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Julia Escudero

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La semaine la plus attendue de l’année pour les professionnels de la musique approche à grands pas. En effet, le Printemps de Bourges 2022 ouvrira les portes de sa 37ème édition du 19 au 24 avril. Après un festival 2020 annulé et une édition 2021 en format réduit, le cru 2022 promet d’être un moment de partage autour de la musique, riche en émotions, en découvertes et en retrouvailles avec le festival chouchou.

Si la programmation déjà annoncée promettait de très beaux moments scéniques de Last Train à Vianney en passant par OBOY, Fishbach, Brigitte Fontaine, Eddy de Pretto, Clara Luciani, Cats on Trees, IAM, Jacques ou encore Roméo Elvis, il manquait l’annonce des ÏNOUIS. En effet, chaque année, le festival sillonne la France pour découvrir les talents de demain. Des artistes pris à leurs premiers pas que le dispositif accompagnera pour mieux les présenter sur scène et révéler ceux qui feront la musique de demain.

Au mois d’octobre, ils étaient 3200 à tenter leur chance et s’illustrer dans tous les courants de la musique actuelle.  Parmi les 33 sélectionnes, crise sanitaire oblige, la plupart  en sont en plus aujourd’hui à leurs toutes premières scènes. Il profiteront ainsi tout particulièrement de l’accompagnement et du coaching offert par le festival.

Toute la semaine, les festivaliers pourront découvrir cette nouvelle scène, promesse d’un avenir musical riche, varié, talentueux et lumineux. Parmi eux, quelques coups de cœur de la rédac se sont déjà glissé :  Meule, Rallye, Zaho de Zagazan, Calamine, Walter Astral mais aussi Oete et ses immenses frissons scéniques. A écouter d’ici le mois d’avril pour mieux les retrouver durant le festival. A l’issue de l’évènement trois prix seront remis  par un jury présidé par Abd al Malik : le Prix du Printemps de Bourges Crédit Mutuel – iNOUïS 2022 et le Prix du Jury – iNOUïS 2022.

Avril n’a jamais paru si loin !

Découvrez la programmation complète des ÏNOUIS du Printemps de Bourgesinouis du pdb 2022


en attendant le printemps, DÉCOUVREZ NOS PHOTOS DES AUDITIONS Île-de-France

 


Alt-J the dream pochetteLe 11 février, Alt-j signe son retour sur album avec « The Dream »,  le digne successeur de « Relaxer » paru en 2017. Le trio mené par Joe Newman dévoile cette fois un opus fascinant aux nombreux rebondissements et aux changements de registres aussi travaillés que déconcertant. Ils en profitent pour narrer des crimes réels  et les récit d’Hollywood et du  Château Marmont. Une pépite à l’imagerie cinématographique à ne pas manquer. On vous raconte track by track.

Décryptage

C’est sur « Bane » que le groupe débute sa nouvelle galette, un son de boisson ingurgitée, comme un choc rock vient appeler l’oreille de l’auditeur. C’est pourtant un tout autre monde qui attend les fans d’Alt-J. Ce titre qui signifie fléau en français plonge immédiatement dans l’univers cinématographique d’Alt-J, derrière la guitare travaillées, les premières notes qui s’éternisent à l’infinie évoque la B.O revisitée d’un western moderne. Le combo n’a de cesse de parcourir les périples Hollywoodien. A contre pied de ce qui est demandé via Spotify et autre plateforme de streaming, Alt-J prend le temps. Son exposition est dense, lente, les notes aériennes de sa pop euphorisantes ne s’invitent que doucement. Ceux qui avaient excellé sur leur première galette pour finalement perdre en superbe plus tard donnent ici le ton : « The Dream » s’écoutera les yeux fermés mais les oreilles grandes ouvertes et promet un périple onirique sur fond de pellicule retransmises par le son.

Pour son voyage, Alt-J nous emporte très loin, le deuxième titre « U&Me » serait un classique Alt-J s’il n’empruntait pas aux sonorités world  pour se donner l’étoffe d’un charmeur de serpents. Nous voilà pris dans le cocon, le portrait se précise.

Road movie pop

Il est temps de reprendre les routes, c’est d’ailleurs la bande son idéale d’un road movie que propose ensuite Alt-J sur « Hard drive gold », les rythmiques changent régulièrement. Le titre coloré et joviale invite à danser avec une vibe délicieusement rétro 80’s. Pour le parfaire, le groupe prend le temps de faire des pauses, d’inviter des voix à déclamer quelques intonations, pour mieux repartir. On pense à une version pastel de « Footlose » alors que les voix enfantines s’invitent sur quelques chœurs rapides avec la précision d’un « The Wall ».

Alt-J sait ménager ses effets, après cette promenade endiablée, nous revoilà plongés dans une vague aérienne sur « Happier when you’re gone », une balade bien plus classique du combo. Le titre profite néanmoins de chœurs et de bruitages, les crépitements d’un feu notamment,  pour prendre en force et en puissance sur sa seconde partie. Cet instant gospel rappelle que la pop se sublime via ses multiples facettes.

Les changements de rythmes font partie de ce périple sauvage. Le coup d’envoi de « The Actor » est d’ailleurs lancé par un appel de cuivres. Cette même sonorité organique se retrouve surprenant là où les envolées lyriques pourraient toucher au classique. Le rock vient du blues et la pop peut bien y trouver un chemin. Si Joe, le chanteur avoue avoir à ses débuts trouver son inspiration en prenant des champignon hallucinogènes, cette fois-ci le mot « cocaïne » se fait entendre sur une base régulière comme un let motiv.

Clin d’œil au classique

alt-j deluxe edition« Get better » propose une pause le temps d’une ballade en quasi a capella. Les instruments y sont minimalistes. Là encore le titre ne cache pas son amoure pour le septième art. Seules quelques notes de guitare viennent sublimer la voix posée du frontman. A contre pied des tendances, Alt-J n’hésite pas à prendre 5 minutes et 51 secondes pour développer cette balade sur la pointe des pieds qui alterne entre la légèreté d’une ballerine et la douceur d’une histoire contée près d’un feu de camp.

C’est sur un coup de tonnerre que débute l’arrêt à « Chicago », le puissance de cette entrée en matière tranche indubitablement avec  avec la douceur de la voix qui se fait ici plus aiguë que jamais. Pourtant comme bien souvent sur « Dream » rien n’est ce qu’il y parait. D’ailleurs, le morceau prend le temps de marquer un silence, une évidence dans le classique mais une rareté dans la scène actuelle avant de changer radicalement de registre pour devenir carrément psychédélique. L’album construit en montagne russe n’a de cesse de surprendre, se réinventer, donner une piste pour mieux la brouiller quelques minutes plus tard. Si certains, peuvent parfois perdre la boule au milieu de changements de registres qui ne donnent plus sens à leur mélodies, c’est sans compter la prouesse d’Alt-J, qui sait donner une logique entière à ces identités multiples.

« Chicago » c’est bien mais « Philadelphia » est tout aussi agréable, nous nous y rendons donc avec un pas pressé et surtout une nouvelle insertion classique. Les envolées pop, secouée, presque rock sont alors confrontées à la présence d’une cantatrice qui scande quelques paroles de sa voix puissante. Queen avait défini l’opéra rock, Alt-J, des années plus tard, s’ose à l’opéra pop. Sur sa finalité, la pop reprend ses droits, et introduit des accords digne de The Verve. La barre touche maintenant le ciel.

Perdre la raison en terres américaines

On délaisse la voiture, pour mieux « Walk a mile » dans les chaussures des musiciens comme ils l’indiquent. Un chœur de barytons indique le chemin à suivre. A travers les notes, il est facile de se laisser aller à la contemplation du chemin. Comme toujours la formation crée des sonorités qui sonnent comme des images, le parcours est tracé, les odeurs sont présentes, la route est longue et introspective.

Alt-J est un delta, un triangle, c’est de là que vient son nom qui en avait, pour la petite histoire, par ailleurs changé deux fois auparavant. Voilà donc que le groupe s’offre un clin d’œil en intitulant son dixième titre « Delta ». Un hymne d’une seule minute, aux échos dignes d’une église, à la sobriété aussi maîtrisée que sublimée.

Après s’être retrouvés, quel plaisir de pouvoir perdre la tête. « Losing my mind » s’annonce être un détour embrumé de presque 5 minutes. La voix y est enregistrée sous plusieurs tonalités et la rythmique est mise en valeur à coup de répétitions. « I’m losing my mind » annoncent-ils avec la sérénité d’un secret partagé et le vague à l’âme propre aux opiacés.

Un dernier instant complice

C’est sur un éclat de rire que débute le dernier titre de l’album « Powders ». Comme une synthèse de l’album, le titre perd pied, s’ose aux envolées pop avec la grâce de ce qui pourrait être un bœuf improvisé. Et pourtant, il n’en est rien. Le combo nous invite une dernière fois dans un périple dans le sud américain entre notes et chuchotements d’équipe.

Ces dernières notes ne font que renforcer la force d’un opus qu’on voudrait ne jamais quitter. Il est aussi pluriel que maîtrisé, aussi posé qu’envolé. La route est belle en compagnie d’Alt-J. Reste à espérer que ceux qui ne sont pas réputés pour leurs lives, sachent cette fois sublimer cette galette quand il sera temps de prendre les routes pour la défendre.


Yard On jeu concoursSalle de concerts renégate, les Disquaires organise une soirée 100% pop rock jeudi 27 janvier.. et vous êtes cordialement invités à vous joindre à la fête ! Et ce ne sont pas un mais bien trop groupes aux riffs affutés qui vous feront danser, à commencer par The Blow Up, un quatuor psychédélique aux riffs maintes fois éprouvés, aux côtés d’artistes tels que The Pretty Things, Stuck in the Sound, Naive New Beaters et même de Razorlight à l’Olympia. Suivra The Belmondos, avec un set piquant inspiré du meilleur de la pop 60’s, avec un soupçon de Beatles, une pincée de Kinks et un grain de Beach Boys.
Et pour clôturer la soirée, ce sera au tour de Yard On de faire hurler les amplis de la salle parisienne. Auteurs-compositeurs et interprètes éprouvés (au sein de Liquid Bear, Peter Banane etc.), bercés par un rock tout sauf sérieux, et biberonnés aux classiques des Beatles et aux mélodies pop…ulaires, ses membres livreront cette année un premier EP réjouissant. Bardé de riffs, baroque à souhait, il nous parle d’un temps où le rock s’en fichait d’être pop. Ou il ne cherchait pas à survivre, mais à vivre, à être entendu, vécu, compris. Et surtout dansé ! Paraît-il que le rock est mort. Qu’à cela ne tienne, vive la pop et longue vie à Yard On !
 

Comment jouer ?

Nous vous proposons de jouer pour tenter de gagner vos places pour vous et la personne de votre choix pour assister à ce concert. Pour cela, il vous suffit de nous laisser un commentaire ci-dessous en nous disant pourquoi vous souhaitez y assister. Bonne chance !


les bops
Les BOPS – Crédits : Claire Huteau

Certes, tout n’est pas rose en ce début d’année pour le monde de la musique.  L’obligation de concerts assis pèse douloureusement sur les organisateurs de concerts, contraints d’annuler la plupart de leurs dates.  L’embouteillage est là, présent, et promet de nombreuses annulations. Le plaisir de se retrouver n’aura finalement été qu’éphémère et il ne faudra pas oublier de se battre pour faire vivre une industrie plus que nécessaire. Pour autant, la créativité elle, est là et l’année promet son lot de très belles sorties sur albums. Le rock se réinvente à la sauce 70’s, probable crie du coeur d’une génération qui veut à nouveau vivre de paix, d’amour et d’art. La pop garde ses saveurs 90’s, 2000’s alors que la noirceur du post punk continue d’inspirer les artistes. Pour bien commencer l’année voilà une petite sélection des sorties dont il faudra se délecter. De l’indé mais pas que, qu’il sera si bon retrouver en concert.

Bops – Sounds of Parade

Accrochez vous à vos plus beaux vêtements à fleurs et à vos pattes d’éléphant.  Voilà que ce début d’année sonne comme le grand clin d’oeil à une époque où révolte et peace and love allaient de paire. En effet le trio des Bops dévoilera le 4 février sa galette « Sounds of Parade ».  Album rock coloré au ton diablement enlevé, le combo n’a rien à envier à leurs copains d’Outre-Atlantique et leurs fleurs dans les cheveux. Sans se contenter de copier-coller une période passée, notre combo français s’ose à des aspirations modernes. Au programme, rythmiques bien senties, guitares obsédantes, voix aiguë  digne des plus grosses machines, riffs dopés au soleil pour un album qui ferait presque oublier cet hiver qui ne fait déjà que trop durer. Le sens du refrain s’ajoute à cet opus bien senti et ses très bons titres (Sequencer, Bouncer ou encore Tomboy).  Pour le présenter, la troupe délurée avait dévoilé le clip de R.A.V.A.C.H.O.L au mois de novembre 2021. Un hommage à l’anarchiste François Koënigsten, guillotiné au 19ème siècle. Une belle mise en bouche avant de se livrer entièrement à la découverte de cet univers riche et nourri par une période hautement créative.

Bipolar Club – Issue

De la joie aux larmes, de l’espoir à l’angoisse, il n’y qu’un pas. C’est le pari de Bipolar Club. Un rock sombre, jusqu’au boutiste, parfois violent, mais qui sait aussi se poser pour évoquer une forme de nostalgie passée. D’ailleurs, cette mélancolie, elle se retrouve également dans les arrangement d’un album qui flirte avec l’alternatif tout en empruntant au sons plus moderne d’un psyché screamé. La surprise de cet opus pluriel tient à sa capacité de créer des sonorités anglosaxones et à raconter ses maux en français. La dualité est bien de mise au cours d’un EP cohérent au facettes plurielles. Là où Out of my hands s’amuse à ralentir le rythme et à jouer sur des sons plus dures, Miroir, lui en deuxième partie d’essai, s’aventure sur le terrain du post punk acéré. La galette au plus nombreuses facettes qu’une boule de disco s’amuse à brouiller les pistes et s’ose à casser ses rythmes sans cesse. Vous pensiez que la montée allait crescendo ?  Voilà maintenant que la mélodie se pose, introspective.  « Mes doutes, mes peurs » devient alors une parole distillée comme un let motiv . Les temps obscures que traversent la culture s’y expriment pleinement tout comme l’envie d’un retour aux concerts prochain. La musique n’est que le reflet de sentiments que l’on partage aujourd’hui tous et ceux-là pourraient nous amener à nous inscrire au Bipolar Club.

Ed Mount- Close to your heart

Thibaut Chevaillier de son vrai nom s’est créé un parcours musical pluriel. D’abord en exerçant dans le jazz, registre qu’il apprend tout seul. Le courant qui porte l’improvisation doit inspirer le bonhomme qui se lance donc, il y a de ça cinq ans sur son propre projet : Ed Mount. Un premier LP, Left my heart,  voit le jour  en avril 2019. Sur ce projet, exit le jazz, du moins pour ce qui est des influences. C ‘est dopé à une énergie pop très 70’s que débarque notre artiste. Le 18 février 2022, le voilà donc de retour avec un album profondément solaire intitulé Close to your heart. Le coeur comme obsession de notre musicien ? Certainement parce que c’est avec cet organe qu’il compose. Le même avec lequel il évoque sans rougir ses aînés anglo-saxons de Paul McCartney à Prince en passant par Simon & Garfunkel. Du premier, il reprend la capacité tubesque à créer des mélodies où intensité la dispute à refrains entêtants ( son âme pourrait bien planer sur le titre éponyme de l’opus). Pour le second, il faut écouter avec émotion We don’t stand a chance et son beat dansant. Les troisièmes, voient plus subtilement leur folk envolée et fédératrice s’évoquer par des échos dans la voix mais aussi par une certaine candeur propre à celle de « Mrs Robinson ». Au milieu de cet opus solaire, il n’est pas étonnant de retrouver son incarnation moderne issue de la chanson francophone, Flore Benguigui, la chanteuse de L’Impératrice, qui représentera la France à Coachella cette année. Un voyage lumineux qui touche au coeur.

Røcket -Eclipse

La pop rythmée de la fin des années 90, début des années 2000 vous manquait ? Vous regardez le logo MTV avec nostalgie, vous écoutez les titres d’Usher en vous disant que c’était mieux avant ? Soyez rassurés, cette époque aux déhanchés chamboulants fait son grand retour ! Son vent de décontraction, de lâcher prise a entraîné dans sa folie Røcket. Ne vous trompez pas, vous retrouverez avec nostalgie sur son premier EP la voix d’un certain Justin Timberlake, la cool attitude de Will Smith, la capacité à faire danser de Christina Aguilera… Mais pas que, dans son sillage, le showman prend possession de mélodies modernisées. Il ne manque d’ailleurs pas de faire référence dans son clip diablement efficace pour A Tease à Cardi B tout en partageant la recette de son cocktail déluré le fameux Røck N’ Mule. L’EP Eclipse prévu pour le début d’année s’inscrit dans le même jus. Un juste dosage de riffs qu’y enivrent, de (fruits de la) passion, de vitamine C solaire, ajoutez une goute de nostalgie, une voix qui groove et vous obtenez un cocktail à écouter en boucle qui rend accroc. Une petite pépite qu’il serait bon écouter les pieds dans le sable et qui met des couleurs pastels dans les yeux.

Buzzard Buzzard Buzzard – Backhand Deals

Quatuor originaire de Cardiff, Buzzard Buzzard Buzzard, a su depuis sa création en 2017 devenir un nom incontournable de la scène Made in Great Britain.  Une hype bien méritée quand on connait la délicieuse honnêteté rock dont profite le groupe. Il faut dire que les compères savent créer un rock accessible, joyeux et ouvert qui tranche catégoriquement avec le vent obscure post punk qui souffle actuellement chez nos voisins. Il y a du Oasis dans les compositions de Tom Rees et ses copains. L’année 2022 sera 70’s ou ne sera pas. Voilà donc que notre joyeuse bande loufoque qui explique avoir tout simplement voulu créer avec sa nouvelle galette des « putains de hits », reviendra le 25 février avec des titres inspirés par ces année de grande liberté. Logique après des mois de restriction de vouloir renouer avec des temps où amour et révoltes allaient de paire. Ce nouveau bébé promet des moment d’insouciance, de légèreté et de rock aux accents britpop carrément efficaces. Pas question de se prendre au sérieux, mais il faudra tout de même être sérieusement bons. Les anglais nous ont trop bien éduqués et ce nouveau jet ne risque pas de nous rendre moins exigeants.

Fickle Friends – Are we gonna be alright ?

C’est grâce au live que la tornade Fickle Friends s’est faite connaître au Royaume-Unis. Il semble donc évident que la confinement et la crise du Covid aura impacté le combo mené par la talentueuse Natassja Shiner. Depuis sa création en 2013, rien ne semblait pouvoir arrêter la troupe qui s’offre d’ailleurs 120 millions de streams à l’heure où ces lignes sont écrites. Un succès qui ne l’empêche pas de récolter son lot de tourments : séparation, anxiété, frustration, la route est pavée d’embuches. C’est d’ailleurs de toutes ces thématiques dont il est question dans Are we gonna be alright  paru le 14 janvier. Si ces thématiques peuvent sembler tranchantes, ne comptez pas sur Fickle Friends pour en faire quelque chose de sombre. La musique comme un exutoire doit s’écouter fort pour mieux faire fuir les tourments et taire les petites voix qui les portent. Alors c’est une pop énergique et galvanisante que propose nos amis. Une pop aux accents rock blindée de notes qui donnent envie de danser, de digressions qui se chantent en rythme, de refrains qui collent à la tête et la peau. Un opus qui rappelle qu’unis en musique tout devient lumineux.