaire son rock indé avec brio dans un disque intelligent maîtrisé de bout en bout.

5- This is this – Grouplovetop Albums 2021 This is this Grouplove

Grouplove a su régaler les ouïes avec ses neuf morceaux rock et parfois presque punk de leur 5ème album studio. Un vrai concentré d’amour et de joie qui réjouit et duquel il ne faut surtout pas passer à côté.

TOP ALBUMS 2021 DE Louis

1- C̶R̶O̶S̶S̶ ̶O̶U̶T̶ – S+C+A+R+R

top albumS 2021C̶R̶O̶S̶S̶ ̶O̶U̶T̶ S+C+A+R+RLe groupe repéré et produit par Dan Levy (The Dø) frappe  fort avec son premier EP et se fait une belle place sur la scène électronique française. La formation s’applique à faire de cet opus une véritable expérience auditive et visuelle (en live et dans les clips).

2- Back In Love City – The VaccinesBack In Love City the vaccines top albums 2021

Avec ce cinquième album les rockeurs britanniques sont de retour sur le devant de la scène. Le groupe explore des sonorités pop rock efficaces pour notre plus grand plaisir. Mention spéciale pour les titres « Wanderlust », « XCT » et « Paranormal Romance » dont l’intensité annoncent de beaux moments live.

3- Can’t Wait ToBe Fine – We Hate You Please Diealbums top 2021 Can t Wait To Be Fine We Hate You PleasevDie

S’il y a un bien un groupe qui est sur toute les lèvres des amateurs de punk-rock français, c’est We Hate You Please Die. Avec ce deuxième album, les rouennais montrent toute l’étendu de leur talent. Les titres sont percutant et les textes touchant, permettant au groupe de faire un très bon concert parisien au petit bain.

4- Forever Isn’t Long Enough – Alfie TemplemanForever Isn t Long Enough alfie templeman 2021 top Albums

Il fait parti des gros noms de la scène indie  émergeante britannique. Avec Forever Isn’t Long Enough, Alfie Templeman propose un album résolument « feel good » et entrainant qui s’écoute en boucle !

5- Mydriaze Remixes – ContrefaçonMydriaze Remixes Contrefaçon 2021 Top albums

Pour 2021 les quatre compères de Contrefaçon se sont offert les meilleurs pour remixer leur album Mydriaze sorti en 2019. Même Pogo Car Crash Control a mis la main à la pâte pour le titre « DETER ». C’est Bagarre qui se sort le mieux de cet exercice avec le détonnant « Rave à Versailles », un titre aux airs de révoltes pour une collaboration parfaitement réussie.

TOP ALBUMS 2021 DE Julia

1 – Crawler – Idles

IDLES crawler 2021 top AlbumsEt d’une nouvelle galette pour les fous furieux d’Idles. Ceux qui ont du reporter leur tournée à de nombreuses reprises et devraient se produire chez nous aux beaux jours, ont profité de la fin d’année pour sortir une nouvelle pépite inspirée par l’accident de voiture de leur chanteur. Le punk s’y fait métallique, c’est sombre, guttural, prenant et forcément magnifique. Moins lumineux que sur ses précédents succès, le groupe plonge corps et âme dans un rock garage poisseux où le post punk gagne en puissance émotionnel. Un moment acéré.

2 -Joie – Vikken

top Joie Vikken albums 2021Révélé par le Printemps de Bourges 2021 qui en fait même un lauréat, Vikken frappe fort dès ses premières notes. Le musicien français profite de son opus « Joie » pour redéfinir les codes de l’électro français. Soutenu par des textes incisifs à fleur de peau et une voix grave, prenante, étouffante, il ensorcelle et prend aux tripes. Il ne faut pas attendre bien longtemps pour découvrir l’excellent « Pour une amie », et son narratif retracent avec justesse les difficultés d’un homme trans dans le monde actuel. Pamphlet nécessaire et mélodies révolutionnaires peuplent cet opus vrai, novateur, inspirant.

3 – Drunk Tank Pink – Shame

top 2021 albums Drunk Tank Pink ShameBelle année pour le post punk et le rock underground. La France n’a pas été en reste avec de nombreuses sorties à la force indéniable de We Hate You Please Die à Servo en passant par W!zard mais l’Angleterre a su maintenir son niveau d’excellence. Comme pour canalisant un tourbillon d’énergie torturée et révolutionnaire qui colle autant à la peau qu’à une époque où résilience et douleurs se côtoient, Shame a sorti en janvier un nouveau jet incontournable. Quelques titres lumineux qui sentent bon les pogos (March Day en tête de liste) la dispute à des morceaux sombres et puissants (Born in Luton et ses riffs métalliques). La fougue des britannique fait chaud au cœur et convoque un évident passé punk et son nouveau souffle aussi brutal que beau.

4 – In the blue – Magon

top 2021 albums In the blue MagonA la croisée d’Israël et de Paris,  on découvre Magon. Avec le charme aérien d’Eyedress, une fausse nonchalance dans le ton et un production léchée, notre producteur basé à Paris fait des miracles. Les riffs sont travaillés, construits, d’un rock qui sait flirter avec le psyché, faire des clin d’œil au garage, perfectionner l’indé et se hisser sous la peau. Parfois solaire, souvent évident, notre artiste a l’aisance naturelle des grands. Il faudra absolument tomber amoureux de « The Willow » et ses rythmiques pointues. Magon est de ceux qui entrent aussi bien en tête que dans les cœurs avec une facilité déconcertantes comme s’il avait toujours fait partie du paysage.

5 – How long do you think it’s gonna last ? – Big Red Machine2021 TOP albums How long do you think it s gonna last Big Red Machine

Machine indie folk bien huilée portée par une voix aérienne qui fait frissonner, Big Red Machine avait déjà prouvé ses vertus sur son premier essai sorti en 2018. Sur son second enfant, publié en août, la troupe se pare de ses plus beaux atouts et invite au jeu du featuring bon nombre des artistes qui comptent aujourd’hui Outre-Atlantique. Anaïs Mitchelle est de la partie comme tout comme Ben Howard, La Force ou encore Taylor Swift. Cette dernière ne signe pas pour autant les meilleurs temps de cette galette les édulcorant probablement trop. Pourtant niché au creux de l’opus l’immense « Ghost of Cincinnati » qui convoque l’âme d’Elliott Smith suffit à tout perfectionner et à hisser ce deuxième jet au sommet de ce qu’il faut retenir de 2021.

TOP ALBUMS 2021 DE Kévin

1 – WELFARE JAZZ – VIAGRA BOYSviagra boys welfare jazz top albums 2021

Qui aurait imaginé que le mélange de post punk et de jazz serait un courant aussi prometteur en 2021 ?  Après Black Midi, les Viagra Boys démontrent que  cette fusion s’accorde parfaitement. Welfare Jazz est un album loin des clichés parfois crasseux du genre, plus élaboré, qui pour autant ne renie pas ces origines. Avec cet album, Les Viagra Boys s’annoncent comme un groupe à suivre et à découvrir en live pour un moment de partage qui,on l’espère, sera à la hauteur de leurs compositions.

2 – Things Take Time, Take Time – Courtney Barnetttop 2021 albums Things Take Time Take Time Courtney Barnett

La jeune australienne a pris le temps  d’enregistrer instatement ce nouvel album. Une phrase qui semble bien contradictoire mais pourtant bel et bien réelle. Things Take Time, Take Time est une compilation de d’enregistrements réalisés de manière spontanée. A l’image d’une vie, et surtout pendant une année 2020 en dents de scie, les morceaux s’enchainent et reflètent différentes réalités tout en gardant ce ton si particulier, esquissé par Courtnet Barnett. Une œuvre qui résonne en chacun de nous.

3 – MONTERO – Lil Nas X

top albums 2021 MONTERO Lil Nas X

Un album urbain, à la frontière de la pop, du rock et de la trap. Le single « Call me by your name » est un véritable hymne à l’acceptation de l'(son)homosexualité. Lil Nas X brise les chaines et rassemble dans un album salutaire, libérateur, où le rappeur met en avant l’intégralité de son talent et de sa personne. Cet LP marquera le monde  et un renouveau du Hip Hop, encore bien ancré dans un univers hétéronormé, et très souvent cliché.

4 – Delta Kream – Black KeysDelta Krea black keys top albums 2021

2 matinées, 10 heures d’enregistrement. Voilà ce qu’il aura fallu aux Black Keys pour sortir Delta Kream. Un album de reprises de morceaux de blues qui revisitent les meilleurs compositions des bluesmen du XXème siècle issus du delta du Mississippi à Nashville. Une performance proche du live qui permet de redonner vie à des artistes comme John Lee Hooker à Robert Lee Burnside. Un must have pour tout fan de blues ou mélomane digne de ce nom.

5 – Le cirque de consolation – Léonie Pernet 

La pop électronique, synthétique de Léonie Pernet, révélée en 2018 avec Crave progresse vers un univers plus mixte dans ce 2ème opus. Une influence  plus large, incluant des sonorités africaines, révèle la mélancolie douce de son œuvre. Une composition romantique et sombre, abyssal, rêveuse, qui transperce l’âme.La création est mise en valeur par le son/ton monotone de la langue français et contraste avec les tracks dans la langue de Shakespeare , rendant une partie du LP accessible.